La saison dernière, le Rugby Club Toulonnais avait joué un mauvais tour au LOU Rugby.

Les Varois s’étaient imposés sur la pelouse Lyonnaise et l’avait éjecté du top 6, brisant ainsi les rêves du LOU concernant les phases finales du Top 14.

Le manager Lyonnais Xavier Garbajosa se souvient de cet épisode, lui qui n’était pas encore entraineur de l’équipe Lyonnaise. Extrait:

« On avait le même nombre de points mais c’était la 22e journée, pas la 21e, je dis ça pour les superstitieux qui vont chercher les bons et les mauvais signes.

Oui, c’est un match important même s’il n’est pas décisif. Il est important pour rester maître de notre destin mais si tu gagnes Toulon, tu n’es à l’abri de rien donc ça ne sert à rien de dramatiser.

J’ai pensé sur le moment que la défaite douloureuse, voire honteuse face à Brive (27-30, 31 décembre) pouvait être un mal pour un bien, aujourd’hui je l’affirme. Il y a eu une prise de conscience de tout le monde, de chaque membre du staff, de chaque joueur, jeune ou vieux, international ou pas. »

Le deuxième ligne Félix Lambey s’en souvient très bien. Extrait:

« Je me souviens que l’an dernier, nous occupions à peu près la même position au même moment de la saison et on sait comment ça s’est terminé. Ce match est clairement un tournant qui va conditionner pas mal de choses. »

Pierre Mignoni n’a pas oublié non plus, bien évidemment. Il s’est confié via L’équipe. Extrait:

« C’est bizarre parce que c’est exactement le même match que la saison dernière. Lyon avait le même nombre de points mais pas Toulon et ce match avait enlevé la qualification au LOU, donc le contexte est un peu le même et les Lyonnais ont certainement appris de ça pour se préparer en conséquence. »

Pour Jonathan Wisniewski, le contexte est incomparable. Extrait:

« Il n’y a rien de comparable. L’an dernier, le contexte était particulier. Pierre avait annoncé son départ pour Toulon et beaucoup de joueurs « labellisés Pierre », qui n’avaient connu que lui comme entraîneur, étaient forcément marqués. Lyon courait aussi deux lièvres à la fois avec le Challenge comme objectif majeur.

La transition a été faite et digérée avec Xavier. Lyon a basculé dans une nouvelle ère après quelques mois où il a cherché un nouvel équilibre. Il faut un moment pour passer de l’un à l’autre. Comme si on vous dit en football qu’on passe du kick and rush au jeu de possession. Avec Pierre, c’était un jeu plus structuré, plus organisé ; avec Xavier, c’est davantage l’école toulousaine avec prise d’initiative individuelle, sortie du cadre. Avant Brive, Lyon était passé plusieurs fois près de la correctionnelle contre le Stade Français, Bordeaux-Bègles, Pau. Aujourd’hui, c’est bonus offensif sur bonus offensif. Et quand l’équipe est moyenne à Castres, elle prend quand même un point de bonus. On sent le nouveau cycle bien engagé. »