Toulon. Le Mourillon. Ses plages. Ses palmiers. Ses restaurants… Mais aussi sa corniche Général-de-Gaulle, aussi pentue qu’un col du Tour de France. Bien moins longue, heureusement… Quoique. Il n’y avait qu’à voir la mine de Steffon Armitage après sa série de sept ascensions, à peine séparées par deux minutes trente secondes de récupération. « What the f… », s’écriait l’Anglais après deux montées. On se passe de traduction.

L’atelier course du samedi matin est en effet le plus craint par les joueurs toulonnais. Un travail éreintant mais nécessaire selon Gilles Allou et Steve Walsh, les préparateurs physiques du club. « C’est un exercice d’anaérobie lactique. On travaille sur l’intensité, afin de forcer le muscle à produire du déchet, de l’acide lactique. L’objectif est d’apprendre aux joueurs à être performant, même quand la fatigue est là. », a expliqué Gilles Allou

Lamont et Gunther les plus rapides

Il fallait donc y passer. Faire face à l’asphalte. Par groupe de deux, de trois. Mais toujours seul face à soi-même. A ce petit jeu, qui demande du cœur, les vaillants se sont montrés. Vingt secondes pour parcourir 140 mètres. Bravo à Pierrick Gunther – la mire d’Armitage –, à Rory Lamont, à Baptiste Bonnet… Aux autres aussi. A Carl Hayman, toujours aussi affûté. Aux « gros » qui ne se sont pas débinés.

« Je ne faisais pas ce genre d’exercice à Aix, reconnaissait Sevanaia Rokobaro. C’est vraiment dur. » Mais utile, comme l’espère le troisième ligne Steffon Armitage. « J’espère que ça servira pour la suite. Là, je pourrais dire : Merci Walshie ! »

Dispensé de course, mais pas d’efforts, Kefu enchaînait les grimpettes sur le VTT (en souffrance) de Gilles Allou. Tout comme Olivier Missoup. Sébastien Bruno, lui, avait droit à la brasse dans la Grande Bleue. Après l’effort, le réconfort prenait la forme d’un consistant petit-déjeuner et d’un bain de mer plus que réconfortant pour les pieds meurtris. Sous le regard amusé des premiers vacanciers.

Les vacances, seuls les plus rapides y auront droit, du 10 au 17 juillet. En attendant, il faudra courir. Encore. Et monter. Toujours.

Source: varmatin.com