Les belles confidences de Franck Azéma sur la victoire Clermontoise en finale contre Toulon, en 2017

Les belles confidences de Franck Azéma sur la victoire Clermontoise en finale contre Toulon, en 2017

Le jeudi 11 mai 2023 à 11:28 par David Demri

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Pour Midi Olympique, l’actuel manager du Rugby Club Toulonnais, Franck Azéma est revenu sur la victoire de Clermont contre le RCT, en finale du Top 14, au mois de juin 2017 au stade de France.

Franck Azéma était alors le manager de Clermont.

A lire ci-dessous :

« On avait subi contre cette équipe de Toulon dans le passé et on voulait changer le cours de l’histoire. On avait entendu constamment que Clermont c’était des loosers car on perdait des finales. C’était important pour nous de gagner un titre. On voulait arrêter cela. Ca a été un travail tactique et mental sur nous-même pour arriver avec un maximum de certitudes sur cet événement. Le fait de rencontrer Toulon, c’était une revanche sur toutes ces finales et ces rencontres sur le passé.

Jono Gibbes arrive, on fait deux finales en 2015, on perd ensuite à Rennes contre le Racing 92 dans la frustration. Et on voulait commencer la saison 2016 / 2017 en travaillant mieux et être plus précis pour réussir à arriver lors des phases finales avec quelque chose de riche et où on prend du plaisir. 15 jours avant on perd la finale de Coupe d’Europe et malgré tout, avec un match plein où on s’est livré, on est dominé. 

On s’est remobilisé dans la semaine et on gagne contre le Racing avec la manière à Marseille et ensuite on joue la finale contre Toulon. J’ai la chance d’avoir Aurélien Rougerie dans le vestiaire. C’est le capitaine et le leader, il a une place importante dans le vestiaire. Il était titulaire lors de la Coupe d’Europe et je suis allé parler ensuite avec lui et de lui même il me dit qu’il faut lancer les jeunes. C’est lui qui me demande cela et c’est exceptionnel d’avoir des joueurs comme ça. 

Il fallait apporter de l’insouciance avec des Raka, des Penaud, des Cancoriet et des Iturria. Tous ces garçons là sont rentrés et ont boosté l’équipe.

On fait une bonne entame contre Toulon et ça a été hyper violent. Ca a été une des finales les plus violentes. Ca a frappé vraiment fort. Mais on n’avait pas peur car on avait beaucoup de certitudes. On avait construit notre projet et notre façon de voir le match. On était adaptable selon les scénarios. On n’a pas lâché. Les mecs ont été exemplaire dans l’agressivité tout au long du match, les leaders ont toujours été présents et ça a été déterminant en fin de match car on ne s’est pas effrité. On aurait pu perdre la finale s’ils marquaient dans les dernières secondes. Mais on avait la force pour défendre notre ligne.

On avait la boule au ventre. Mais quand l’arbitre siffle et que l’on gagne le turnover sur la dernière action, tu as l’impression que tout explose dans le stade, c’était jouissif et très intense. C’était très intense et très fort, une explosion de joie. C’était la communion avec les Jaune et Bleu, les Yellow Army, la souffrance qui s’était accumulée sur cette équipe. Cette récompense était pour l’équipe, le club et les supporters, la région. C’était une récompense.

Pendant trois ou quatre ans, les phases finales devenaient une chappe pour nous avec une grosse pression, de l’attente de la part des supporters et des médias. C’est un public très fort et puissant. Il dégage quelque chose de fort ce public Clermontois, c’est très particulier. Ils étaient supporters dans les bons et les mauvais moments. Cette fidélité différencie ce public des autres. C’est une identité forte de l’Auvergne, de la mentalité de l’Auvergnat, c’est profond. C’est authentique et c’est vrai.

Je me rappelle d’avoir fait une semaine non stop pour célébrer ce titre. On a profité tous les soirs et toutes les journées. On a joué le samedi et j’ai arrêté le vendredi midi d’après car je n’en pouvais plus. Mais vraiment, on a bien partagé et profité. C’était un grand moment avec le public, les joueurs, le staff, tu partages cela et tu es délivré de ce poids et heureux de profiter de ces moments là.

Au delà de la décompression d’un titre, ce qui a pesé le plus ce sont les blessures. On a eu 23 blessés dans notre effectif lors de cette saison. C’était l’accumulation des phases finales depuis 10 ans. On l’a payé. On était sur la brèche. »

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