Fabien Pelous avoue avoir très bien gagné sa vie : « J’ai été un des joueurs les mieux payés de ma génération »

Fabien Pelous avoue avoir très bien gagné sa vie : « J’ai été un des joueurs les mieux payés de ma génération »

Le mardi 13 juin 2023 à 11:40 par David Demri

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L’ancien deuxième ligne international Français Fabien Pelous s’est livré dans les colonnes du Midi Olympique.

Ce-dernier est notamment revenu sur sa carrière.

Il l’avoue : sur le terrain, il était beaucoup moins patient qu’en dehors du terrain.

Selon lui, le défi physique reste la base du rugby. Extrait:

« Autant je suis conciliant dans la vie, autant je ne supportais rien en match. Je devenais vite agressif quand un adversaire empêchait un ballon de sortir d’un regroupement, où quand il se trouvait hors-jeu. Sur le terrain, j’ai toujours mis de l’engagement. J’ai appris ça à Saverdun, mon premier club, à Graulhet, à Dax et je m’en suis servi à Toulouse et en équipe de France. Le rugby est avant tout un affrontement physique. Si tu ne résistes pas, l’adversaire prend le dessus, alors il devient impossible de s’exprimer dans le domaine technique ou stratégique. Reculer, c’est ne plus exister. L’Afrique du Sud est devenue championne du monde en 2019 en mâchonnant tous ses adversaires. S’il n’y a pas qu’une façon de jouer au rugby, le défi physique reste la base. L’Irlande a compris ça, elle te fait mal sur l’intensité en t’imposant jusqu’à vingt temps de jeu. »

Dans la foulée, il donne son avis sur le sélectionneur du XV de France : Fabien Galthié. Extrait:

« Il est comme il a toujours été. Il peut être perché mais c’est un grand technicien. Il a fabriqué une relation d’excellence avec ses joueurs. Il est l’entraîneur et il se montre entraînant. Bien sûr, il a su s’entourer, je vois que son staff a les mêmes qualités que lui. »

Certains affirment dans le milieu que Fabien Pelous a extrêmement bien gagné sa vie lors de sa carrière. Le principal intéressé confirme. Extrait:

« C’est exact. J’ai été un des joueurs les mieux payés de ma génération. Ma carrière a été longue et je l’ai terminée à Toulouse, le club de ma région. J’estime avoir été au bout de mon engagement durant tout le temps où j’ai été pro. J’ai la prétention d’avoir été un bon joueur, ce qui m’a permis d’être sélectionné 118 fois pour l’équipe de France. En jouant au Stade toulousain, en étant capitaine des Bleus, le salaire a grossi très naturellement, surtout par le biais de mon image. Grâce à elle, il m’est arrivé, certaines saisons, de gagner plus qu’avec ma rémunération de joueur de rugby. Quand je dis que je me suis arrêté il y a quinze ans, les gens ne me croient pas. C’est dû à la persistance rétinienne. On m’a tellement vu à la télé avec l’équipe de France ou le Stade toulousain en Top 14 ou en Coupe d’Europe que cette image est restée. Elle n’a pas dépassé celle du rugby comme c’est le cas pour Sébastien Chabal et Frédéric Michalak. Je n’ai jamais couru après l’argent. D’autres clubs que Toulouse auraient pu m’en donner plus. J’ai préféré jouer la stabilité. »

Pour conclure, Fabien Pelous ne cache pas que certains aspects du rugby lui manquent. Extrait:

« Je suis, d’une certaine manière, jaloux des émotions vécues par ceux qui sont à l’intérieur. Je sais ce que c’est. Je m’estime chanceux d’être entré dans ce sport avec les codes du rugby amateur et d’être passé professionnel. Sans jouer aux vieux cons, ce fut à mon sens la meilleure époque. (Fabien Pelous se lève et va signer des autographes. Il parle à une dame et son fils qui déjeunent dans son restaurant, il se rassoit). Le garçon me dit qu’il veut faire du rugby mais sa mère est contre. Je me sens à mon aise pour expliquer les spécificités de ce sport de contact. Tu risques un hématome, une entorse, une fracture… C’est peu au regard de ce que tu gagneras en termes de tolérance, d’éducation, de générosité. Tous ces profits compensent largement les risques encourus dans la pratique d’un sport ouvert à tous les gabarits. »

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