Le Docteur Alain Ducardonnet, consultant Santé de BFMTV, affiche sa réserve sur un retour sur les terrains d’Antoine Dupont pendant la Coupe du monde.

« Le problème est simple, confie-t-il à RMC Sport. S’il y a un déplacement du maxillaire et qu’on doit opérer, c’est fini. Si on l’opère, l’affaire sera réglée. S’il n’y a pas de déplacement, le seul vrai problème est que cela constituera un point de fragilité. Il peut reprendre un deuxième coup, le trait de fracture peut s’agrandir, ça peut remonter vers le plancher orbitaire, c’est-à-dire vers l’œil ou descendre et fracturer la mâchoire avec une dent qui fout le camp. »

« Il est rare qu’une fracture se consolide suffisamment pour dire que tout va bien avant un mois et demi, deux mois, poursuit-il. S’il reprend un choc violent au même endroit le trait de fracture peut s’agrandir. On ne peut pas jouer avec ça. Comme ça, je suis relativement pessimiste parce que c’est prendre un risque de le faire rejouer. Quatre semaines, c’est le minimum pour que ça se consolide un peu. Même si ça sa consolide, c’est un peu jouer avec l’os. On parle de fracture au niveau du visage où ils se prennent des ‘pains’. Ce ne sont pas des choses très contrôlables, il y aurait un risque d’aggravation. »

S’il rejouait, Dupont porterait vraisemblablement un masque de protection. « Oui, ce serait le minimum. Il faudrait un masque de protection qui permette de maintenir l’ensemble, et cela voudrait dire que c’est relativement léger. »

Pour résumer, pour Dupont, ce sera soit le masque, soit le forfait: « c’est le bon sens et la logique », conclut-il. (Nicolas Couet)