René Bouscatel hausse le ton et recadre les présidents de Top 14 !

René Bouscatel hausse le ton et recadre les présidents de Top 14 !

Le mardi 7 février 2023 à 12:13 par David Demri

16 Commentaires

Publicité

De nombreux présidents de Top 14 et de Pro D2 ont pesté contre la communication effectuée par la Ligue Nationale de Rugby concernant l’arrivée d’Alexandre Martinez en tant que président par intérim de la Fédération Française de Rugby.

Ainsi, Jacky Lorenzetti, Vincent Merling ou encore Philippe Tayeb n’ont pas manqué d’exprimer leur colère.

Interrogé via L’équipe, le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel a haussé le ton.

Il fait le point sur la situation. Extrait:

« Il faut un peu de mauvaise foi de la part de certains présidents pour dire que nous sommes revenus en arrière. Nous serons encore partie civile à la cour d’appel dans le procès de certains dirigeants de la Fédération. On a dit qu’on « prenait acte de » la nomination d’Alexandre Martinez. C’est une situation qui nous est imposée.

Le bureau considère qu’il se doit de travailler avec la Fédération de manière à ne pas avoir de blocages pendant six mois et que l’on puisse avancer. S’il doit y avoir de nouvelles élections, on travaillera de la même manière que ce soit avec Pierre, Paul ou Jacques. On voudrait nous amener dans un débat électoral qui ne nous concerne pas. Ce n’est pas nous qui allons élire le président de la FFR et le comité directeur, mais bien les clubs amateurs.

Prendre acte, ce n’est pas prendre parti. Ou alors on dit que le rugby professionnel ne fonctionne plus pendant six mois. Nous avons des dizaines de dossiers à faire avancer, en particulier un plan sur l’arbitrage que nous avions décidé de cofinancer avec la Fédération. Même chose pour l’évolution du rugby féminin, la formation et les relations avec les agents… »

Il répond dans la foulée à Pierre-Yves Revol et Jacky Lorenzetti. Extrait:

« Eux sont dans une logique électoraliste. Ils ont choisi un camp, c’est leur droit le plus absolu. Mais ils peuvent considérer – surtout un ancien président de la Ligue – que la LNR n’est pas là pour prendre des positions électoralistes. Elle est là pour faire en sorte que le rugby professionnel et l’équipe de France fonctionnent.

Quand on nous dit que nous ne sommes pas cohérents  : en quoi est-ce le cas  ? Nous sommes dans l’obligation de fonctionner avec les organes représentatifs de la FFR. Sincèrement, certains se comportent comme dans une cour de récréation. Pour les meneurs des présidents, je ne pense pas que ce soit les élections fédérales qui soient le sujet. Ils n’ont pas digéré (les élections à la LNR). Pourtant, ce sont mes amis. Je connais Pierre-Yves Revol ou Jacky Lorenzetti (président du Racing92) depuis de très nombreuses années.

Nous n’avons pas changé de position. Que peut-on faire de plus que de démissionner, comme on l’a fait avec Didier Lacroix, du comité directeur de la FFR  ? La danse du ventre  ? Que je m’enchaîne à Marcoussis  ? Cela me paraît tellement évident. On n’a pas d’autres moyens. »

Il ne manque pas de pointer du doigt certains présidents battus aux dernières élections de la Ligue. Extrait:

« Certains présidents battus aux dernières élections de la Ligue cherchent à préparer les prochaines et ne s’intéressent pas aux élections à la FFR. N’allez pas chercher plus loin. S’ils n’avaient pas perdu il y a 18 mois, je peux vous dire qu’ils ne râleraient pas.

Pour certains, c’est un crime de lèse-majesté. Et certains propos sont mensongers lorsque certains affirment qu’il manquait la moitié du bureau vendredi. Yann Roubert était en visio (En fait, le Lyonnais n’a participé qu’à la première minute avant que la connexion ne coupe). Alain Carré (présidence de l’Union des clubs professionnels de rugby) était notamment présent (l’intéressé nous l’a également confirmé). Le seul qui n’y était pas, c’est Paul Goze, certainement pour des bonnes raisons. Quand je lis dans la presse qu’il manquait la moitié du bureau, ce n’est pas vrai…

Si on vient me voir pour discuter, on le fera. En revanche, si ce sont des pressions par communiqués de presse, mensongers ou fallacieux, comme ces derniers jours, ce n’est pas possible. La Ligue n’a jamais autant travaillé de manière aussi participative que ces derniers mois. »

Pour conclure, René Bouscatel explique ne pas être pro Laporte, ni pro Grill. Extrait:

« Personne ne peut me taxer d’être pro-Laporte. Ce serait mal connaître mon histoire. Je ne suis pas un anti-Laporte non plus. On a réussi à travailler de manière fluide et à normaliser les relations dans l’intérêt du rugby ces derniers mois. Et tout le monde a salué cette réussite. Personne ne peut non plus me taxer d’être pro-Grill. Je ne le connais pas. Je l’ai croisé, il est très sympathique. Mais je ne connais pas son programme. Quelles relations voudraient-ils entretenir avec la Ligue et les clubs professionnels s’il était élu  ? Je n’en sais rien. »

Publicité

16 Commentaires