Gabin Villière explique comment il a appris sa présence dans la liste des 33

Gabin Villière explique comment il a appris sa présence dans la liste des 33

Le jeudi 7 septembre 2023 à 9:53 par David Demri

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L’ailier Toulonnais Gabin Villière s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer le Mondial.

Il l’avoue : la préparation d’une Coupe du monde, c’est costaud. Extrait:

En effet, c’est quelque chose (rires). C’est plus dur qu’en club. Pas tant sur le travail, mais surtout parce que tu es loin de chez toi et que tu n’as que ça à faire. Tu te lèves prépa, tu manges prépa et tu te couches prépa. Il faut un investissement total, tu ne peux pas déconnecter. Et en même temps, c’est stimulant d’être 42 mecs à se lever chaque matin pour le même objectif.

C’est précieux: ça permet d’apprendre à mieux connaître les mecs avec lesquels tu vas vivre des moments puissants. Puis le staff nous a octroyés quelques jours off. Bon, off, avec des séances, évidemment (rires). Pouvoir rentrer nous a permis d’avoir de la fraîcheur, de recharger un peu les énergies.

Disons que ça récompense les efforts consentis pour traverser les épreuves que j’ai connues depuis un an… Être en forme, être appelé dans les 42, puis les 33. Là, c’était une sensation inexplicable. Tu te dis que tu vas toucher du doigt le plus bel événement de la planète rugby. Que tu vas participer à la quête d’un trophée jamais remporté par la France…

Il explique comment il a appris qu’il allait être retenu dans la liste des 33. Extrait:

La veille de l’annonce sur TF1, les coachs sont allés voir les joueurs qui sortaient du groupe un par un, en prenant le temps de leur expliquer. Alors quand arrive le soir, et qu’aucun membre du staff n’a tapé à ta porte, tu imagines que c’est bon. Finalement, vers 19 heures, le staff a dévoilé le groupe des 33 retenus.

Ça officialisait le fait que j’allais participer à la Coupe du monde, vous imaginez (sourire)? Puis surtout, même si tu vois que les signaux semblent être au vert, tu ne sais jamais ce qu’il peut arriver. C’était un bonheur intense…

Jouer la Coupe du monde représente un véritable rêve pour Gabin Villière. Extrait:

Je ne connais pas un seul gamin qui ne rêve pas de porter le maillot de son pays, de remporter une Coupe du monde. Plus jeune, je dirais que c’était un rêve plus qu’un objectif. Tu ne peux pas imaginer qu’un jour… et finalement (rires). Parce qu’au-delà de ton talent, de ton envie, il faut avoir la chance d’être au bon moment, au bon endroit, en forme, sans avoir de blessure… Être parvenu à traverser tout cela, même si ça n’a pas toujours été simple, est extraordinaire. Et ça récompense le travail de la dernière année où j’ai galéré, mais également celui des dix années à Vire, à Rouen, à Toulon, où je n’ai jamais lâché…

Il explique sa détermination pour en arriver là. Extrait:

J’ai toujours été dur avec moi, car je voulais atteindre mes objectifs. Ça n’a jamais été facile, il y avait beaucoup de marches, mais je les ai franchies une par une, sans jamais les enjamber. Ça a été très long. Ça fait dix ans que je suis arrivé à Rouen et, depuis, je n’ai jamais arrêté. Je me suis toujours entraîné comme un fou, avec l’objectif d’aller chercher toujours un petit peu plus haut. Participer à une Coupe du monde est une belle marche. Mais certainement pas la dernière.

Il y a le travail, mais aussi cette volonté profonde de ne jamais lâcher. Ni physiquement, ni mentalement. Puis j’ai aussi cette capacité à absorber le contexte qui m’entoure. Que ce soit les joueurs, les conseils, les qualités de chacun, j’arrive à m’en servir pour progresser. Je regarde ce que chaque mec fait de mieux, puis j’essaye d’augmenter mes standards en fonction et de mettre cela au service de mes capacités. Je discute, j’interroge, je m’intéresse et j’apprends chaque jour des autres. Et avec le temps, je crois que ce qui m’importe le plus, c’est d’être mauvais nulle part.

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