Le demi-de-mêlée et capitaine du XV de France, Antoine Dupont portait un casque dimanche dernier, lors du quart de finale de la Coupe du monde perdu contre l’Afrique du Sud.

Nombreux sont ceux qui se sont posés la question de l’utilité d’un tel casque étant donné qu’il ne recouvrait en aucun cas la zone blessée, à savoir la pommette.

Interrogé à ce sujet via Midi Olympique, le chirurgien d’Antoine Dupont, le professeur Lawers est sorti du silence.

Il explique pourquoi ce casque a finalement été d’une grande utilisé pour Antoine Dupont, bien qu’il ne protège pas directement la zone opérée. Extrait:

« Remettez-vous devant votre écran. Revisionnez le plaquage de Jean Deysel sur Antoine. Avec un basique arrêt sur images, vous vous rendrez compte que si le capitaine du XV de France avait ce soir-là eu un casque, cela aurait changé pas mal de choses, sur l’absorption de l’intensité du choc, notamment. Car ce n’est pas du tout un choc de face. C’est un choc très latéral et avec un casque, la blessure aurait été différente.

Quand vous mettez une protection à quelqu’un, vous lui indiquez qu’il a un risque. Ça change sa perception des choses, ce qu’on appelle la proprioception, c’est-à-dire son placement sur le terrain, sa façon de réagir, d’anticiper… En substance, ce que je lui disais lorsque l’on a évoqué pour la première fois le port du casque, c’est : « Tends plutôt la joue gauche » (Dupont a été opéré de la partie droite du visage, N.DL.R.). »

Dans la foulée, il indique n’avoir jamais eu peur d’une rechute d’Antoine Dupont lors de ce quart de finale. Extrait:

« Non, je n’ai pas eu peur. Parce que le staff sportif a laissé faire le médical. Il n’y a eu aucune pression. »

Pour conclure, il confirme n’avoir subi aucune pression de la part du joueur ou du staff Tricolore. Extrait:

« Je n’ai jamais subi la moindre pression quant au processus de récupération d’Antoine Dupont. Au contraire, Fabien Galthié et son staff m’ont accompagné à leur façon. À tel point qu’à aucun moment, je ne me suis senti seul ; à aucun moment, je ne me suis regardé dans la glace en me disant : « Qu’est-ce que tu es en train de faire ? » In fine, j’étais donc très confiant le soir où il est entré sur la pelouse. »