Les vérités de Cheikh Tiberghien sur ses relations difficiles avec Christophe Urios : « On ne s’entendait pas forcément »
Les vérités de Cheikh Tiberghien sur ses relations difficiles avec Christophe Urios : « On ne s’entendait pas forcément »
Le mardi 31 octobre 2023 à 10:54 par David Demri
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L’arrière Cheikh Tiberghien a quitté Clermont cet été afin de rejoindre l’Aviron Bayonnais.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué sa décision de rejoindre Bayonne et de quitter ainsi l’ASM. Extrait:
C’était un choix très compliqué, un problème de riche. J’étais en contact avec Lyon, où j’avais visité les infrastructures. D’autres clubs s’étaient manifestés, mais j’hésitais entre Lyon et Bayonne. J’ai pesé le pour et le contre et j’ai suivi mon cœur, mon instinct. Je me suis dit que c’était une belle opportunité de revenir ici.
Il précise qu’il ne s’agit pas d’un choix du coeur, lui qui a été formé à Bayonne. Extrait:
Non. J’ai 23 ans, je ne suis pas à 35 ans, en fin de carrière, avec l’opportunité de venir finir ma carrière. J’ai encore faim de jouer, de gagner, donc je suis aussi venu ici parce que le club répondait à mes ambitions rugbystiques. Il a fait peau neuve, n’ambitionne pas les mêmes choses qu’il y a quatre ans, a fait un certain recrutement. L’engouement et le rugby sont mieux. C’est un choix à la fois du cœur et sportif.
En 2019, le président Bayonnais Philippe Tayeb avait d’ailleurs expliqué qu’il était prématuré pour Cheikh Tiberghien de quitter Bayonne pour Clermont à seulement 18 ans. Extrait
Il aurait pu avoir raison comme tort, c’était à un instant T. Aujourd’hui, je ne trouve pas que c’était prématuré, vu comment s’est passée mon aventure à Clermont, mais ça aurait pu se dérouler autrement. J’ai fait entre 60 et 70 matchs avec les professionnels. Je suis content de mon parcours là-bas. Un peu moins de la façon dont ça s’est terminé, mais c’est la vie d’un rugbyman. Je ne regrette pas du tout mon choix et si c’était à refaire, peut-être que je le referais, vu que ça s’est bien passé là-bas, et qu’aujourd’hui je suis là… Le film est sympa.
Il est ensuite revenu sur son aventure avec Clermont. Extrait:
J’ai débuté le rugby tard, à 15 ans, et ici tout est allé très vite. Je commence en 2015, en 2019 je pars à Clermont, et en quatre ans, je rentre au Pôle espoirs, je fais l’équipe de France à VII, puis les U18, U19. À Bayonne, c’était le commencement du rugby et l’entrée dans le haut niveau. À Clermont, j’ai mis les deux pieds dans le monde professionnel. On m’a fait confiance et j’ai beaucoup appris là-bas. Entre le moment où j’ai quitté Bayonne, en 2019, et maintenant, je ne suis plus le même homme, ni le même joueur.
J’en profite, d’ailleurs, pour remercier les différents staffs que j’ai eus là-bas : Franck Azéma, Xavier Sadourny, à qui je dois beaucoup, comme de nombreux jeunes et le reste. Jono Gibbes m’a fait énormément confiance lorsqu’il est arrivé. C’était vraiment une belle expérience, et à Clermont, j’ai progressé en tant qu’homme et joueur.
J’ai connu plusieurs façons de faire. Franck était là depuis des années, il est français. Jono est néo-zélandais, a une approche différente dans son management. Et au final, ça a très bien marché avec les deux. Tout ça prouve qu’il ne faut pas s’arrêter aux façons de faire. La façon de faire de Christophe Urios n’a pas marché avec moi. Elle marche avec certains, c’est le monde professionnel. Le fait d’avoir connu trois managers permet de se forger, tu apprends à t’adapter à plusieurs personnalités.
Il précise cependant avoir des regrets concernant la fin de son aventure avec l’ASM. Extrait:
Il y a des regrets, parce que ce n’est pas ce qui était prévu. Avec Jono, j’avais signé trois ans, jusqu’en 2025. Il s’est fait virer, je pars du principe que comme j’avais signé un contrat, je voulais le finir. Il me restait deux ans en Auvergne. Je regrette que cela se soit mal terminé dans le sens rugbystique. Entre hommes (avec Christophe Urios), il n’y a pas eu de problèmes ou de disputes. On ne s’entendait pas forcément, mais c’était sur le côté sportif. Après, c’est le sport, c’est arrivé avant moi, ça m’est arrivé et ça arrivera à d’autres. Aujourd’hui, je suis content d’être à Bayonne.
Il a hâte de retrouver Clermont, ce week-end, à l’occasion de la cinquième journée du Top 14. Extrait:
Je suis content et pressé, j’espère jouer. C’est toujours bien de revoir et jouer contre des potes. On connaît l’ambiance du Michelin, ça ne fait pas longtemps que je l’ai quitté. Après, une fois que le coup d’envoi sera donné, ça reste un match. Que ce soit à Clermont ou ailleurs, je suis bayonnais et on doit battre l’adversaire. Je reverrai les potes à la fin.
Pour conclure, il indique que plus jeune, il rêvait de devenir footballeur professionnel. Extrait:
Lorsque j’étais jeune, oui ! À la Real Sociedad, alors que j’avais 14 ans, je n’ai pas signé de contrat. Ce n’était pas fini pour autant, c’était la première fois que je rentrais dans un processus professionnel, avec un centre de formation. J’avais encore le temps, mais j’en avais vraiment marre. Je me suis dit que j’allais arrêter d’évoluer dans ce “monde”, pour aller au rugby, où je n’allais plus avoir cette pression. En fait, à 14 ans, tu te retrouves avec une pression que tu n’as pas au rugby à cet âge.
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