Karim Ghezal dévoile les secrets de la préparation du XV de France pour le Mondial

Karim Ghezal dévoile les secrets de la préparation du XV de France pour le Mondial

Le vendredi 7 juillet 2023 à 10:49 par David Demri

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Le spécialiste de la touche du XV de France, Karim Ghezal s’est confié via Le Parisien pour évoquer la préparation des Bleus dans le cadre de la Coupe du monde.

Ce-dernier a expliqué comment le staff Tricolore compte préparer ses troupes pour le Mondial.

A lire ci-dessous.

Sur quoi allez-vous mettre l’accent lors de ce premier stage à Monaco ?

« Au début, il y aura plutôt de l’individualisation, de la précision, de la performance. Ensuite il y aura l’introduction du rugby. C’est ce travail d’ensemble qui est passionnant. Notre but est de trouver la bonne formule sur quatre mois pour garder le plus possible d’énergie. L’énergie, c’est le centre, le cœur de notre projet. Tout en découle. Notre façon de jouer, d’attaquer, de défendre. On en a tenu particulièrement compte lors du Tournoi des Six Nations 2022 que l’on a remporté avec le Grand Chelem parce que lors des deux premières années de notre mandat, nous finissions les matchs fatigués. »

Avez-vous une stratégie particulière pour aborder la Coupe du monde ?

« Dans le rugby international, il n’y a pas de rounds d’observation, on se retrouve vite dans le chaos. On ne peut jamais se dire que c’est acquis, dans quelque domaine que ce soit. On sait que l’on ne sera pas parfait mais on veut trouver le rugby qui va coller à cette compétition. La Coupe du monde est divisée en deux moments. La phase de poules, d’abord, qui peut ressembler au Tournoi des Six Nations avec l’importance du goal-average et des points de bonus et ensuite la phase finale où il suffit de compter un point de plus que l’adversaire. Ce n’est pas le même format, pas la même façon d’aborder les matchs. Il y aura sans doute deux manières de jouer différentes. Ce que l’on veut, c’est anticiper au maximum pour s’adapter au mieux à ce qui sera proposé. On travaille sur tous les scénarios envisageables..

Dès 2020, lors du début de notre mandat, nous nous sommes rendu compte que l’on perdait des matchs dans les dernières minutes. Alors nous nous sommes mis à élaborer tous les scénarios possibles à l’entraînement lors des oppositions. Et le matin de chaque rencontre, on se retrouve autour d’un café pour évoquer toutes les possibilités de coaching. Rien n’est laissé au hasard. Il y a une planification de la performance. La compétition est longue. Il faudra être au maximum de notre potentiel dès le match d’ouverture contre la Nouvelle-Zélande (le 8 septembre) mais aussi quatre semaines plus tard face à l’Italie (le 6 octobre), qui sera un match très important. Il n’y aura pas de pics de forme particuliers. Nous effectuons un travail de haute précision, jusqu’au moindre détail, pour être efficace au bon endroit au bon moment. »

Le Mondial a lieu en France, comment vous préparez-vous à cette pression supplémentaire ?

« La gestion de l’émotion, c’est quelque chose que l’on travaille beaucoup. Il n’y a aucun sujet tabou. Il y aura une forte émotion, c’est certain, mais il faut l’accepter, la traiter et s’en servir pour qu’elle ressorte sous forme d’énergie au bon moment. Je ne parlerai pas de pression mais plutôt de responsabilité. Les joueurs sont face à leur passion, leur objectif, leur ambition. Pour être le plus efficace possible, on se raccroche à la méthodologie, au chemin, à la vision que l’on a. Depuis trois ans et demi, cela a toujours été notre façon de fonctionner. On ne regarde pas forcément la finalité mais plutôt la façon d’y arriver. Aujourd’hui, on est là où on avait prévu d’être. »

Dans quel domaine pouvez-vous progresser durant cette préparation ?

« Nous avons un programme qui répond à nos critères. On ne va pas copier ce qu’il se fait ailleurs. Tout est déjà en place : notre rugby, notre cadre de vie. Les joueurs ont acquis un véritable état d’esprit. Cela se ressent à l’extérieur et c’est pour cela que les Français poussent derrière eux. Il faut continuer de cultiver cela, à notre façon, en créant notre propre modèle. C’est ce que l’on a fait depuis trois ans et demi. Nous n’avons pas besoin de faire naître quelque chose. C’est déjà fait. »

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