Jonathan Danty avoue avoir souffert durant cette première semaine de stage

Jonathan Danty avoue avoir souffert durant cette première semaine de stage

Le samedi 8 juillet 2023 à 9:46 par David Demri

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Le trois-quarts centre international Français Jonathan Danty s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la première semaine de stage du XV de France à Monaco.

Ce-dernier ne cache pas que cette première semaine a été assez difficile. Extrait:

« C’était plutôt sympa. Mais il faut avouer que la première semaine est quand même un peu difficile (sourire). Nous sommes très vite entrés dans le vif du sujet, on le sait. Certes, des grosses séances nous attendent encore mais cela nous semble normal de passer par des moments durs, comme ceux que nous allons vivre pendant quelques semaines. Chacun est conscient qu’il en faut passer par là, que cela nous servira individuellement et collectivement pour la grosse échéance qui attend notre groupe. »

Il l’avoue : l’environnement est très agréable. Extrait:

« À titre personnel, depuis que j’ai signé à La Rochelle, je vis au quotidien avec la mer à côté. Donc j’y suis un peu habitué maintenant. Mais il est vrai que nous avons la chance de faire ce stage dans un bel endroit. L’hôtel est très bien aussi mais personne n’oublie que l’objectif premier reste d’être compétitif pour la Coupe du monde. Certes, c’est agréable d’être placé dans ce genre de confort mais nous n’avons pas non plus trop le temps d’aller visiter Monaco et de profiter de l’été ici ! »

Il confirme qu’aucun joueur n’a encore craqué physiquement lors de l’entraînement. Extrait:

« Même en étant plutôt en forme, nous nous retrouvons dans le dur. Mais effectivement, aucun joueur ne s’est arrêté en plein milieu d’un exercice en disant qu’il n’en peut plus. Cela prouve que tout le monde s’est préparé en conséquence.

Pour nous les finalistes, il y a eu un début de semaine assez adapté puisqu’on a fini la saison il y a seulement deux semaines et demi. Mais, malgré un peu de fatigue, on sait quand même ce qu’il y a au bout aussi. Pour ma part, c’est ma première opportunité de disputer une Coupe du monde. Donc oui, ça aide à passer au-delà. »

Dans la foulée, il indique ne pas être frustré d’enchaîner si rapidement, avec très peu de vacances. Extrait:

« Une frustration, oui et non… Nous sommes évidemment tous contents d’être ici. Certains ont tout de même pu en profiter pour partir un peu en vacances. Moi, ce n’était pas le cas parce que j’avais un déménagement à faire. Voilà, cela m’a permis de m’occuper de choses pour lesquelles je n’ai pas forcément le temps durant la saison. Je savais que je serais très peu présent à la maison cet été, donc il fallait le faire avant que je ne parte à la préparation.

Je crois que, même si on a bénéficié de peu de semaines de repos, tout le monde est sur le pont, prêt à continuer à progresser avec l’ambition d’être compétitif dans deux mois. Il n’y a eu aucune plainte sur le fait d’avoir eu deux, trois ou quatre semaines de vacances. Chaque joueur sait que, tous les quatre ans, ça peut arriver et c’est logique. Certains ont déjà fait des Coupes du monde dans le groupe. Il est important de se rendre compte du privilège qui est le nôtre.

La fraîcheur mentale et la motivation sont présentes dans un premier temps. Physiquement, ça viendra de plus en plus au fil des semaines, et nous encaisserons mieux les séances qui nous sont proposées par le staff. »

Il explique que, désormais, tous les joueurs n’ont qu’un seul objectif en tête : la Coupe du monde. Extrait:

« C’est une des premières choses à laquelle chacun a pensé après la fin du Top 14, que ce soient les finalistes, les barragistes, les non-qualifiés… On avait évidemment cette Coupe du monde dans un coin de la tête durant toute la saison. Maintenant, nous y sommes. Et la prochaine étape, ce sera surtout de participer à cette compétition… Mais il y a encore de grosses échéances devant nous : la préparation à encaisser et les matchs amicaux à négocier pour arriver prêts sur le premier rendez-vous du Mondial.

Dans un premier temps, il faut se préparer correctement sur le plan individuel pour être prêts collectivement. Voilà ce qui nous permettra d’être vraiment performants, donc autant se concentrer là-dessus. »

Il ne le cache pas : cette Coupe du monde est l’évènement d’une vie. Extrait:

« Absolument, d’autant plus qu’on a la chance de la jouer à domicile. On sait aussi que la France fait partie des trois ou quatre favoris de la compétition. C’est forcément l’événement d’une vie parce qu’on peut marquer l’histoire du rugby français. Même si on l’a fait sur les dernières années avec quelques beaux moments, le Graal reste quand même d’être champion du monde. Surtout pour la première fois pour son pays. »

Pour conclure, Jonathan Danty avoue que chaque joueur a dans un coin de sa tête l’éventuel risque d’une blessure. Extrait:

« Oui, mais c’est quelque chose qu’on a aussi dans le coin de la tête depuis deux, trois, quatre mois… Allez, cela fait même un an qu’on y pense pour certains ! Mais, que doit-on faire ? Nous sommes obligés de passer par tous ces matchs, et par cette préparation physique, pour être en forme. Chaque été, avant une Coupe du monde, il y a des pépins physiques, on le sait…

Mais le staff a fait en sorte que les risques soient moindres sur ce plan. Après, même si je ne l’espère pas, il y aura sûrement des blessés quand même. Comme nous ont dit les coachs, il y a un groupe de quasiment cent joueurs et il y aura toujours l’opportunité pour quelques-uns de répondre présent si jamais d’autres sont contraints de quitter le groupe en cours de préparation ou de compétition.

Même quand il n’y a de Coupe du monde au bout, ce n’est jamais le bon moment de se blesser. Alors là… J’avoue qu’on a encore plus de difficultés à l’accepter, même pour une légère blessure, parce qu’on ne sait pas quand on va revenir, qu’il peut y avoir des potentielles rechutes, des moments difficiles. Pour ma part, j’ai connu une grosse frayeur contre Perpignan en décembre. À l’arrivée, tout s’est bien goupillé et j’ai pu rejouer quelques semaines plus tard. Mais, si cela avait été une rupture des ligaments croisés, il aurait été très délicat d’être à Monaco aujourd’hui… Bon, je suis là et comptez sur moi pour m’entraîner dur tous les jours. Ensuite, advienne que pourra. »

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