Mehdi Merabet annonce la fin de sa carrière et dévoile une drôle d’anecdote sur son début de carrière à Toulon !
Mehdi Merabet annonce la fin de sa carrière et dévoile une drôle d’anecdote sur son début de carrière à Toulon !
Le vendredi 7 avril 2023 à 15:52 par David Demri
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Le pilier originaire du Mourillon, Mehdi Merabet a annoncé cette semaine qu’il allait mettre un terme à sa carrière dès la fin de la saison actuelle.
Plus précisément, le joueur de 37 ans a disputé son dernier match avec le Mourillon dimanche dernier, en Fédérale 3.
Passé par Toulon, le Racing, Oyonnax, Colomiers, Aubenas, Nevers, Hyères-Carqueiranne, La Seyne ou encore le Mourillon là où tout a commencé, Mehdi Merabet s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.
Il explique être très heureux de terminer sa carrière avec Le Mourillon. Extrait:
« Franchement, je suis heureux de terminer comme ça. J’ai le sentiment d’avoir le privilège d’avoir choisi ma fin sportive. J’ai joué dans des clubs où les mecs terminaient leur carrière sans contrat ou blessés. J’ai eu la chance de dire: « Je rentre chez moi et j’arrête en fin de saison ». En m’engageant au Mourillon, je savais que j’allais terminer ma carrière ici. Mon retour allait en ce sens. J’en avais d’ailleurs parlé avec le président et l’entraîneur. J’ai démarré au Mourillon et je voulais y finir. »
Il a d’ailleurs profité de cette dernière rencontre pour recadrer un adversaire dans un maul. Extrait:
« On a gagné quelques mêlées sur introduction adverse et à un moment, le « 4 » de chez eux s’écarte et me met un coup de poing sous la mêlée. Je n’ai pas pu dégoupiller tout de suite, mais je me suis dit que j’allais le régler à un moment. Et ça n’a pas loupé! Dans un maul, j’ai vu sa tête dépasser et tout en maîtrise, sans faire le mongol non plus, je lui ai montré qu’il n’avait pas à faire ça. »
Il explique que le rugby l’a sauvé. Il précise. Extrait:
« Quand tu as vécu autant de choses, donné énormément, on ne va pas se mentir, c’est particulier. Le rugby m’a sauvé. Il m’a forgé en tant qu’homme. J’ai eu la chance de jouer avec les meilleurs. J’ai pu gagner des titres. Je partais de tellement loin que je suis très heureux. Pour ce qui est mon futur, j’aspire à être kiné très prochainement. Il fallait faire une transition. C’est pour ça que je suis d’abord redescendu jouer à Hyères, puis à La Seyne et enfin au Mourillon pour terminer.
J’ai un parcours qui n’est pas linéaire du tout. Je me suis dit plusieurs fois, dans ma carrière, que c’était terminé. Que j’étais déjà mort. Fini. Mais j’ai toujours réussi à rebondir. J’ai su garder une notion de la réalité. Que ce soit par mon éducation ou ma famille.
Enfant, j’ai eu des soucis de poids, ce n’était pas facile mais j’ai réussi à me dépasser pour intégrer l’équipe. Porter ce maillot du Mourillon, c’est comme si je me transformais en super héros pour les gens, pour ma famille. J’ai vécu des choses folles. Que ce soit la gagne, mais aussi la crise, l’angoisse, l’arrivée de Mourad [Boudjellal], l’évolution du club. C’était aussi très difficile parce que quand t’es un minot du club, tu passes après les autres. Tu dois redoubler d’efforts pour exister. Je n’étais pas forcément un joueur talentueux. J’ai toujours préféré les coups de casque aux coups d’éclat. »
Dans la foulée, Mehdi Merabet raconte une belle anecdote sur le lancement de sa carrière avec Toulon. Extrait:
« J’ai démarré sur une bagarre! J’étais avec les jeunes, et lors d’une opposition entre les espoirs et la première, Sarel Louw, un pilier droit sud-africain, bouscule et agresse quasiment un coéquipier. C’était un golgoth. Et moi, comme un abruti, j’y vais et je le prends, tête en avant. Je suis convoqué au bureau et là je me dis: « Je suis grillé, on va tomber dans le préjugé l’arabe, le voyou, le bandit ». Mais j’ai juste senti mon pote en danger.Dans le bureau, Thierry Louvet, qui m’avait convoqué, avait d’abord le visage fermé. Sans dire un mot. Ensuite, il a souri et m’a dit « Bienvenue avec nous. Par contre, ne le fais plus. On veut des mecs qui ont faim, qui sont profondément attachés à ce club donc lâche rien. » C’est comme ça que je me suis retrouvé avec la une. ça, c’est Toulon! »
Il explique son départ de Toulon, en 2011. Un moment délicat pour lui. Extrait:
« Mourad avait pris le club, il avait des rêves. Il voulait faire venir les meilleurs joueurs du monde. Et pour un minot comme moi, ça devenait trop compliqué. Quand j’étais à Toulon, le club grandissait mais moi, j’avais du mal à finir mes fins de mois. J’ai alors commencé à faire des conneries parce que j’étais mal dans ma peau. On dégageait une image auprès des gens qui n’était pas du tout la mienne. On avait des voitures de luxe… »
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