Dans sa chronique diffusée sur Rugbyrama, Jean-Baptiste Lafond est revenu sur la large victoire remportée par Toulouse contre les Sharks de Durban, ce samedi en Champions Cup.

Il ne manque pas d’encenser le club de la Ville Rose.

Il cite deux joueurs en particulier : Thomas Ramos et Antoine Dupont.

A lire ci-dessous :

« Les turnovers sont encore plus sanctionnés avec Toulouse qu’avec les autres équipes car la moindre miette se transforme en festin. Il y a des joueurs exceptionnels à Toulouse comme Dupont et Ramos mais aussi Lebel. Il y a une équipe qui sait toujours se passer le ballon et profiter de chaque espace. Le rugby d’attaque a autant d’avenir que la défense. Tu peux faire défendre des mecs et travailler la défense sur des lancers de jeu adverse, mais tu ne peux pas faire travailler la défense sur des turnovers car ce sont des choses qu’on ne peut pas prévoir. 

On dit souvent qu’il n’y a pas de défense quand il y a beaucoup de points, mais là, il y avait tout : des points, de l’engagement et du spectacle. Le stade était plein à craquer à Toulouse avec un soleil énorme. On a encore vu un Dupont énorme, félicité par O’Driscoll à la fin du match. Dupont c’est le rubik’s cube du rugby, c’est incassable. Vous pouvez le prendre et le bouger dans n’importe quelle position, il ne faiblit pas. Il est extraordinaire, il a des appuis fantastiques et il a beaucoup travaillé son pied droit, son pied gauche.

Ramos est aussi monstrueux car c’est un gros travailleur, un buteur, il est clinique, il est pragmatique. Mais il a ses initiatives qui le font passer de bon joueur à énorme joueur. Il allie le travail, la rigueur et la fantaisie et la créativité. Son geste sur la ligne d’en-but, sa passe en retrait au pied sur Ntamack… C’est un geste extraordinaire. Il laisse la porte ouverte à des gestes sympathiques et on s’en rappellera pendant longtemps.

Il sort des sentiers battus, des schémas et de la vidéo. Il a confiance en lui et il a envie de s’amuser. C’était un match de heurts, de chocs et de collisions, les taules ont été froissées. Mais il y a encore de la liberté. Il y a eu du suspense puis les sud-africains ont explosé. L’Afrique du Sud est nulle en dehors de chez elle, c’est la morale de l’histoire. »