Le consultant d’Eurosport, Raphaël Poulain s’est confié sur le gros coup de gueule poussé par le deuxième ligne Clermontois Sébastien Vahaamahina, lequel reproche à son club de ne pas l’avoir correctement pris en charge lors de ses commotions cérébrales.

Raphaël Poulain demande notamment aux dirigeants Clermontois d’assumer leurs torts.

Voici le coup de gueule de Raphaël Poulain :

« Il se passe quoi à Clermont ? Jamie Cudmore et Alexandre Lapandry ont tous les deux déposé plainte contre Clermont pour mise en danger de la vie d’autrui. Désormais, c’est au tour de Sébastien Vahaamahina de prendre la parole sur la mauvaise gestion des commotions cérébrales du club de Clermont. En lisant ces trois articles, j’ai comme l’impression que le terme « chair à canon » prend tout son sens. Je caricature mais pas tant que cela. S’il n’y en avait qu’un seul, je dirais que le mec crache dans la soupe et qu’il veut récupérer de l’oseille, il arrive en fin de carrière et il veut avoir une retraite dorée. Mais un deuxième parle : je me dis que les mecs se les pèlent en Auvergne et veulent grapiller un peu d’argent pour s’acheter du bois pour affronter l’hiver. Mais désormais, il y en a un troisième. Là, il faut arrêter d’être con et il faut regarder la vérité en face.

Clermont a un vrai problème concernant la gestion des commotions cérébrales. J’ai fait la tournée des pôles Espoirs il y a dix ans et un directeur de pôle m’a clairement dit : on sait que l’on fait de la chair à canon, mais il n’y a pas d’omelette sans casser des œufs. C’était en 2013, il y a dix ans. J’étais choqué qu’un responsable me parle de la nouvelle génération en ces termes et que nos futurs rugbymen soient considérés comme des bouts de viande. Certains me diront qu’ils ne doivent pas se plaindre étant donné leurs salaires, d’autres diront qu’ils vont s’en remettre. Il est peut-être là notre problème. On ne comprend pas que ces hommes sont des humains et que ces problématiques de commotion sont souvent irréversibles.

Quand on a merdé, il est important de reconnaitre nos tords. L’ASM doit reconnaitre ses torts ne serait-ce que pour ceux qui ont porté haut et fort les couleurs de leur club. »