Nick Abendanon explique sa décision d’arrêter le rugby et d’intégrer le staff Bayonnais
Nick Abendanon explique sa décision d’arrêter le rugby et d’intégrer le staff Bayonnais
Le vendredi 5 mai 2023 à 9:49 par David Demri
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L’arrière international Anglais Nick Abendanon va mettre un terme à sa carrière professionnelle à l’issue de la saison actuelle.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier a expliqué sa décision de raccrocher les crampons à l’âge de 36 ans. Extrait:
« Quand tu arrives à cet âge, c’est de plus en plus difficile d’enchaîner les performances de haut niveau. Sur le terrain, elles étaient moins bonnes. Je suis un compétiteur, et je veux toujours être à mon meilleur niveau. Et quand tu es âgé, ton corps te dit à un moment d’arrêter. J’ai enchaîné les blessures, et c’est là que j’ai senti qu’il fallait arrêter. Tu as toujours envie de jouer mais à un moment, il faut savoir… Et c’est cette année.
La période entre novembre et février a été très dure. La pluie, le froid… Mentalement, cétait beaucoup plus difficile… Il n’y a pas eu un jour précis, mais plusieurs jours. Puis il y a eu les blessures. Il y a eu l’opération du biceps, j’ai eu aussi deux fractures du péroné, et un problème aux ischios en début de saison. »
L’actuel joueur de Vannes n’est pas certain de pouvoir rejouer avant la fin de la saison. Extrait:
« J’ai eu un rendez-vous avec Jean-Noël Spitzer, le coach, la semaine dernière. Il m’a demandé si j’étais capable de jouer. Le plus important, c’est l’équipe qui est sur un bon rythme en ce moment (série de huit victoires consécutives), et je pense qu’il ne faut pas changer l’équipe. Je pense qu’il faut la garder. Gwenaël Duplenne joue très bien en ce moment. Moi, j’ai besoin de deux matches pour trouver du rythme. S’il y a une blessure, je serai prêt. »
Il ne regrette rien. Extrait:
« J’ai joué plus de 400 matches dans ma carrière. J’ai assez joué. Ce n’est pas un problème mais il faut que je sois bien, on ne sait jamais ce qui peut se passer. »
Questionné sur son avenir, il ne veut pas forcément évoquer le mot « peur ». Extrait:
« Je ne sais pas si la peur est le bon mot. C’est difficile à accepter. Je suis pro depuis près de 15 ans. Notre carrière est courte, c’est pour cela que je dis que c’est très important pour les jeunes joueurs d’avoir quelque chose à côté pour faire la bascule plus rapidement. Moi, j’ai de la chance car j’ai l’opportunité d’aller à Bayonne, et de devenir entraîneur. C’est dur mais je suis quand même assez excité. »
Il explique ensuite sa décision d’intégrer le staff de Bayonne. Extrait:
« Ce n’était pas prévu. J’ai eu une petite fille il y a quelques semaines, j’avais plutôt pensé m’arrêter, et passer du temps en famille, dans la maison que nous avons fait construire. Et Ged Graser (Gerard Fraser, entraîneur du jeu offensif de l’Aviron Bayonnais) m’a appelé. Il était à Vannes la saison passée, on a bien travaillé ensemble, il m’a proposé un rôle. J’ai discuté avec ma femme, et on a décidé d’y aller. Bayonne est un très bon club qui a pris une bonne direction, avec des supporters qui sont comme à Clermont, fous de rugby. J’ai toujours eu envie d’entraîner, et ce qu’on me propose est une bonne opportunité pour savoir si ça me plaît ou pas.
Je vais m’occuper des skills, et soulager Gerard Fraser. Quand je suis allé là-bas pour discuter avec Grégory Patat, qui fait beaucoup confiance à Gerard, je suis arrivé avec cinq carnets et des notes de rugby. Grégory m’a dit : « On ne va pas parler de ça, je veux savoir juste si tu es un bon mec, et bien humainement ». »
Pour conclure, Nick Abendanon parle de sa carrière. Extrait:
« J’ai eu des hauts, des bas. Je pense beaucoup à mes débuts, à Bath (2005-2014), mon club de coeur. Après je suis parti à Clermont, où j’ai passé les plus belles années de ma carrière, avec des matches de fou, dans une équipe très forte. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir gagné la Coupe d’Europe (deux défaites en finale, en 2015 et 2017). Et puis, il y a eu Vannes, que je remercie, car après la pandémie, j’ai vraiment songé à arrêter. Et Vannes a été le seul club à me contacter. C’était cool de continuer à jouer. »
Il évoque son meilleur souvenir en tant que joueur. Extrait:
« Le titre en 2017 (en Top 14). C’était extraordinaire car vous savez que Clermont avait la réputation de perdre les finales. Donc gagner le Bouclier, c’était super. Mais il y a eu les matches de Coupe d’Europe avec Clermont, avec les supporters passionnés, la Yellow Army, avec notamment un match contre les Saracens, à Saint-Etienne. »
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