Morgan Parra n’est pas forcément satisfait du recrutement effectué par le Stade-Français Paris

Morgan Parra n’est pas forcément satisfait du recrutement effectué par le Stade-Français Paris

Le vendredi 11 août 2023 à 10:30 par David Demri

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L’ancien demi-de-mêlée de Clermont et du Stade-Français Paris, Morgan Parra a mis un terme à sa carrière au mois de juin dernier.

Il a depuis intégré le staff technique du club de la Capitale.

Interrogé via Midi Olympique, Morgan Parra confirme que cette pré-saison est particulièrement bizarre pour lui. Extrait:

C’est sûr que cela fait bizarre parce qu’on ne prend part l’entraînement avec les autres avec le ballon. Mais cela reste du rugby, j’ai eu la chance de faire cela pendant dix-sept ans et même si je suis moins acteur j’ai encore la chance d’être sur le terrain, même si c’est avec la casquette d’entraîneur.

J’avais travaillé bien en amont de la reprise de l’entraînement avec Laurent Labit, Paul Gustard et Karim Ghezal pour que les rôles soient clairs, qu’on est la même philosophie de jeu, le même état d’esprit et les mêmes objectifs. C’est chose faite. Cette transition a donc été normale et elle s’est faite avec beaucoup d’échanges avec les joueurs, en essayant de faire passer des messages et mettre les choses en place juste avant le début de saison.

En l’absence de Laurent Labit, Morgan Parra s’occupera du jeu d’attaque avant de devenir l’entraineur du jeu au pied à l’issue du Mondial. Extrait:

Pour l’instant je suis plus axé sur l’attaque parce que Laurent et Karim ne sont pas là, et il y a donc beaucoup de choses à gérer avant de rentrer plus dans le détail quand ils seront là. Mais je pars du principe aussi que les joueurs doivent se prendre en main sur le jeu au pied, qu’ils fassent des skills tout seul et qu’ils avancent. Mais dans un futur proche je serai effectivement à cette tâche. Les joueurs doivent tout travailler sur le jeu au pied ! Tout est important. De la stratégie du jeu au pied, en découle la façon de jouer du numéro 9 et du numéro 10, nous devons être capables d’être efficaces et précis dans le jeu d’occupation mais aussi dans les petits par-dessus ou les coups de pied rasants.

Tout est très bien réglé malgré l’absence de Laurent Labit et Karim Ghezal. Extrait:

Avant de partir en vacances, nous avons eu des réunions avec Laurent et Karim pour avoir une première base de travail. On est un peu en contacts avec eux-mêmes s’ils sont complètement concentrés sur le XV de France et leur objectif d’être champion du monde. C’est donc plus difficile pour nous de communiquer avec eux, on sait qu’ils sont bien pris et on veut les laisser tranquille. Jusqu’à la fin du Mondial, Paul Gustard est le numéro 1, c’est lui qui dirige le bateau. Personnellement, j’ai une vision jusqu’à la troisième journée. Je « reste à ma place » sur l’aspect de la préparation durant la Coupe du monde.

Dans la foulée, il explique quel style d’entraineur il pense être. Extrait:

Comme le joueur j’ai envie de dire ! Je suis passionné, j’ai la hargne de gagner, la seule différence par rapport à ma carrière de joueur est que je dois faire passer les messages et non les exécuter. C’est peut-être mon défi. Je ne suis plus maître des choses, et j’aurais beau voir des choses sur le bord du terrain, je ne pourrai pas les maîtriser. Derrière, il n’y a pas le même ressenti ni le même regard. Et puis le joueur est davantage centré sur lui-même à l’inverse de l’entraîneur qui doit évidemment s’occuper de plus de choses.

De Christope Urios, qui m’a entraîné à mes débuts, en passant par Vern Cotter, Franck Azéma ou Jono Gibbes, on dit souvent qu’on prend tout ce qu’on a aimé, ou qu’on a trouvé utile pour le groupe et on essaie ensuite d’en faire quelque chose de positif avec notre ressenti. J’ai eu la chance d’être coaché par de très bons entraîneurs avec des styles très différents, en club ou en sélection. Ils ont tous eu un style de management différent, et c’est très riche pour moi.

Il se projette ensuite sur cette nouvelle saison. Extrait:

Maintenant, quand je vois la qualité de ce Top 14 avec tous les effectifs, je me dis que ce sera encore une grande bataille et que ce sera très dur. On est peut-être mis en avant grâce à notre saison correcte l’année passée et le fait qu’on se développe. Mais je reste très méfiant parce que nous sommes dans une année de Coupe du monde. Dans tous les clubs, il y a des joueurs absents, des changements de style de travail… Il y a beaucoup de choses à prendre en compte. Au Stade français, nous avons pas mal de nouveaux joueurs, un staff complètement renouvelé. On navigue à vue, sans trop voir ce qu’il va se passer. Les premières rencontres matchs vont dicter notre situation et nous apporteront des premières réponses. Ce premier match amical contre Bayonne sera d’ailleurs très important pour nous.

Il dévoile les objectifs du Stade-Français. Extrait:

Rentrer dans les six. Nous allons connaître la Champions Cup également, il faudra bien y figurer. Et une fois que nous serons dans les six, je l’espère, tout est possible. Mais c’est le minimum syndical.

Aussi, Morgan Parra affirme ne pas forcément être très satisfait du recrutement. Extrait:

En tant qu’entraîneur, on aimerait toujours avoir plus (rires). Mais je débute, je n’ai pas eu la main dessus la saison passée, j’étais joueur et je ne pouvais pas tout faire. Maintenant c’est fait, on verra pour la saison prochaine.

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