Matthias Halagahu se confie sur son surplus d’engagement : « Ça me pendait au nez de prendre un rouge »
Matthias Halagahu se confie sur son surplus d’engagement : « Ça me pendait au nez de prendre un rouge »
Le jeudi 26 octobre 2023 à 10:47 par David Demri
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Le jeune deuxième ligne du Rugby Club Toulonnais, Matthias Halagahu s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.
Ce-dernier a tout d’abord évoqué son début de saison avec le RCT, lors des trois premières journées de championnat. Extrait:
Je savais que j’allais avoir une carte à jouer sur les trois premiers matchs [entretien réalisé le 25/09]. Nous étions quatre deuxièmes lignes, sachant que trois sont alignés sur une feuille de match, il fallait être prêt pour gagner la confiance des coachs. Je me suis préparé comme si j’allais disputer un championnat de trois matchs.
Je ne voulais pas être en demi-teinte, donc cet été, je n’ai coupé qu’une semaine sur les sept de vacances que nous avions. Je n’ai pas cessé de m’entraîner. Il était hors de question que j’attende de revenir au club pour démarrer la préparation. Je sais que physiquement j’ai du retard par rapport aux autres. Il fallait donc que je gagne du temps.
Physiquement, je suis moins coureur que les autres, donc j’ai besoin d’une certaine cadence d’entraînement. Je ne peux pas attaquer une saison sans avoir bossé au préalable, sinon je vais mettre trop de temps à me mettre au niveau, je risque de me blesser. C’est ce que j’ai appris lors de mes premières prépas avec les pros. J’arrivais sans n’avoir rien fait l’été, je pensais que c’était ok et qu’on allait tous progresser en même temps, mais non. Ça a pu me surprendre. Et je n’ai plus envie d’être surpris. J’arrive, je suis prêt et je peux encaisser la charge de travail.
Content d’avoir signé en tant que professionnel, il souhaite désormais enchaîner les matches et gagner la confiance des coaches. Extrait:
Je suis heureux d’avoir signé en pro, mais c’est une étape, pas la finalité. Si je me contentais d’être pro… C’est positif, mais j’ai d’autres objectifs en tête. Je veux continuer à m’entraîner, à gagner la confiance de mes coéquipiers, pour qu’on ne se dise plus « Matthias, c’est un jeune qu’il faut protéger », mais « Matthias est là, on compte sur lui »
Je me suis rendu compte qu’en bossant bien la semaine, tu pouvais déjà imaginer ce qu’il allait se produire le week-end. Et que si tu arrives à te concentrer sur les 5/6 objectifs individuels que t’a fixés le staff, tu ne seras pas loin d’avoir réussi ton match. Puis il y a également la présence d’Alun Wyn Jones. J’ai appris énormément sur les détails. Que ce soit la position après un lift sur un ballon porté, la communication… Il m’a montré comment gagner en efficacité.
Parfois sanctionné pour un surplus d’engagement, Matthias Halagahu explique travailler pour éviter de nouveaux cartons. Extrait:
Le carton rouge reçu contre Castres la saison passée m’a bien refroidi. Puis j’ai également beaucoup travaillé avec Romain Poite. Il nous envoie des clips après chaque match, afin qu’on analyse nos attitudes au contact, pour ne plus qu’on se mette à la faute. J’ai ainsi vu qu’à Castres, ce n’était pas de l’intensité, mais de la bêtise. Ce n’est pas de la bonne agressivité. Il faut savoir où et quand en mettre.
Il faut être froid dans la prise de décision. On n’est plus en Crabos ou en Espoirs, il y a des caméras de partout, tu as 5 ou 6 arbitres. Chez les jeunes, on ne m’aurait rien dit, mais là c’était clair que j’allais être réprimandé. Et surtout, ça ne servait à rien de faire ce déblayage. Ils étaient déjà trois ou quatre dans le ruck, j’allais faire quoi?
Ça me pendait au nez de prendre un rouge. J’avais connu plusieurs alertes, que ce soit en Espoirs ou en pro, et il me fallait peut-être ce coup dur, qui m’a privé de fin de saison, pour apprendre.
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