Les révélations d’Antoine Dupont sur son retour à la compétition : « On doit être prêt à souffrir ! »

Les révélations d’Antoine Dupont sur son retour à la compétition : « On doit être prêt à souffrir ! »

Le vendredi 13 octobre 2023 à 13:03 par David Demri

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Présent en conférence de presse ce vendredi midi, le demi-de-mêlée Antoine Dupont a parlé de son retour à la compétition et du quart de finale à venir contre l’Afrique du Sud.

Il affirme dans un premier temps se sentir très bien.

Il avoue avoir eu peur de ne pas pouvoir rejouer. Extrait:

Aujourd’hui, je me sens très bien, sur les deux plans. Sur le coup, je ne connaissais pas la gravité de ma blessure. J’ai pu penser que la compétition était finie pour moi. J’ai attendu les examens, le rendez-vous avec le chirurgien, l’opération… Puis j’ai retrouvé l’espoir mais il fallait passer par des étapes nécessaires avant de reprendre le jeu. J’ai pu être en pleine capacité de mon jeu et de mes moyens, physiques ou techniques. Je suis prêt pour ce match de dimanche.

Il affirme avoir eu de la chance. Extrait:

Je ne savais pas la nature de ma blessure. Je sentais que quelque chose n’allait pas, notamment au vu des premières radios. Ce fut un moment compliqué, la Coupe du monde est longue et j’ai eu la chance que cela m’arrive tôt dans la compétition. J’ai aussi eu un week-end pour me régénérer. J’ai retrouvé mes sensations, j’ai pu faire une semaine complète avec ce groupe, même si on se connaît bien depuis quatre ans. Il était important de valider toutes les étapes avant d’être là pour ce match.

Il explique sa reprise des entrainements. Extrait:

Cela a été très progressif. J’ai repris la course à basse intensité, puis je suis monté de plus en plus. Pour les contacts, c’était pareil. En milieu de semaine dernière, j’ai retrouvé quelques attitudes. Puis en début de semaine, j’ai repris pleinement, au niveau des entraînements collectifs, avec des situations de jeu. Cela m’a permis de lever l’appréhension et de retrouver pleinement mes sensations. Je n’ai au aucune douleur, cela m’a rassuré.

Il confirme qu’il portera un casque contre l’Afrique du Sud. Extrait:

C’est un souhait du chirurgien, qui m’a proposé ça. Il a fait plus que me le proposer d’ailleurs (sourire). Je l’ai testé cette semaine, et je n’ai pas de gêne, notamment sur la vision. Je suis donc parti pour le mettre.

Ces dernières années, Antoine Dupont distribue davantage le jeu. Selon lui, c’est une bonne chose pour défier l’Afrique du Sud. Extrait:

Cela montre que j’ai pris en expérience, que je suis capable de m’adapter à l’advdersaire, à ce qu’on me propose. Ce n’était pas forcément ma volonté de changer, c’était plus de l’adaptation. Si, en face de moi, il n’y a pas d’espace, c’est qu’il y en a plus loin. Le rôle du demi de mêlée est d’abord de bien faire jouer l’équipe et mes coéquipiers. Je me retrouve dans ce rôle, autant que de porter le ballon. Contre une équipe comme l’Afrique du Sud, qui vient chercher très haut en défense, c’est un confort de mettre vite les ballons dans les mains des receveurs. Il faudra aller chercher les espaces où ils seront.

Antoine Dupont précise ne pas avoir peur d’avoir mal contre l’Afrique du Sud. Extrait:

Sur ces matchs-là, avec un tel niveau d’intensité, il y a toujours des douleurs, physiques ou mentales. C’est toujours éprouvant, et c’est le cas contre chaque grosse nation, encore plus quand il y a de l’enjeu

On avait déjà disputé un match très éprouvant contre cette même équipe en novembre dernier. Pareil sur d’autres matches à enjeu lors du Tournoi des Six Nations ou de tournées en Nouvelle-Zélande ou ailleurs. Il faut qu’on soit prêt à souffrir. On sait qu’on a des objectifs très élevés, donc si on n’est pas prêt à souffrir, c’est qu’on ne se donne pas les moyens de les atteindre.

Pour conclure, Antoine Dupont assure être à 100% de ses capacités. Extrait:

 je peux dire que je n’ai pas ressenti de pression de la part du staff. Si je joue aujourd’hui, c’est que tous les voyants sont au vert. j’ai eu l’aval du chirurgien, rien n’a été forcé. On a respecté les délais, les étapes ont été progressives. Le plus important, c’était mon ressenti. Il est essentiel de penser à l’équipe avant de penser à soi. Si je n’avais pas pu jouer, jaurais été remplacé de la meilleure des manières par Maxime Lucu ou Baptiste Couilloud, qui connaissent aussi bien l’équipe ou le groupe que moi. Je n’ai pas senti de pression particulière. Si je joue, c’est que je me sens bien et que le staff médical a validé ma présence. (Fabien Galthié, à ses côtés, intervient : « Je tiens à dire que, sur le plan esthétique, c’est mieux réussi pour Antoine que pour moi. »). C’est que la médecine a progressé.

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