Arrivé cette saison à l’ASM Clermont Auvergne, le demi d’ouverture international Français Anthony Belleau s’est confié sur le match à venir face à l’Union Bordeaux-Bègles, programmé ce week-end à l’occasion de la 18ème journée du Top 14.

Ce-dernier a évoqué son arrivée à Clermont et son adaptation.

A lire ci-dessous :

Anthony, après Agen tu es parti pour Toulon où tu as joué pendant 6 saisons. Ton arrivée à l’ASM cette saison coïncide avec une envie de nouveaux challenges ? De découvrir autre chose ?
Oui complètement, je pense être passé par toutes les étapes avec Toulon, j’ai vécu de très grands moments mais aussi des saisons un peu plus compliquées. J’ai connu l’équipe de France, puis j’ai été blessé pendant plus d’une saison. Donc, on peut dire que j’ai tout connu et je pense que c’était le bon moment pour moi d’écrire une nouvelle page de mon histoire. Je garde ça en moi parce que ça reste, je pense, la moitié de ma carrière professionnelle. C’était le bon moment pour me relancer, sortir de ma zone de confort et de ce que j’ai pu connaître à Toulon. Découvrir un autre club, une autre culture, une nouvelle ville et une nouvelle région.

Il reste seulement 8 journées de championnat, on a l’impression que cette saison passe très vite, quel est ton état d’esprit avant de venir jouer à Chaban ?
Alors au niveau de l’état d’esprit, je pense qu’on est un peu dans le même wagon. On sent que d’un week-end à l’autre c’est compliqué et que chaque match est important, d’autant plus quand on se rapproche de la fin. Pour ce qui est de la saison, on a l’impression qu’elle passe vite mais elle peut aussi être très longue par moments, et on a un peu tous vécu ça. Mais on a réussi à regagner, à créer du chamboulement, on essaie de se ressouder. Notre déplacement à Bordeaux tombe un dimanche soir, on sait à quoi s’attendre avec l’ambiance de Chaban. Ça sera un match important pour nous mais aussi pour l’UBB donc nous, on s’attend à un match très engagé. On sort d’une victoire, ça fait du bien. Chaque match est de plus en plus engagé, c’est de plus en plus dur de parvenir à faire ce qu’on veut. Mais il faut s’accrocher. En tout cas on sait d’où l’on vient, donc on va rester calme et essayer de tout faire pour ramener quelque chose de Bordeaux.

Dans quel secteur de jeu pensez-vous devoir être vigilant ?
L’UBB est une équipe capable d’être dangereuse dans tous les compartiments de jeu. En défense, ils sont capables d’être très agressifs et de contester beaucoup de ballons. Ils ont un triangle d’arrières qui est très rapide et qui adore les ballons de contre-attaque. Donc il y a beaucoup de secteurs dangereux, et ce notamment à domicile avec le public de Chaban. On connaît l’importance du seizième homme, Chaban est la plus grosse affluence du championnat voire d’Europe, ça a un impact important et on le voit bien. Il va falloir garder la tête froide et être très discipliné, propre sur nos lancements, sur les sorties de camp. Cette équipe de Bordeaux-Bègles met une forte pression sur son adversaire par le jeu au pied et par les contests en rucks. Ensuite, on verra les opportunités qu’il y aura à jouer dans ce match.

Y-a-t-il un ou plusieurs joueurs girondins à surveiller particulièrement ?
Ça serait manquer de respect envers d’autres joueurs si je ne les citais pas. Aujourd’hui on sait qu’il y a des joueurs capables de faire la différence. L’UBB est passée par là où nous sommes passés aussi, ils se sont pas mal resserrés ces dernières semaines. Ce qui fait la force de cette équipe, c’est son état d’esprit et l’emprise qu’ils mettent sur les équipes adverses. On se doit de respecter l’équipe entière.

On sait que la Yellow Army se déplace beaucoup. Est-ce que ça vous aide sur votre moral de jeu ?
Oui complètement, cela fait toujours plaisir de voir que les supporters se déplacent pour les entraînements, pour les matchs à domicile et encore plus à l’extérieur. Ce sont des gens qui prennent leur week-end, qui font beaucoup d’efforts pour venir nous encourager. Quand ça ne va pas bien on comprend leur frustration et ça prouve qu’il y a de la passion. En tout cas c’est mieux d’avoir cette ferveur derrière, quand tout se goupille bien on peut vivre des émotions particulières, et les partager avec eux c’est encore plus fort. On est très fier de la Yellow Army, et je suis très fier d’avoir rejoint ce club.