Gaël Fickou : « Avant, je n’étais quasiment pas reconnu dans la rue… »
Gaël Fickou : « Avant, je n’étais quasiment pas reconnu dans la rue… »
Le vendredi 10 février 2023 à 9:24 par David Demri
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Le trois-quarts centre du XV de France, Gaël Fickou s’est confié via Le Parisien pour évoquer le match à venir contre l’Irlande.
Il l’affirme : tout petit déjà, ce qu’il préférait dans le rugby c’était le Tournoi des Six-Nations. Extrait:
« Déjà, quand j’étais enfant, c’était les premiers matchs de rugby que je regardais, avec mon frère. C’était le Tournoi, plus que le Top 14. Il y a les meilleurs joueurs européens, les meilleures équipes, on sent qu’il y a une ferveur particulière, c’était toujours un plaisir de les regarder. »
Il a finalement joué son premier match du Tournoi des Six-Nations avec les Bleus… à 18 ans. Extrait:
« C’est un super souvenir ! C’était contre l’Écosse au Stade de France (il avait remplacé Mathieu Bastareaud à la 75e minute). C’était le dernier match du Tournoi, c’est un des seuls matchs qu’on ait gagné cette année-là. On sortait d’un Tournoi difficile, et pour ma première sélection, c’est une première victoire, c’était cool. »
En 2014, contre l’Angleterre, il inscrit son premier essai dans le Tournoi. Extrait
« Oui, je m’en souviens bien aussi. Je pensais que je n’allais pas rentrer, il ne restait même pas dix minutes, je le dis au préparateur physique qui me dit : Non, c’est maintenant, tu vas rentrer ! Je me suis échauffé dans l’en-but où j’ai marqué, je me suis dit : Ce serait énorme si je marque ici… Et Yannick Bru (entraîneurs des avants à l’époque), me dit avec le sourire : tu vas nous faire gagner, tu as une bonne étoile ! »
Il concède que les premières années avec les Bleus ont été difficiles pour lui. Il s’explique. Extrait:
« C’était les premières années. On perdait souvent, on finissait 4e, parfois 3e, mais on ne jouait jamais le titre. Ce n’était pas toujours plaisant. Mais malgré tout, ce Tournoi, j’ai toujours adoré le jouer, plus qu’une tournée, plus qu’un match international. Il y a une ambiance, une ferveur particulière. C’est vraiment spécial. »
Il se dit impressionné de compter déjà 40 matches dans ce Tournoi. Extrait:
« C’est assez incroyable, j’étais à dix milliards d’imaginer ça, de commencer à 18 ans. Sincèrement, j’espérais déjà jouer en pro, comme tous les gamins. Mais l’équipe de France, je ne me posais même pas la question. Alors le record, c’est sympa, flatteur. Quand je vois les noms avant moi, ça fait bizarre, c’est quand même des grands du rugby.
Je fais partie des joueurs qui ont le plus joué, ce n’est pas anodin. Mais ce qui compte c’est de gagner des titres avec ses coéquipiers. Les trucs personnels ça ne m’intéresse pas forcément. Les records, c’est bien, je pourrai en parler à mes enfants, quand j’en aurai, mais je leur dirai surtout que j’ai soulevé la coupe en 2022 (Grand Chelem). Et j’espère la soulever en 2023 (Mondial en France) ! »
Sa plus grande joie ? Le Grand Chelem remporté l’année dernière. Extrait:
« L’année dernière bien sûr ! Faire le Grand Chelem, face à l’Angleterre, à domicile dans un stade plein, c’est le plus beau souvenir. Avant on était stressé, et on a eu un déclic sur ce match. C’était aussi la plus belle des troisièmes mi-temps… Il y en a eu beaucoup de belles avant, mais là, pour la première fois, on a fêté un titre. »
Pour conclure, Gaël Fickou avoue que sa notoriété a changé ces dernières années. Extrait:
« Avant, en me baladant dans Paris, à part les connaisseurs, je n’étais quasiment pas reconnu. Aujourd’hui, beaucoup, beaucoup plus. Parce que l’équipe a des résultats, parce qu’il y a eu ce Grand Chelem, parce qu’il y a la Coupe du monde en France dans six mois. Et c’est une très bonne chose pour le rugby français. »
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