Siya Kolisi se confie : « Il n’a pas toujours été facile d’être capitaine »

Siya Kolisi se confie : « Il n’a pas toujours été facile d’être capitaine »

Le dimanche 1 octobre 2023 à 13:02 par David Demri

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Siya Kolisi s’apprête à défier les Tonga, ce dimanche soir au Stade Vélodrome de Marseille.

Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique.

Il l’avoue : être le premier capitaine noir de l’Afrique du Sud n’a pas été simple. Extrait:

Il n’a pas toujours été facile d’être capitaine. C’était même très difficile au début. J’ai souvent été considéré comme le farceur, voire le coquin de l’équipe. En 2016, c’était au moment où je me suis marié, Fletchy (Robbie Fleck, ex-entraîneur des Stormers, NDLR) est venu me parler. « Je pense que tu devrais diriger l’équipe ». Il m’a confié ce rôle. Mais, il a fallu du temps pour que j’incarne pleinement la fonction, parce que j’étais toujours vu comme ce farceur, le dernier en fête avec le verre à la main. Dans l’esprit des gens, j’étais ça. Maintenant, je suis devenu quelqu’un de différent. Tout cela a pris du temps, et désormais, j’essaie d’être moi-même dans toutes mes actions.

Je le répète, les débuts ont été difficiles. Il n’y a pas de plus grand honneur que celui d’être capitaine des Springboks, surtout avec l’histoire de cette équipe. Il n’a pas toujours été facile d’être le premier capitaine noir des Springboks. Dans mon esprit, pendant quelque temps, je ne comprenais pas que j’étais le capitaine. C’est un rôle important, mais dans l’esprit des gens, c’est encore plus haut que ce que je pensais. Ce rôle signifie beaucoup dans leur regard, et je n’ai pas saisi le poids immédiatement. Heureusement, sur ce chemin, des garçons m’ont aidé à l’image de Duane (Vermeulen, NDLR) et Pieter-Steph (Du Toit, NDLR). Honnêtement, la fonction aurait été dure à relever sans le soutien des joueurs et du staff. Rassie (Erasmus) me connaît depuis longtemps, et il a construit autour de moi pour m’aider à relever ce défi.

Il révèle le genre de capitaine qu’il est. Extrait:

Je ne prends pas toutes les décisions. Je ne me préoccupe que d’une seule chose : bien jouer, et évidemment, parler à l’arbitre. Mon rôle n’a pas évolué depuis mon premier capitanat. Je le répète, sans mes partenaires et le staff, je ne sais pas si j’aurais pu tenir le coup.

Il a fallu que je reste le même que je suis, à cet instant présent, devant vous. Avant d’être capitaine, ou un joueur de rugby, je suis un humain. Je suis uniquement le capitaine quand je dois parler à l’arbitre. Sinon, je suis moi-même, en tout cas j’essaie. Vous savez, vous ne pouvez pas dire aux gens ce qu’ils doivent penser de vous. Je reste le même, en étant visible le plus souvent pour que les gens se fassent leur propre avis.

Pour conclure, il regrette que sa famille ne puisse pas assister au match, ce dimanche soir, si ce n’est sa femme et ses enfants. Extrait:

Malheureusement, ils ne seront pas tous présents. Ma femme et mes enfants iront en revanche au stade. En fait, je n’ai pas trop prévu la venue de toute ma famille, parce que je ne savais pas quand viendrait cette 50e fois en tant que capitaine. Si j’avais su, j’aurais peut-être mieux préparé mon coup (rires). Ils viendront peut-être plus tard. J’espère que la compétition va encore continuer un moment pour nous.

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