Le troisième ligne international Italien du Rugby Club Toulonnais, Sergio Parisse s’est confié en conférence de presse ce jeudi midi pour évoquer le match à venir contre les Zebre, à l’occasion de la première journée de la Challenge Cup.

Ce-dernier espère que le RCT va pouvoir repartir de l’avant avec la Challenge Cup suite au dernier match perdu à domicile contre le Racing 92. Extrait:

« On change de compétition, on vient de faire un match compliqué contre le Racing mais ça reste un match de rugby même si la compétition est différente et l’adversaire également. Pour nous en tant que groupe, c’est une possibilité de se refaire de cette défaite à domicile et de bien commencer cette compétition. Ce match contre le Racing fait désormais parti du passé et on essaye de basculer avec cette nouvelle compétition. Ce sera l’opportunité de faire tourner l’équipe et voir d’autres joueurs saisir leur chance. »

Il indique que les joueurs se sont dits des choses cette semaine, suite à cette défaite concédée à domicile contre le Racing 92. Extrait:

« Des choses ont été dites cette semaine suite à ce match et c’est normal d’avoir de la colère et de la frustration. Si on est indifférent après une telle prestation à domicile, c’est que nous n’avons rien compris. On a manqué de certaines valeurs dont notamment l’humilité. On se remet tous en question, on s’est expliqué, on s’est dit des choses et il faut faire ce que l’on dit. On a abordé cette semaine avec beaucoup d’envie et d’énergie car c’est une autre compétition et on est des compétiteurs. On a envie d’aller jusqu’au bout dans cette compétition comme depuis des années maintenant. Ces dernières saisons, on a montré qu’on jouait cette compétition pour la gagner. On est passé à côté en finale l’année dernière. On sait qu’il faut tout gagner pour se mettre dans les meilleures conditions pour recevoir les huitième de finale. La première étape c’est contre Zebre et on veut faire une grosse prestation là-bas. »

Il affirme que le RCT a travaillé sa discipline avec Romain Poite. Extrait:

« C’est un arbitre Gallois. Les arbitres Européens sont très pointilleux sur le jeu au sol, la libération de ballon, la capacité du soutien d’avoir de bonnes postures au contact. Les arbitres vont être attentifs à tout cela. Mais ça ne changera pas grand chose. Romain Poite a travaillé avec nous sur les choses négatives contre le Racing en terme de discipline. Contre les Zebre, il faudra être beaucoup plus appliqués. Que ce soit en Challenge Cup ou en Top 14, la discipline est très importante. »

Il refuse absolument de sous-estimer cette équipe des Zebre, actuellement en grande difficulté sur le plan sportif. Extrait:

« L’équipe d’Italie est essentiellement composée de joueur de Trévise même s’il y a six ou sept joueurs des Zebre également. L’Italie a fait une Tournée plutôt positive donc ça se transfert en confiance. L’équipe des Zebre n’a pas gagné beaucoup de matches depuis le début de la saison. Mais je connais beaucoup de joueurs et leur façon de travailler. Et ils n’ont pas été loin à certains moments de gagner des matches et de mettre en difficulté leurs adversaires. Il est hors de question de sous-estimer cette équipe.  Ne comptez pas sur moi pour les sous-estimer, il faut beaucoup de respect et surtout après cette défaite contre le Racing. Ce match contre Zebre tombe très bien. Sur le papier tout le monde dit qu’on est les favoris mais on joue à l’extérieur et il faut respecter cette équipe car ils vont nous attendre avec beaucoup d’envie et ils voudront faire leur meilleur match. A nous d’être sérieux et de bien commencer cette compétition. »

Il est ensuite revenu sur le terrible déficit des Toulonnais dans le secteur de la touche. Extrait:

« Le Racing est pas mal dans le secteur de la touche mais aussi en défense. C’est un secteur qui nous fait défaut. La touche, ce n’est pas si simple que cela. Contre le Racing, on a perdu quatre ou cinq touches d’affilée et ça a un impact négatif. On y travaille, on essaye d’être plus performant et j’espère qu’on arrivera à avoir nos ballons contre Zebre car la touche est un bon lancement de touche et quand tu perds ta touche tu ne peux pas mettre en place ton jeu. Il faut être meilleur. »

Une chose est sûre pour Sergio Parisse : Toulon va jouer le Top 14 et la Challenge Cup à fond. Extrait:

« Quand vous avez un effectif et des ambitions comme c’est le cas à Toulon, tu veux jouer à fond en championnat et en Challenge Cup. Tu sais que tu vas laisser des plumes, que ça va être fatiguant et que tu vas laisser de l’énergie. Mais c’est une question de management. Est-ce que l’on a envie de jouer une compétition à fond et l’autre la laisser de côté ? C’est aux entraineurs de choisir. Quand tu es joueur tu te donnes à fond. C’est une compétition Européenne et tout le monde a envie de la remporter. On est déjà passé à côté de deux finales et c’est rageant. On va la jouer à fond encore cette année pour essayer d’aller jusqu’au bout et ne pas se rater à la dernière marche. »

Il précise que les joueurs n’ont pas parlé des finales de Challenge Cup perdues contre Bristol et Lyon. Extrait:

« On ne parle plus des finales perdues. C’est une nouvelle compétition qui débute. Peut-être qu’à la veille d’une finale on y pensera mais là on commence la compétition et on ne parle pas de cela. On veut bien commencer. On va jouer Zebre puis Bath. Il faut gagner tous les matches pour se mettre dans les meilleures conditions et recevoir les phases finales. »

Questionné sur l’intégration de plusieurs équipes Sud-Africaines dans la compétition Européenne, Sergio Parisse précise ne pas vouloir créer de polémique et affirme accepter seulement cette décision. Extrait:

« Je n’ai pas de mot à dire sur cela. On accepte, on ne décide de rien. Il y a des équipes Sud-Africaines, donc je ne sais pas si on peut encore parler de Coupe d’Europe. C’est une compétition avec de nouvelles équipes, on la joue, on n’a rien à dire c’est comme ça, il pourrait y avoir des équipes Japonaises, Argentines… C’est la compétition. C’est plus par rapport à la cohérence d’appeler cette compétition la Coupe d’Europe. Mais les Sud-Africains sont les bienvenus et j’espère qu’on va les rencontrer. Quand on est joueur, on aime bien se confronter face aux meilleures équipes. Un déplacement en Afrique du Sud ? Ce serait plus difficile mais en tant que joueur c’est excitant de se confronter face à d’autres équipes et d’autres cultures. »