Le technicien du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse pour évoquer le match à venir contre le Racing 92, dimanche soir au Stade Mayol.

Ce-dernier explique dans un premier temps que cette longue semaine a permis au RCT de se préparer correctement pour ce match. Extrait:

« Ca ne change pas grand chose si ce n’est que ça nous permet de récupérer par rapport à notre déplacement à Paris du week-end dernier. C’est tout. On a pu bien travailler. Ce sont des semaines un peu plus confortables. »

Questionné sur la victoire remportée contre le Stade-Français Paris le week-end dernier, le technicien Varois estime que les deux mi-temps ont été plutôt satisfaisantes. Extrait:

« On retient les deux mi-temps. Forcément la deuxième car on était bien mieux, mais la première n’était pas mauvaise. Elle était certes pas aboutie mais pas mauvaise dans l’engagement. Si on met les deux pénalités au pied, on n’est pas loin à la mi-temps. Puis on a rectifié assez rapidement pour remporter ce match. Cette victoire fait du bien au groupe, c’est toujours bon de gagner encore plus à l’extérieur. On voulait faire un gros match pour nos supporters, pour l’équipe et pour Dominici. On était aussi focus sur cela. C’était important de montrer un beau visage ce soir-là. »

Il ne manque pas de revenir sur l’ambiance qui a régné au Stade Jean-Bouin lors de cette rencontre. Extrait:

« C’était incroyable, c’était super. On a senti à la descente du bus des gens derrière nous. Vraiment c’était incroyable et on les remercie. Il y avait des supporters du RCT de Paris mais aussi des Toulonnais qui avaient fait le déplacement.

On a rencontré les groupes de supporters cette semaine et on a convenu aussi d’améliorer les choses dans le futur proche, d’améliorer la vie autour de Mayol. On va essayer de travailler tous ensemble pour qu’il y ait encore cette communion qui existe toujours ici. On a besoin de se rassembler un peu plus. Je parle des joueurs avec les supporters mais aussi les supporters entre eux pour qu’on ait encore ce genre de communion car c’était super. Avec les supporters on a émis quelques points.

Franchement, les gens ont très envie. On a fait un bilan entre groupes de supporters et je pense qu’on peut continuer à être meilleur sur le terrain, c’est la première des choses. La dynamique vient du terrain, on est les premiers responsables. C’est très important de le dire. Les joueurs ont envie de vivre une communion comme il y a  souvent eu dans le passé et comme il y a très souvent à Mayol. »

Il regrette cependant la programmation des matches le dimanche soir à 21h05. Extrait:

« Les matches qui ont lieu à 21h00, ce n’est pas bon à Toulon ni ailleurs. Mais ailleurs, il y a aussi du monde le dimanche soir quand on voit Bayonne, Bordeaux ou d’autres clubs. Certains souffrent plus car on travaille le lendemain, on habite parfois un peu loin. Mais ce n’est pas la faute du club. C’est le calendrier qui est comme ça, les droits télé… Mais il faut en faire une force ! Si on dit que c’est dimanche soir et qu’il ne se passe pas grand chose… Même si on est un peu moins nombreux et ils l’ont montré samedi dernier à Paris. Ils étaient 300 ou 400 et on croyait être 10 000 ! Je ne suis pas inquiet, je sais que les gens sont derrière l’équipe. On a parlé de cela avec les supporters et on veut trouver des solutions pour avancer. »

Il ne manque pas, dans la foulée, d’encenser les joueurs qui sont entrés en cours de jeu lors du match contre Paris.

Il explique d’ailleurs pourquoi il a tendance à rapidement coacher devant durant un match, et plus tardivement derrière. Extrait:

« Les joueurs qui rentrent, c’est important. On l’a vu encore samedi dernier. Ils sont déterminants lors de chaque match. Il faut qu’ils fassent le job. Les joueurs qui rentrent, c’est 20, 30 ou 40 minutes et il faut tout donner pour l’équipe. Pour aller au bout de ce que l’on doit faire sur le terrain. Contre Paris, on a coaché tardivement derrière. Ils étaient en place et il n’y avait pas besoin de changer pour changer. L’entrée de Smaïli a été très bonne. C’est du feeling. Mais c’est plus facile de coacher devant. Les mecs qui rentrent à 5 minutes de la fin ne sont pas frustrés, je ne suis pas d’accord. Quand tu rentres 5 minutes il faut tout donner car ça peut jouer pour la gagne d’un match. Si tu rentres pendant 5 minutes et que tu es frustré, ne rentre pas ! Mais ils savent très bien que l’on gagne à 23. Avec les rotations qu’il y a. Pour moi, un joueur qui rentre 10 minutes et qui est déterminant, il finit le travail de celui qui a joué pendant 70 minutes. Il faut jouer pour le collectif. »

Pour ce match contre le Racing 92, il explique que le groupe n’a pas parlé du match perdu à domicile contre les Franciliens, la saison dernière. Extrait:

« Nous n’avons pas parlé du match de la saison dernière. On a appuyé sur cette équipe et on s’attend à un très gros match. Ce n’est jamais facile de jouer le Racing 92. Encore plus à l’extérieur parfois qu’à domicile. C’est vrai qu’elle est très performante dans le secteur de la touche et cela depuis des années. On connait bien Laurent Travers qui connait bien ce secteur, il le travaille beaucoup. Il faut être malin sur les options en touche, il faut aller vite sinon tu es handicapé. Mais c’est tout le travail effectué cette semaine et il faudra le faire sur le terrain dimanche. »

Aussi, Pierre Mignoni annonce que plusieurs joueurs cadres seront en vacances la semaine prochaine, lesquels ne défieront donc pas les Italiens de Zebre à l’occasion de la première journée de la Challenge Cup. Extrait:

« Certains internationaux seront en vacances la semaine prochaine. Il n’y a aucune raison de galvauder quoi que ce soit. On est focus sur ce match contre le Racing. Mais la semaine prochaine, des joueurs que l’on a un peu moins vu pourront jouer. Des joueurs que nous avons préparé et qui sont prêts. Je ne vas pas citer des noms mais vous les connaissez. Des joueurs qui sont très proches de l’équipe et que l’on a besoin de voir pour relancer encore plus une concurrence forte dans les semaines à venir car on en aura besoin. »

Pour conclure, Pierre Mignoni a expliqué pourquoi il était important pour lui de bien connaître ses joueurs afin de les cerner et de pouvoir échanger avec eux. Extrait:

« C’est important de connaitre ses joueurs. Il faut avoir de l’humilité sur les rapports humains car on doit s’adapter aux comportements. J’ai besoin de cela. J’ai besoin de sentir comment répondre au garçon quand il joue, quand il ne joue pas car il est blessé, quand ça va et ça ne va pas, connaitre son environnement. Et ça ne se connait pas en deux mois. J’ai envie de savoir leur vie, leur vie privée, c’est important de connaitre les hommes. Gabin Villière est blessé, je ne l’ai pas vu sur le terrain, il était à côté, je l’ai découvert à travers les entrainements. On a beaucoup discuté avec Franck en début de saison mais il faut vivre tout cela, il faut connaitre les garçons, voir comment ils réagissent. Pour moi, c’est très important dans ma façon de communiquer avec les joueurs, je sais comment les prendre. »