Thibault Giroud : « Si on n’est pas capable de se mettre la gueule par terre, ça ne fonctionnera pas »
Thibault Giroud : « Si on n’est pas capable de se mettre la gueule par terre, ça ne fonctionnera pas »
Le lundi 17 juillet 2023 à 20:57 par David Demri
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Le directeur de la performance du XV de France, Thibault Giroud s’est confié via Midi Olympique suite aux deux premières semaines de stage des Bleus à Monaco.
Il affirme avoir apprécié l’attitude des joueurs durant ces deux semaines de stage.
Selon lui, tous les joueurs jouent le jeu et donnent le meilleur. Extrait:
« Même les joueurs qui n’avaient pas l’habitude de ces intensités jouent le jeu, s’y filent et ne lâchent pas. On peut parler de science, de perf, de chiffres, mais on est un sport de combat collectif et si on n’est pas capable de se mettre la gueule par terre, ça ne fonctionnera pas. Je connais ces mecs et c’est pour ça que sur certaines séances, je peux adapter les contenus.
Quand je vois qu’ils ne peuvent plus rien donner, ce n’est pas parce qu’ils trichent. Pour moi, c’est du caviar, je sais que les mecs ne sont pas là pour acheter du gras mais pour aller au bout d’eux-mêmes, ensemble. Le côté humain et la solidarité entre les mecs sont primordiaux, c’est la culture qu’on a essayé de créer depuis quatre ans. »
Il précise également que le groupe France ne doit pas s’autobader. Extrait:
« Il ne faut pas qu’on « s’autobade » mais c’est une grosse satisfaction d’avoir eu 100 % des joueurs disponibles tout au long du stage. On n’a pas eu à se tracasser pour s’adapter aux uns et aux autres, et on le doit à tout le monde, notamment aux clubs qui sont entrés dans le jeu en nous aidant pendant quatre ans. Tous ces facteurs de performance font que tout le monde est arrivé à la page, ce qui est la différence fondamentale par rapport à ce que nous avions connu voilà quatre ans au moment de nous adapter aux données du rugby international. »
Pour conclure, il explique pourquoi les Bleus ont dû effectuer une séance d’entrainement physique pure sans toucher le ballon. Extrait:
« On était obligé de repasser par là, car on ne pouvait pas toucher nos objectifs en s’entraînant avec le ballon, cela aurait surchargé les séances. Il fallait vraiment une période de travail en silo pour développer les qualités physiques transférables. C’est après le prochain stage de Marcoussis, avant les matchs amicaux, qu’on va repartir sur des schémas plus classiques par rapport à ce que nous avons fait pendant quatre ans, avec des programmes à J + 1, J + 2, J + 3, le calcul du « ball in play », etc, pour développer ce dont on a besoin au travers du rugby. Précisément parce qu’on aura eu en amont ces quatre semaines en silo pour amener les joueurs où ils en avaient besoin. Et comme l’équipe se déplacera avec un groupe de vingt-huit pendant les matchs amicaux, , ceux qui resteront sur le site auront encore du temps pour se développer. Pour nous, c’est un format qui est top. »
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