Franck Azéma : « Je viens de dire qu’on ne fait pas un bon match et tu me demandes si ce match nous amène de la confiance ? »
Franck Azéma : « Je viens de dire qu’on ne fait pas un bon match et tu me demandes si ce match nous amène de la confiance ? »
Le samedi 21 janvier 2023 à 13:09 par David Demri
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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Franck Azéma s’est confié en conférence de presse suite à la courte victoire de ses joueurs remportée contre Zebre, ce vendredi soir à Mayol (14-5).
Ce-dernier explique que la victoire est importante.
Il regrette bien évidemment l’absence du bonus offensif et tente d’expliquer la prestation décevante des siens. Extrait:
« Il fallait la victoire. Concernant le bonus, tu peux l’avoir quand tu travailles fort et que tu le mérites. Mais nous n’avons pas été assez rythmé dans ce que nous avons fait pour mériter le bonus. Cette équipe de Zebre ne lâche jamais, on le sait et elle est capable de résister très longtemps. Maintenant, ce n’est pas avec la densité que nous avons mis aujourd’hui que les Italiens allaient céder. C’était très haché, on passe d’une touche à une mêlée, ça manque de liant dans nos enchaînements. On arrive en retard sur les rucks, on se fait voler trois ou quatre ballons ce soir. Quand tu ne trouves pas certaines touches… on manque de précision et il n’y a pas les standards du haut niveau. On gagne, c’est bien, mais ça ne mérite pas plus étant donné ce que nous avons livré ce soir.
On ne retrouve pas ce que l’on peut bosser dans l’intensité et le rythme, dans le fait de provoquer l’adversaire. On ne le retrouve pas sur ce match sur une ou deux séquences. Il faut continuer et on n’est pas réglé. On le sait bien tout cela. C’est inquiétant tout de même de se voir pas plus capables d’enchaîner les séquences un peu plus longues et de ne pas trouver de liant entre nous, de tenir le ballon six ou sept temps de jeu pour mettre l’adversaire à mal et le faire doute. Ca veut dire qu’il nous manque encore des choses. On veut être décisif sur le deuxième ou troisième temps et on manque de patience. On veut scorer rapidement et on veut se précipiter. La solution qui te permet de passer par deux temps de plus devient plus individualiste, on s’isole et perd ces ballons. Tant qu’on ne règlera pas le fait de vouloir jouer collectivement, on s’exposera à ce genre de comportement. Cela ne veut pas dire que les joueurs ne s’envoient pas, mais pas assez collectivement.
Il y a peut-être un manque de confiance, je ne sais pas. Mais c’est surtout de la précipitation. Il faut qu’on converge davantage vers nos repères collectifs. Acceptons de passer par des phases de plus pour se mettre en position de marquer. C’est toujours frustrant car quand tu es entraineur tu as envie de voir ton équipe progresser de semaine en semaine et là, on ne sent pas la progression. Il faut patienter une semaine de plus, on va encore travailler et essayer de s’améliorer notamment sur la notion de groupe et de collectif qui doit jaillir dans nos performances et sentir que notre engagement est collectif et pas individuel. »
Il pointe du doigt les difficultés de son équipe dans la foulée. Extrait:
« Il y a de l’énergie mais elle n’est pas toujours fournie au bon endroit. Tu te diffuses, tu te disperses. Tu n’es pas là où ça fait mal donc ça manque de liant. On a enchaîné ballon porté sur ballon porté. On n’a pas eu de rythme autour du ballon qui fait que l’adversaire suffoque à un moment donné avec des pick and go, des passes ou peu importe. Il nous a manqué des enchaînements pour être rythmés et organisés collectivement donc on s’expose à ce qu’on a vu : des mêlées, des pénalités, des touches que l’on trouve ou pas, encore un ballon porté… On ne trouve pas ce qu’on aime et ce qui fait notre efficacité, quand on met du rythme et imposer notre tempo. Donc on pointe du doigt cela et on veut l’améliorer.
C’est la force du rugby : c’est un sport collectif. Si tu manques d’alternance dans tes formes de jeu, tu deviens prévisible et ce soir, sur chacune de nos actions, ils s’attendaient à un ballon porté. On n’a pas réussi à bonifier cela derrière avec un deuxième ou troisième temps de jeu pour les déplacer et retrouver des rapides face à des joueurs plus lents en face. Ou alors on manque de faire la passe supplémentaire et on laisse échapper le ballon. Petit à petit, on a déjoué. »
Il regrette également les deux penaltouches manquées par Ihaia West et Dan Biggar. Extrait:
« Le jeu au pied c’était difficile car il y avait le vent. Des fois ça marchait, des fois ça se retournait contre toi. On a essayé de mettre du jeu au pied en première mi-temps et c’était plutôt pertinent. C’était assez difficile à capter et ça a mis l’adversaire en difficulté. En deuxième mi-temps, je reprocherais plutôt les deux penaltouches que l’on ne trouve pas car on pouvait se rapprocher et prendre l’ascendant sur l’adversaire. »
Une chose est sûre : le RCT ne ressort pas de ce match avec de la confiance. Extrait:
« On ne sort pas de ce match avec de la confiance. On n’a pas marqué des essais, on ne s’est pas fait beaucoup de passes. Ta question, je la trouve bizarre. Je viens de dire qu’on ne fait pas un bon match et tu me demandes si ce match nous amène de la confiance. Quand je veux trouver de la confiance, c’est sur des choses positives. Non ?
On avait l’opportunité premier ou deuxième et on l’a laissé passer. On a 19 points ce soir, voilà. »
Pour conclure, Franck Azéma évoque la bonne prestation de Marius Domon. Extrait:
« Marius Domon s’est envoyé, il a été plutôt juste dans ses interventions, il a été intense dans ses contre attaques, il a été bon sous les ballons hauts et il a été plutôt tranchant dans ses interventions. C’est positif dans un contexte assez difficile car il y avait beaucoup de vent. Il sort une copie plutôt propre. »
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