Clément Marienval: « J’ai eu peur »
Clément Marienval: « J’ai eu peur »
Le mardi 21 juin 2011 à 10:51 par David Demri
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Non conservé par Toulon, le joueur formé à Soyaux, n’a signé à Brive qu’au tout dernier moment.
Et dire que ce grand sourire aurait pu s’effacer. Aux côtés de Florent Giboin (Niort, Fédérale 1) et Dave Vainqueur (Pau, Pro D2), Clément Marienval s’est montré détendu et accessible tout au long des deux jours qu’a duré le Beach rugby city à Basseau. Il faut admettre que ce joueur, formé à Soyaux, a senti le vent du boulet : alors que Toulon ne l’a pas conservé, ce n’est que lors de l’ultime journée de la période des transferts qu’il s’est engagé à Brive.
« Sud Ouest ». Revenir en Charente, est-ce particulier ?
Clément Marienval. C’est génial, ça fait dix ans que je n’étais pas revenu. J’avais 15 ans la dernière fois. Chaque fois que j’étais invité par Laurent Barré à participer au Beach rugby city, je ne pouvais pas à cause des entraînements à Lyon ou à Toulon. Je retrouve plein d’éducateurs qui ne m’ont pas oublié, et moi non plus d’ailleurs : on se raconte des anecdotes.
La semaine dernière, vous avez signé à Brive. Comment les choses se sont-elles concrétisées ?
Brive m’a contacté mardi soir pour me dire qu’ils étaient intéressés. Mercredi, j’étais là-bas et le soir, c’était signé.
La période des transferts se clôturait mercredi à minuit : avez-vous eu peur de vous retrouver sans club ?
J’avais signé un pré-contrat avec Castres, il y a un mois et demi, que le club a finalement annulé : je me suis retrouvé le bec dans l’eau. Si je m’étais retrouvé sans club, je pense que je me serais engagé avec la Fédé à VII. Mais Brive s’est manifesté : c’est parfait, j’y suis déjà passé il y a cinq ans, je connais le club.
Se retrouver dans cette situation en partant d’un club comme Toulon est étonnant…
J’ai toujours pensé qu’en partant de Toulon, une formation qui a des bons résultats, je rebondirais dans un autre club. C’est certain que j’ai eu peur de me retrouver sans rien : que ce soit en Top 14 ou en Pro D2, je n’avais pas de contact. J’ai passé un mois difficile durant lequel je n’ai pas bien dormi.
Philippe Saint-André, l’entraîneur de Toulon, ne vous a pas conservé. C’est une déception, forcément…
C’est lui qui m’avait fait venir de Lyon (Pro D2). La première année s’est bien passée. La deuxième, moins bien, j’ai moins joué : mais je suis conscient que j’ai été moins bon. Il y a énormément de concurrence à Toulon. Je n’ai pas eu de proposition de prolongation, mais peut-être que ça n’aurait pas été une bonne chose pour moi de continuer là-bas. J’ai 25 ans, je dois jouer.
À Toulon, vous avez côtoyé des stars comme Wilkinson, Sonny Bill Williams et on en passe. Qu’en retenez-vous ?
C’était un rêve de gamin. Chaque jour, j’ai appris quelque chose. Surtout rugbystiquement : j’ai progressé autant en deux saisons qu’en dix ans.
Quand on évoque Toulon, on pense au public et aux coups de gueule de Mourad Boudjellal, son président. Y-a-t-il beaucoup de pression ?
Avec Toulon, j’ai joué partout en France face aux grandes équipes et dans des grandes enceintes comme le Vélodrome à Marseille. Mais celui qui m’a le plus marqué, c’est Mayol avec ce public, cette ferveur. En ce qui concerne Mourad Boudjellal, c’est un président atypique qui fait beaucoup de bien à Toulon même si au détriment de joueurs comme moi, puisqu’il fait venir des stars et qu’on a moins de temps de jeu (sourire).
La saison toulonnaise est un échec puisque vous ne vous êtes pas qualifié pour la Hcup. Comment l’expliquez-vous ?
Ça n’a pas fonctionné comme prévu… C’est difficile à expliquer. Les deux premiers matchs à domicile, contre Bayonne (22-26) et le Racing (31-36), qu’on perd, nous font très mal. Cette saison, on n’a pas profité de l’effet de surprise comme lors de la précédente. On a eu besoin de temps pour construire le collectif. Ceci dit, si nous avions remporté le dernier match à Montpellier, personne n’aurait parlé d’échec.
Vous avez désormais un beau vécu. Savez-vous ce qu’on attend de vous à Brive ?
C’est vrai que j’ai joué trois ans en ProD2 avec Brive et Lyon, puis deux saisons à Toulon. Tous les week-ends, les matchs étaient très importants. Avec le RCT, j’ai disputé de grosses rencontres. Même si ça ne fait pas tout, ce sont des choses que je peux apporter. Les systèmes de jeu de l’entraîneur, Ugo Mola, vont me convenir : son équipe développe un style de jeu très offensif. Mon objectif est de récupérer un max de temps de jeu.
Source: sudouest.fr
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Un très très bon gars avec une attitude exceptionnelle. Très bon vent à lui. J'espère qu'il y aura une pensée pour lui à Mayol contre Brives.
J'aime bien ce joueur, j'ai quand mème été déçu de son départ, garderai de lui un trés bon souvenir. Quand je lis ce qu'il dit, cela me touche énormément.
Je lui souhaite pleins de bonnes et belles choses, avec son nouveau Club, mais surtout qu'il s'éclate.
SURTOUT QU'IL RESTE TEL QUEL, BONE CHANCE
moi je l'adorait !!! lors de sa
lors de sa 1er année il a ete tres bon avec tres peyu d'erreur. peu etre que s'il n'avait pas ete malade il aurait plus joué et on l'aurait ressigné. Domage
Le truc c'est qu'il était à 100% de son potentiel en fin de saison dernière, et que physiquement il est à la limite, d'où sa blessure sérieuse au dos.
La rougeole toxique qui a enchainé juste après n'a pas arrangé les choses…
Un bon joueur, mais qui n'a quasiment plus de marge de progression physique ou technique.