Vendredi soir, l’Argentine défiera les All-Blacks à l’occasion d’une demi-finale de Coupe du monde.

Interrogé en conférence de presse, le sélectionneur des Pumas, Michael Cheika s’est confié. Extrait:

« Les All Blacks évoluent depuis très longtemps au plus haut niveau. C’est l’équipe numéro 1, on sait le défi que cela représente. Pour nous, ces défis se répètent toutes les semaines. On est heureux d’être à ce stade de la compétition, on sait que les défis deviennent plus difficiles chaque semaine. On sait que les pronostics ne sont pas en notre faveur, c’est à nous de les renverser. On sait que tout le monde s’attend à une finale Nouvelle-Zélande – Afrique du Sud. Quand on entrera sur le terrain, on fera au mieux. On a confiance en nous. 

Cela ne veut pas dire que si on le fait une fois, on peut le refaire, mais au moins on sait ce qu’il faut faire. La Nouvelle-Zélande a toujours été un exemple en rugby. Quand on pense à eux, on évoque toujours les skills de très haut niveau, le jeu très ouvert, mais il y a toujours un grand danger dans les rucks, la mêlée, les touches. En demi-finale de Coupe du monde, ils sont dangereux partout. Dès qu’il y aura contest, sur les touches, les mêlées, il y aura du défi.

Lors des matches, dans les moments où il faut repousser leurs attaques, on sait que c’est possible parce qu’on l’a déjà fait. Après, cette croyance ne vient pas que de ces résultats non plus, cela vient de tout ce que tu appris match après match. Ce dont on a besoin, pour cette rencontre ce n’est pas de motivation. C’est de raconter une histoire sur pourquoi on a une chance, pourquoi on peut croire en nous-même, de faire en sorte que les joueurs aient une mentalité de gagnants.

Ce n’est pas facile, on veut inspirer mais pas forcément par nos résultats, plutôt par nos ambitions, notre capacité à nous relever, à faire face aux obstacles. Inspirer, ce n’est pas seulement les résultats, juste un joueur qui a été particulièrement bon lors d’un match, c’est notre comportement en général. Notre capacité à être prêts, à revenir après des moments difficiles et à saisir nos chances. Il n’y a pas beaucoup d’opportunités dans la vie, notamment de jouer des demi-finales de Coupe du monde. »