Emmanuel Meafou : « Quand je reçois le ballon, je regarde combien de joueurs sont en face de moi »

Emmanuel Meafou : « Quand je reçois le ballon, je regarde combien de joueurs sont en face de moi »

Le mercredi 7 juin 2023 à 21:30 par David Demri

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Le deuxième ligne Toulousain Emmanuel Meafou s’est confié via Rugbyrama pour évoquer sa saison avec le Stade-Toulousain.

Ce-dernier avoue marquer davantage d’essais cette saison.

Il explique pourquoi il marque des essais et indique être devenu accroc à cela. Extrait:

« Je marque davantage cette saison mais, si c’est le cas, c’est d’abord parce que mes coéquipiers me le permettent. Moi, je ne fais que finir les occasions à l’approche des lignes. Comme je le dis souvent, c’est difficile de plaquer et d’arrêter 140 ou 145 kg à deux mètres de l’en-but. Ce n’est d’ailleurs pas vrai que pour moi, ça l’est pour tous les joueurs de mon gabarit dans n’importe quelle équipe. Mais, si j’y arrive, c’est parce que la nôtre m’aide à le faire.

 La saison passée, je crois avoir inscrit cinq essais (quatre en fait, NDLR). Notre jeu collectif nous permet de mettre souvent de la vitesse dans les enchaînements et, dans les derniers mètres, cela peut être décisif pour moi. J’ai pris confiance sur ce secteur et j’ai essayé de tout faire pour me mettre en position de marquer. Mon but, c’est avant tout d’être utile pour le groupe, de l’aider à gagner.

Quand on commence à marquer, on a envie de le faire encore. Vous savez, c’est comme la victoire… Disons que, quand je vois l’opportunité d’inscrire un essai, je vais la chercher désormais. J’ai ce profil pour porter le ballon et avancer quand l’équipe est proche de la ligne.

Mais cela prouve qu’il n’y a pas que les ailiers ou les trois-quarts en général qui peuvent mettre beaucoup d’essais. Les mecs de 140 kg peuvent marquer aussi ! Sérieusement, ça montre que, si la vitesse est très importante pour finir les coups, la puissance l’est également. Mais, en plus d’être costaud, il faut essayer d’être intelligent. »

Dans la foulée, il explique comment il réagit quand il reçoit le ballon proche de la ligne d’en-but. Extrait:

« Quand je reçois le ballon, je regarde combien de joueurs sont en face de moi, et qui ils sont. Forcément, si c’est un pilier, un deuxième ligne ou un trois-quarts, ce n’est pas la même chose. Pareil si c’est en un contre un, ou en trois contre deux par exemple. Suivant le contexte, je sais que je dois parfois juste baisser la tête et avancer pour aller marquer. De temps en temps, je vois aussi que les adversaires se focalisent sur moi et, plutôt que de garder le ballon, il est préférable que je le passe. Avec l’expérience, j’ai appris aussi à ne pas tout miser sur ma puissance et à me servir de mon cerveau pour mieux analyser les choses.

Je sais que mon bras a une envergure d’environ un mètre, donc si je tombe à moins d’un mètre de l’en-but, je peux marquer en l’allongeant. Vraiment, c’est de l’instinct. J’ai réussi à le faire cette saison contre Sale, contre Bayonne et même lors de la demi-finale de Champions Cup au Leinster. Là aussi, c’est en répétant le geste sur le terrain, en match, qu’il devient naturel. »

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