Le talonneur du Rugby Club Toulonnais, Teddy Baubigny s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin à l’approche du match à venir contre le Racing 92, programmé ce samedi soir au Havre.

Ce-dernier explique dans un premier temps se sentir très bien à Toulon. Extrait:

« Je suis très heureux. Vraiment! Je m’épanouis parce que tous les mecs autour de moi sont cools. On sent qu’il y a un engouement collectif qui pousse dans le groupe. »

Il précise n’avoir jamais regretté d’avoir intégré les rangs du XV de la Rade. Extrait:

« Jamais. Je n’ai jamais remis mon choix en question. Je savais qu’en quittant le Racing, je changeais radicalement de vie. Que ce soit personnellement ou professionnellement. On ne va pas se mentir, ce n’était pas tous les jours facile mais j’ai essayé de trouver les ajustements, petit à petit. À aucun moment je me suis dit « Merde, j’aurais dû rester à Paris ou au Racing ». »

Dans la foulée, il indique ce qui a été le plus dur pour lui dans ce changement de vie. Extrait:

« Le premier truc, ça a été les repères d’équipe. J’entends par là les relations humaines avec les mecs. Je connaissais quelques joueurs mais je quittais un groupe, au Racing, au sein duquel j’étais depuis de nombreuses années et où j’avais plein d’amis. Quand tu arrives ici, que ce soit au niveau de l’encadrement, des bureaux, des joueurs, tu n’as logiquement pas les mêmes rituels qui, quelques semaines plus tôt, te faisaient te sentir bien. Mais le groupe a été super généreux avec moi. C’est comme ça que j’ai pu prendre mes marques. »

A Toulon, Teddy Baugibny a découvert le Stade Mayol, une ambiance bien plus chaude qu’au Racing. Extrait:

« Sans manquer de respect aux supporters du Racing, c’est vrai que la ferveur populaire de la région toulonnaise fait que c’est génial d’y jouer. Et en France, tout le monde le sait. On a eu la chance de vivre quelques moments forts, comme la demi-finale de Challenge Cup à Mayol. L’arrivée des joueurs au stade, ça aussi c’est quelque chose de fou! L’engouement des supporters est tellement fort que tu te demandes où est-ce que tu peux vivre ça aussi intensément. Pour être honnête, ici, on se sent redevable. Les gens y mettent un cœur énorme. Il suffit de voir comme les supporters sont présents en déplacement, à l’entraînement… C’est fort. »

Aussi, Teddy Baubigny a évoqué les progrès effectués par le XV de la Rade dans le secteur de la touche. Extrait:

« Je pense que nous, les lanceurs, on a notre part de responsabilité. Au début, moi le premier, j’étais un peu fébrile sur les annonces, je n’avais pas forcément d’automatismes… J’ai un petit peu pollué la confiance collective. On ne lançait pas forcément bien et ça a créé un peu de panique. Chacun y allait de sa petite erreur et derrière, tu perds vite de la confiance. Ou surtout, tu n’en prends pas. On a mis trop de temps à l’allumage mais aujourd’hui, on récolte un peu le boulot qu’on a fait depuis le début de saison.

On n’a pas tout changé ni tout révolutionné mais James Coughlan a beaucoup bossé de son côté aussi. Et puis les leaders ont rajouté quelques réunions, un peu de boulot supplémentaire pour chaque mec et ça a fini par prendre. »

Pour conclure, le talonneur Varois explique vouloir prendre de l’épaisseur dans le vestiaire Toulonnais. Extrait:

« Je suis peut-être encore un peu trop discret à mon goût. J’ai des leaders autour de moi qui prennent très bien la parole et franchement, je n’ai pas envie d’être de trop. Loin de là. J’essaye d’apporter ce qui peut manquer parfois. Un petit peu d’entrain, de positivité, d’énergie… Féliciter ceux qui font des choses bien à l’entraînement. Ça passe par une petite phrase, une petite tape. Après tout, la vie est belle! »