Les plus belles confidences de Gaël Fickou : « La redescente a été terrible ! »
Les plus belles confidences de Gaël Fickou : « La redescente a été terrible ! »
Le jeudi 12 janvier 2023 à 9:45 par David Demri
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Le trois-quarts centre international Français Gaël Fickou s’est longuement confié via L’équipe pour évoquer divers sujets.
Dans un premier temps, ce-dernier a expliqué adorer la musique, et tout particulièrement Damso et Nekfeu. Extrait:
« J’adore la musique. J’adore Nekfeu. Pour moi, ce n’est pas un rappeur, mais un poète. J’aime aussi Damso, ceux qui ont des belles plumes, pas ceux qui parlent fort. Je me suis mis au piano. J’apprends tout seul. J’essaie de m’exercer une heure par jour. »
Questionné sur sa forme du moment, il affirme avoir la chance de peu se blesser contrairement à d’autres joueurs. Extrait:
« J’ai la chance de peu me blesser, contrairement à d’autres qui subissent l’enchaînement des matches, voire le poids des années (il sourit). Le rugby est un sport dur physiquement. La clé est de se connaître. C’est mon cas. Avec l’expérience, je connais mon corps par coeur. »
Il ne cache cependant pas que, parfois, il n’est pas motivé pour aller s’entrainer, surtout quand il pleut et qu’il fait froid. Mais il reste conscient que tout peut s’arrêter rapidement comme pour Virimi Vakatawa par exemple. Extrait:
« Quand je suis un peu fatigué, il y a des entraînements où je n’accélère pas. Mes coéquipiers sont au courant. C’est comme la musculation, je n’en fais jamais ! Non, j’en fais un peu, juste ce qu’il faut ! Si je mentais, je dirais qu’on est tout le temps motivé, mais ce n’est pas vrai. Il y a des périodes très dures physiquement et mentalement. Il faut parfois faire des concessions. La motivation n’est pas toujours là. Par exemple, ce matin, quand j’ai pris ma voiture pour partir à l’entraînement à 7 heures et qu’il pleuvait, je n’étais pas très chaud ! Mais je n’ai pas le choix. En plus, je suis le capitaine de mon équipe, je ne peux pas me permettre de faire la gueule. Il faut mesurer la chance qu’on a. On m’a dit de profiter de chaque moment. Tout peut s’arrêter très vite. Regardez mon coéquipier Virimi Vakatawa, qui a dû mettre un terme à sa carrière en raison d’un problème cardiaque. »
Dans la foulée, Gaël Fickou évoque la terrible descente qu’il a connu suite au Grand Chelem remporté avec le XV de France. Extrait:
« L’année dernière, après le Grand Chelem, la redescente a été terrible. C’est très rare dans la vie normale d’avoir de telles sensations, de telles émotions. Je suis retourné m’entraîner deux-trois jours après. C’est compliqué de revenir à l’entraînement, surtout qu’on avait bien fêté ça ! C’est pour ça que des joueurs font des dépressions. Ils ne gèrent plus la pression, ils ont une usure mentale. Je n’ai pas fait de dépression, mais c’est vrai que c’est dur de remettre le bleu de chauffe. Tu as atteint un tel pic de bonheur que le retour à la réalité est difficile. Tu dois refaire le ménage, les courses… »
Questionné sur sa carrière personnelle, il indique que c’est en quittant Toulon pour Toulouse qu’il a compris qu’il allait devenir un joueur professionnel. Extrait:
« Mais c’est lors de mon départ au Stade Toulousain, à 18 ans, que j’ai compris que j’allais devenir un joueur professionnel. Quand Guy Novès vous appelle, c’est que ça sent bon. »
Il explique dans la foulée pourquoi il a quitté Toulouse pour le Stade-Français aAris. Extrait:
« À Toulouse, je suis parti car j’avais la sensation de ne plus progresser. J’avais besoin de me relancer. Au Stade Français, je ne me suis pas régalé sportivement. Il y a eu beaucoup de changements. Avec le staff, on ne s’est pas très bien entendu. Puis, le club a pris la décision de me libérer de mon contrat. Ça m’allait bien car à la base je voulais aller au Racing. Je me suis rendu compte que je m’étais trompé. Depuis que je suis au Racing, je me régale, c’est peut-être le club où je suis le plus épanoui, où je joue mon meilleur rugby. Bien sûr, il y a des hauts et des bas. Mais c’est un club stable, très familial où je me sens bien, et où j’ai des responsabilités. J’ai encore un contrat de deux ans et il y a de fortes chances que l’histoire se poursuive au-delà. »
Le centre Français est-il tenté par une aventure à l’étranger ? Il répond par l’affirmative. Extrait:
« Le Japon ou les États-Unis quand je serai en bout de course, vers 33-34 ans. »
Pour conclure, Gaël Fickou explique que le XV de France est très attendu pour la Coupe du monde. Selon lui, l’équipe de France sera clairement l’équipe à abattre. Extrait:
« Récemment, j’ai fait un shooting photo avec d’autres joueurs du Tournoi des Six Nations et ils m’ont tous dit : « Cette année, on vous attend. » Même si c’est dit en rigolant, on le sait et je trouve que c’est plaisant, excitant. Tout le monde va vouloir nous voir tomber et on essaie de tout anticiper au maximum. Dans cette équipe de France, on se fixe des objectifs élevés. On est à la recherche de victoires, de records. On veut marquer l’histoire. Par exemple, on veut battre le record de victoires consécutives au niveau international (le record est de 18, la France en est à 13), on veut faire un deuxième Grand Chelem de suite, ce qui n’est jamais arrivé dans le Tournoi à six équipes. On sait que ça va être très dur, que le Tournoi qui nous attend sera le plus dur à jouer. Mais si c’était facile, ça ne nous intéresserait pas (rires). La Coupe du monde ? On veut d’abord engranger des victoires et de la confiance. On veut continuer à donner le sourire aux gens, avec pourquoi pas un autre Grand Chelem. Ensuite, on va se préparer pour l’échéance de notre vie, à domicile, devant notre public, une Coupe du monde… C’est le moment de faire de belles choses. »
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