Jean-Baptiste Grisoli était l’invité des Grandes Gueules du Sport sur RMC.

L’ancien médecin du XV de France, de l’Olympique de Marseille et du RC Toulon pense qu’un retour de blessure d’Antoine Dupont dans cette Coupe du monde est possible pour une éventuelle demi-finale, voire un possible quart de finale. Malgré le « risque qu’il reprenne un impact » au visage, alors que le risque de complication est à la fois « esthétique » et « oculaire ».

« Ce ne sera pas calcifié à temps, mais ça commencera à être solide. (…) Aujourd’hui, vous lui dites de jouer dans quatre semaines, il vous dira: «Bien sûr que je joue». Il va même essayer de jouer le quart de finale, je vous le dis. (…) Le joueur peut prendre le risque, c’est lui qui décide ».

« En tant que médecin, il faut évaluer le risque de reprendre trop tôt. Mais il faut y croire, être optimiste. (…) On a eu Claude Portolan à Toulouse qui s’était fait mettre une plaque sur la clavicule et avait joué une demi-finale du championnat de France trois semaines après. L’homme est surprenant, le courage aussi. On a une bête de compétition ».

« Il ne s’alimentera pas avec une paille car ce n’est pas la mâchoire qui est fracturée. Il n’est pas gêné par la mastication. Par contre il peut être gêné au niveau de la vue. Par contre, s’il prend un nouveau choc dessus, c’est risqué car la fracture ne sera pas soudée. Mais on ne prend pas tous les jours un coup de tête sur la pommette. Mais certains rugbymen essayent de viser les zones fragiles. Mais sa fracture ne sera pas calcifiée à temps. Ca commencera à être solide et les qualités d’Antoine Dupont sont suffisantes pour anticiper tout. Mais connaissant les joueurs, tout le monde voudra jouer.

Le risque sera qu’il pourrait se faire opérer à nouveau pour mettre une plaque plus grosse. C’est lui qui décide de prendre le risque ou pas. Les médecins vont lui dire qu’il y a un risque pour l’oeil et que ce sera plus long derrière. C’est lui qui évoluera les risques. »