L’arbitre néo-zélandais Ben O’Keeffe, dont les décisions lors de France-Afrique du Sud ont été largement critiquées, a été désigné pour officier lors de la demi-finale des Springboks face à l’Angleterre. Une bonne nouvelle, mais pas un passe-droit pour le patron du rugby sud-africain Rassie Erasmus.

Un avantage et un inconvénient. Interrogé par la chaîne SuperSport, le directeur du rugby sud-africain Rassie Erasmus est revenu sur la désignation de l’arbitre néo-zélandais Ben O’Keeffe, déjà au sifflet lors de France-Afrique du Sud, pour officier lors de leur demi-finale de Coupe du monde de rugby contre l’Angleterre.

« À double tranchant »

Il s’agira du troisième match des Springboks arbitré par le Néo-Zélandais, après le quart de finale contre les Bleus et le match de poule face à l’Irlande. Un avantage pour les Sud-Africains? Oui et non, pour le cerveau des Springboks, qui ne s’attend à aucun cadeau de la part de l’officiel.

« C’est à double tranchant. On sait ce qu’il attend de nous, mais il sait aussi ce que nous faisons mal et ce que nous faisons bien », juge Rassie Erasmus.

« Il ne va pas venir nous voir en nous disant: ‘Écoutez, j’en ai assez de vous voir traîner dans la zone de plaquage’. Il nous l’a déjà expliqué et il nous suffit de regarder la liste des pénalités qu’il a sifflées contre nous. Il faut qu’on s’applique à jouer de manière propre, il ne va pas être gentil avec nous parce qu’il nous a déjà arbitrés deux fois », estime le Sud-Africain.

Au-delà des décisions qu’il peut prendre, l’homme fort des Springboks apprécie surtout la manière d’arbitrer de Ben O’Keeffe, et notamment ses interactions avec les joueurs.

« Il a une façon de communiquer très posée, ce n’est pas un personnage survolté qui cherche à s’imposer par la voix, et nous apprécions ça », estime-t-il.

« Il reste tout de même très strict, il sait imposer ses points de vue et c’est rassurant de savoir que le match sera bien tenu. Nous l’apprécions pour la façon courtoise avec laquelle il interagit avec les joueurs« , conclut le champion du monde 2019.

La performance de Ben O’Keeffe est largement critiquée côté françaisdepuis ce dimanche, notamment par le capitaine Antoine Dupont qui a jugé ses décisions « pas au niveau de l’enjeu ».

Une action cristallise en particulier les regrets tricolores: la fameuse transformation de Thomas Ramos contrée par Cheslin Kolbe, sur laquelle l’ailier sud-africain semble partir avant que le buteur français n’entame sa course d’élan.

Via RMC Sport