Philippe Saint-André répond à Maxime Mermoz !

Philippe Saint-André répond à Maxime Mermoz !

Le vendredi 6 janvier 2023 à 19:09 par David Demri

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Lors d’un podcast, le trois-quarts centre Maxime Mermoz a dézingué l’ancien sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André, le traitant notamment de bastringue et de lâche.

Interrogé à son tour via RMC Sport, Philippe Saint-André a répondu à Maxime Mermoz.

Il ne manque pas de le recarder à sa manière, tout en sagesse. Extrait:

« Le rôle d’un manager, c’est de faire des choix. Heureusement qu’il y a des joueurs qui ne sont pas contents, parce que ce sont des compétiteurs. Mais je sais que je n’ai pas fait que des bons choix et des choix cohérents.

Par respect aussi par rapport à Mathieu Bastareaud et Wesley Fofana, c’est vrai qu’on avait investi sur Gaël Fickou. Je peux comprendre qu’il (Mermoz) m’en veuille toute sa vie, mais j’ai juste envie qu’il trouve sa voie et qu’il soit heureux dans son après-rugby. Rien ne sert de polémiquer.

Je suis triste pour Maxime qu’il sorte une histoire huit ans après. Il doit y avoir un mal-être, je suis malheureux pour lui. Je n’ai même pas envie de me justifier. Au RC Toulon, les titulaires étaient Mathieu Bastareaud et Matt Giteau. Bastareaud était le titulaire de l’équipe de France et Wesley Fofana était l’un des meilleurs trois-quarts centre européen. Le rôle d’un entraîneur est de faire des choix. J’en fais depuis pratiquement 20 ans.

Ce qui me perturbe, c’est que ce podcast vient juste de sortir. Le mec a fait le buzz, va avoir beaucoup de followers et après ça a été repris. Nous faisons notre métier. Le mot lâche, j’ai du mal (à l’encaisser) par mon histoire personnelle et familiale.

Lâche, pour quelqu’un qui est dans une famille de résistants, c’est dur. Quand j’ai pris des tartes dans la gueule, je ne me suis jamais échappé. On était en difficulté mais s’il y a bien un poste où il avait de la richesse, c’était bien les centres.

J’ai surtout envie qu’il trouve sa voie de l’après-rugby et soit heureux. Tu ne peux pas ressortir des histoires de 7 ou 8 ans avec une frustration comme ça. On fait notre métier, on essaie d’être le plus transparent possible. Le mot lâche, j’ai du mal. J’ai pris des baffes dans la gueule mais je ne me suis jamais échappé.

Quand on a pris 60 points en quarts de finale (62-13 contre la Nouvelle-Zélande), je suis allé devant la presse. J’ai pris la responsabilité totale de cet échec et j’ai fermé ma gueule. Quand tu es dans ce job, tu dois prendre les bons et les mauvais côtés. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. »

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