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Séduits par Sébastien Tillous-Borde, les dirigeants toulonnais ont insisté pour recruter le demi de mêlée de Castres, qui compte sur ce nouveau défi pour inaugurer son palmarès et retrouver les Bleus.
Ces deux-là étaient faits pour se retrouver. Sébastien Tillous-Borde était à la recherche d’un nouveau défi pour donner un second souffle à sa carrière et Toulon était en quête d’un demi de mêlée pour succéder à Pierre Mignoni, qui a arrêté son parcours de joueur pour intégrer le staff du RCT. Les deux parties ont donc sauté sur l’opportunité de s’unir pour les deux prochaines saisons, pour le meilleur et pour le pire, même si elles préféreraient oublier la seconde option. Les dirigeants varois avaient eu le coup de foudre pour le joueur en 2008-2009 lors de son meilleur exercice dans l’élite avec Castres. « Il avait fait une saison énorme, se rappelait le président Mourad Boudjellal lors de la présentation du Pyrénéen devant la presse. Avec Philippe (Saint-André), on en parlait souvent en se disant qu’il était le prototype du demi de mêlée que l’on souhaitait avoir à Toulon. » Contacté à cette époque, Tillous-Borde avait repoussé les avances des Rouge et Noir dans un premier temps, préférant poursuivre son histoire avec le CO.
Il a décidé de céder lorsque les décideurs du RCT sont revenus à la charge en vue de la saison prochaine. « J’avais besoin d’un nouveau challenge, quelque chose qui m’excite, confiait l’ex-numéro 9 tarnais. La ferveur qui est derrière Toulon, c’est parfait pour moi. Je suis venu ici car c’est un club ambitieux. Il veut des titres et moi-même, je veux des titres. » Une ambition légitime pour le natif d’Oloron-Sainte-Marie, qui souhaite inaugurer enfin son palmarès, vierge de la moindre ligne pour le moment. Il espère également s’ouvrir à nouveau les portes de l’équipe de France. Il a découvert les Bleus avec succès lors de la tournée d’été 2008 et a accumulé huit sélections sous la direction par Marc Lièvremont. Sauf qu’une sale blessure à l’épaule à l’automne 2009 a freiné sa progression linéaire et lui a fait perdre sa place de titulaire incontestable dans le cœur de Castres en même qu’il devait se résigner à laisser passer le train pour la Coupe du monde (en Nouvelle-Zélande, du 9 septembre au 23 octobre).
A Toulon, le cadre lui semble idéal pour réenclencher la marche avant, d’autant qu’il aura l’occasion d’apprendre aux côtés de son prédécesseur derrière la mêlée du RCT. « La perspective de travailler avec Pierre Mignoni est intéressante pour qu’il m’amène son expérience. Cela me permettra d’évoluer et peut-être de retrouver l’équipe de France. » Ce mariage est donc autant une union de passion que de raison pour Tillous-Borde. Soumis à une forte concurrence à son poste (Fabien Cibray, Laurent Magnaval, Matthew Henjak), il est conscient qu’il devra s’accrocher pour s’imposer. Mais il ne s’inquiète pas de cette abondance de biens. « C’est très important d’avoir une forte concurrence. Cela permet à tous les joueurs d’évoluer à leur meilleur niveau. A chaque fois qu’on joue, on se doit de faire le meilleur match possible. Cette émulation est importante pour un club comme Toulon. On veut jouer sur deux tableaux donc il faut beaucoup de monde. » Tillous-Borde sait que sa relation avec le RCT n’est pas exclusive mais il compte bien la rendre idyllique.
Source: rugby365.fr
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