Interrogé via L’équipe, le demi-de-mêlée du XV de France, Maxime Lucu a réagi à la victoire remportée par les Bleus contre les Fidji, ce samedi soir à Nantes.

Il l’affirme : les Bleus montent en puissance. Extrait:

Oui, on sent une montée en puissance. C’était déjà le cas au match précédent (victoire 30-27 contre l’Écosse) même si on l’avait pas fait quatre-vingts minutes. Durant la semaine d’entraînement, on sentait aussi qu’on était de mieux en mieux même s’il y a bien sûr énormément de choses à corriger. Nous sommes dans le vrai. Physiquement, tout a été calculé pour avoir le rebond. Le but n’était pas d’être prêt fin juillet – début août mais pour le match d’ouverture.

On se trouve petit à petit et on doit arriver à être encore plus constants avec des choix plus justes. On perd encore énormément de ballons au contact et dans les zones de ruck. Contre les Fidji, une équipe très forte dans ce domaine, on a été mis à mal sur des zones de regroupement. Les libérations n’étaient pas forcément très bonnes et ça empêche de mettre de la vitesse. Sur la qualité des lancements, on a parfois du mal à trouver les bonnes options. Ça viendra avec encore plus d’automatismes. Ce sont des axes de progression notables mais faciles à faire.

Il évoque dans la foulée son association avec l’ouvreur Antoine Hastoy. Extrait:

Un peu à l’image de l’équipe. À des moments, on s’est bien trouvé et on a bien alterné. Les automatismes avec Antoine sont plutôt cohérents. Mais lorsque les Fidji nous mettaient de la pression, nous avons eu davantage de mal à nous trouver. Dans l’ensemble, c’était plutôt positif. Le forfait de Romain (Ntamack) ouvre la porte à Matthieu (Jalibert) et Antoine (Hastoy) pour prendre des responsabilités. Il y aura du temps de jeu avec ces numéros dix-là que l’on avait peut-être pas en tête avant. Mais c’est aussi à ça que servent les entraînements à 42.

Il confirme que la semaine n’a pas été facile pour les Bleus avec la blessure de Romain Ntamack. Extrait:

Oui, exactement. Ce sont des moments difficiles. Il fallait passer à autre chose. Quand approche une liste de Coupe du monde, il y a forcément une chape de plomb autour de la blessure. Mais plus tu es à 100 %, moins tu risques la blessure. On n’est jamais à l’abri d’une blessure accidentelle comme celle de Romain. C’est le plus sérieux d’entre nous tous et qui méritait le plus. Pourtant, c’est tombé sur lui.

Il précise que le groupe France a bu des verres après la victoire contre les Fidji pour célébrer cette nouvelle victoire. Extrait:

Oui, il faut savoir fêter ces victoires et récompenser ces mecs-là. On l’avait très bien fait pour « Petit Louis » (Louis Bielle-Biarrey), Émilien (Gailleton) et Paul (Boudehent) en arrivant au camping à Capbreton. Ce sont des moments inoubliables surtout que certains vont quitter le groupe. Quand tu manges à table comme samedi soir, tu te dis « peut-être que je ferai partie des non-retenus et qui va être concerné ? « . La question trotte dans la tête de tout le monde depuis une semaine. Il y a ce petit moment de nostalgie. C’est pour ça qu’on a voulu en profiter. Ce n’est pas une fin en soi mais une étape importante