Alun-Wyn Jones va-t-il rester à Toulon jusqu’à la fin de la saison ? Il se confie !
Alun-Wyn Jones va-t-il rester à Toulon jusqu’à la fin de la saison ? Il se confie !
Le vendredi 1 septembre 2023 à 11:14 par David Demri
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Le deuxième ligne international Gallois Alun-Wyn Jones s’est engagé en faveur du Rugby Club Toulonnais en tant que joker Coupe du monde.
S’il ne s’est pas encore vraiment distingué sous les couleurs Varoises, le joueur indique prendre beaucoup de plaisir à Toulon.
Interrogé via Le Midi Olympique, il explique être très heureux à Toulon. Extrait:
Je suis juste heureux ! Franchement, j’avais l’envie et la curiosité de vivre une aventure différente. Je ne pensais pas, surtout à cette période de ma vie, avoir l’opportunité de vivre ça. C’est plus qu’un choix personnel, c’est avant tout un choix familial. Avec ma femme, mes enfants, nous sommes vraiment heureux d’avoir pris cette décision. Le week-end dernier, j’ai eu la chance de porter le maillot de Toulon à Mayol… (Il coupe)
À ce stade de ma carrière, je ne pensais pas pouvoir vivre une aventure aussi différente de ce que j’ai pu connaître auparavant. C’était spécial, et toute ma famille a ressenti cela. Même si le coup d’envoi a été donné très tardivement (rires), et qu’il semble difficile de se procurer autant de places que l’on veut dans ce stade ! On n’a pas trop l’habitude ! D’ailleurs, je pense que ma femme a été plus en difficulté que moi sur le terrain : s’occuper de trois enfants dans les gradins, c’est du boulot.
Il explique pourquoi il a signé à Toulon et non pas dans un autre club. Extrait:
Avant tout, je ne m’imaginais pas quitter la sélection galloise comme cela. J’ai eu une discussion avec le staff de l’équipe nationale, et j’ai senti que c’était le moment de voir autre chose. Rapidement, Toulon a initié des contacts avec mon agent. Vous avez raison, d’autres clubs sont venus mais… il y a ce club, ce cadre de vie ! J’ai rapidement compris que mon instinct m’a poussé vers Toulon, et son rugby d’avants. En réfléchissant, ma famille aussi a opté pour cette destination. En même temps, nous habitons probablement la plus belle région de France (rires).
En parlant de ça avec vous, j’ai le sentiment que le choix de Toulon est naturel. La décision n’a pas été difficile à prendre, juste, j’arrive à un stade de ma carrière où il est important de se poser cette question : « Pourquoi vais-je tout donner pour ce maillot, et pas celui d’un autre club ? » C’est dur à expliquer, mais Toulon était le bon choix. Je l’ai senti dans mon cœur. Même si le fait de se retrouver joker Coupe du monde est une sensation étrange. Dans quatre mois, on devra à nouveau réfléchir.
Il précise ensuite comment les dirigeants du RCT l’ont convaincu de rejoindre le club seulement pour une pige de quelques matches. Extrait:
Pierre Mignoni m’a un peu défié (rires). Toulon a perdu beaucoup d’internationaux, mais l’ambition du club reste intacte. Puis, il y a les installations et les supporters. Ça aussi, c’est très utile pour motiver un homme comme moi ! Il y a deux saisons en une seule, et je me dois de laisser Toulon le plus haut possible avec mes partenaires. Dès notre première conversation, j’ai senti une énorme motivation dans mon corps et une excitation différente de ce que j’ai pu connaître dernièrement. J’avais aussi envie de me frotter au Top 14, et d’aller jouer dans des stades et des endroits que je n’avais pas eu l’occasion de découvrir plus tôt dans ma carrière.
On m’a dit qu’on allait faire beaucoup de bus et d’avion. Ça aussi, c’est génial de voir autant de paysages (rires). Il y a aussi la langue à maîtriser, et ça m’a fait bizarre sur mon premier match d’entendre un arbitre communiquer dans votre langue. Je me sens comme un étudiant du jeu, je le serai probablement toujours d’ailleurs, et je suis en train de m’enrichir. L’apprentissage contre Lyon a été difficile, mais la progression a été croissante contre Bayonne. Je me sens déjà mieux grâce notamment à l’appui de mes partenaires. Aujourd’hui, je me sens chanceux d’être un joueur de Toulon.
Il n’a jamais pensé à prendre sa retraite. Extrait:
Je n’y ai pas pensé, et j’ai préféré me concentrer, durant cette période, sur ma famille. C’était le plus important. Mais, dans mon esprit, j’avais un plan, et ce plan n’était pas d’arrêter maintenant.
Alun-Wyn Jones a ensuite analysé ses premiers matches avec Toulon. Extrait:
La chaleur a été dure à supporter ! Il a fallu que je prenne le rythme face à Perpignan et Lyon. Pour la première fois de ma vie, on a décalé un match pour la chaleur. Au pays de Galles, on fait ça pour le froid… Vous êtes un drôle de pays (rires) ! J’étais déçu de mon match à Lyon, et je veux que les gens le lisent. Je n’ai pas été super bon, et bien évidemment, il y a ce qui s’est passé avec Jean-Marc Doussain.
Ce n’est pas une situation évidente à gérer. Je lui ai envoyé un message le lendemain, et je tiens à lui souhaiter, à nouveau, le meilleur rétablissement possible. Je pense que j’ai voulu trop en faire sur cette rencontre. On commet des erreurs, même avec l’âge, mais je suis satisfait de l’apport que j’ai pu avoir pour l’équipe contre Bayonne. Mais dimanche, contre Bordeaux, les compteurs seront remis à zéro.
Questionné sur son contrat de Joker Coupe du monde, Alun-Wyn Jones laisse entendre qu’il quittera Toulon au mois de novembre. Extrait:
Je suis juste un nouveau joueur de Toulon, même si c’est pour du court terme. Je suis là jusqu’à mi-novembre, et on verra ce qu’il se passera après. Je fais mon travail avec sérieux, comme je l’ai toujours fait. J’ai envie de prouver. C’est un peu comme n’importe quel travail dans la vie courante où vous êtes là pour quelques mois. Il faut donner le maximum. Je veux remplir mon rôle du mieux que je peux.
Le rugby est comme il est, et je connaissais les règles avant ma venue à Toulon. Je n’y pense pas davantage depuis mon arrivée. Je prends jour par jour. Je vais partir à la date où mon contrat actuel me le dit. Jusqu’à ce que je sache, aux dernières nouvelles, il s’arrête à la mi-novembre. Il faut se référer à ça.
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