Les émouvantes confidences de Gabin Villière sur les moments difficiles qu’il a traversé
Les émouvantes confidences de Gabin Villière sur les moments difficiles qu’il a traversé
Le mardi 25 avril 2023 à 18:33 par David Demri
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L’ailier international Français du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière a connu une période très compliquée.
Blessé à plusieurs reprises depuis le début de la saison, le joueur Varois traverse une saison presque blanche.
Enfin remis de sa blessure, Gabin Villière devrait reprendre la compétition ce week-end contre Trévise, à l’occasion de la demi-finale de la Challenge Cup.
Interrogé via RMC Sport, Gabin Villière a expliqué avoir été pris en charge par le club pour éviter tout dépression. Extrait:
« On a quelqu’un au club, avec qui on peut échanger, parler de nos doutes, nos peurs. Et ça permet de voir le positif et de ne pas tout dramatiser. Parce que ce qui est difficile, c’est de sentir inutile, de faire des tous petits progrès, de pas être sur le terrain. C’est ça qui est le plus difficile. Etre dans son coin, dans une salle de musculation, alors qu’on fait ça pour être avec les autres, de partager des moments. C’est ça qui est difficile, se retrouver tout seul. Mais heureusement on a de l’aide et des gens sur qui on peut s’appuyer. »
Il détaille les moments délicat qu’il a traversés. Extrait:
« Sur les neuf premiers mois, j’ai continué à aller au stade, même plâtré. J’avais besoin de voir les mecs, d’aller aux réunions, d’échanger avec eux. Et c’est quelque chose qui m’a fait du bien, de rester connecté avec tout ça. Ça a permis de libérer mon esprit. Mais sur cette dernière blessure, j’ai essayé de rester un peu plus tout seul. J’étais un peu en hibernation (rires), à me concentrer sur mon retour, cette dernière épreuve. Et malgré tout, j’ai une fin de saison, une grosse échéance à revenir. Je me suis concentré là-dessus. Et je veux revenir et apporter à ce groupe. Parce que c’est ça le but. Ce n’est pas juste de revenir de blessure. C’est de revenir et d’être performant, parce que sinon ça ne sert à rien. »
Il ne le cache pas : certains matins étaient très difficiles. Extrait:
« Le matin, quand c’est dur, je pense aux titres. Je pense à tous les sacrifices que je fais, et je me dis que ça vaut le coup ! Et il faut que ça vaille le coup. C’est une ligne de mire. Et cette ligne de mire, c’est aller chercher des titres, un Brennus, c’est gagner la Challenge Cup, c’est de participer et gagner la Coupe du monde. Ça m’a beaucoup motivé à bosser. »
Il n’a désormais qu’une seule envie : rejouer avec Toulon. Extrait:
« Pour ne pas vous mentir, je n’ai qu’une envie : c’est de rejouer au rugby avec Toulon et l’équipe de France. Je n’ai aucun doute. Je n’ai aucun doute vis-à-vis des blessures que j’ai pu avoir. Je n’ai jamais eu aucun doute. A chaque fois que j’étais sur le terrain, c’est que je m’en sentais capable. A aucun moment je ne me dis que je dois attendre, que je dois patienter, que je dois me préserver. Déjà il faut gagner sa place. Et ça passe par bien jouer en club. Je ne me suis jamais dit que je devais attendre ou faire attention. »
Durant sa période d’indisponibilité, il a tout de même regardé les matches de l’équipe de France. Extrait:
« J’ai regardé tous les matchs, mais la télé a failli y passer plusieurs fois (rires) ! C’est toujours plus compliqué d’être derrière la télévision, de ne pas être acteur, de ne pouvoir rien faire. C’est des moments beaux quand l’équipe gagne. Mais c’est plus dur quand on perd. J’ai l’impression d’avoir vécu les mêmes émotions que les mecs sur le terrain. Ça n’a pas été facile, mais je n’ai manqué aucun match. »
Questionné sur la concurrence, Gabin Villière est déterminé à devenir encore meilleur. Extrait:
« Je vais être honnête : l’objectif c’est d’être meilleur. Donc si je vois quelqu’un faire quelque chose que je ne sais pas faire, je bosserai pour y arriver. C’est un cercle vertueux qui fait que l’équipe de France a cette ossature et que tous les joueurs se tirent vers le haut.
Mon moteur c’est de gagner des titres. Depuis que je suis à Toulon, c’est la première fois qu’on a notre destin en main. L’objectif et le mot d’ordre, c’est ça : prendre du plaisir et aller chercher des titres. Même si on adore jouer au rugby tous les week-ends, si on est là, c’est pour ramener des titres au club, au groupe. »
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