Gabin Villière dévoile les joueurs qui l’inspirent pour progresser

Gabin Villière dévoile les joueurs qui l’inspirent pour progresser

Le samedi 26 novembre 2022 à 14:45 par David Demri

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L’ailier international Français du Rugby Club Toulonnais, Gabin Villière s’est confié via L’équipe pour évoquer son retour à la compétition.

L’occasion également pour le Varois d’expliquer son exigence au quotidien. Extrait:

« Après chaque match, je décortique toutes mes actions négatives, là où je peux m’améliorer. Et, dans la semaine qui suit, je bosse des skills à la fin des entraînements : coups de pied, plaquages, passes ou rucks. Je me nourris aussi beaucoup des autres, de mes coéquipiers comme de mes adversaires. »

Il affirme s’inspirer de nombreux joueurs pour progresser et évoluer. Extrait:

« Voir un « Basta » bosser si dur pour revenir, après s’être pété les deux genoux, ça m’a nourri. J’observe aussi beaucoup Cheslin Kolbe. Sur les ballons hauts, il a un super timing parce qu’il bosse sans cesse sur ses réceptions. En défense, sans avoir un gabarit énorme, il parvient à prendre des mecs comme s’il faisait 100 kg (il pèse 88 kg), ça me parle. Je décrypte le jeu du All Black Will Jordan, sa manière de franchir dans toutes les zones du terrain, presque autant au centre que sur son aile. J’essaye de m’inspirer d’Antoine Dupont pour son calme. Il est super tranquille quand il échange avec les arbitres. Moi, je suis un excité, j’ai cette rage en moi. Antoine m’inspire pour être plus posé et ne pas gueuler. Rester concentré même si je prends un mauvais coup que l’arbitre ne voit pas. C’est important d’avoir une bonne relation avec les arbitres. Ou avec les juges de touche pour nous les ailiers en bord de ligne. Tous ces joueurs dont je me nourris, je ne cherche pas à leur ressembler, juste à m’inspirer afin de grandir. »

Une chose est sûre : il n’arrive pas à se montrer moins généreux sur les terrains. Extrait:

« Je ne serai pas moi-même si j’en gardais sous le pied, si je jouais en me disant : « Essaye de faire attention, de courir un peu moins… » Je ne peux pas penser comme ça. Peut-être que ça m’aiderait à avoir une carrière plus longue mais j’ai peur que ça dénature mon jeu. Jouer toute la saison à 70 %, ce n’est pas moi. J’ai besoin d’être à 120 % ! Quand j’étais blessé, dès que le seuil de la douleur redevenait supportable, il me fallait reprendre l’entraînement. Je n’aurai pas tenu sinon. À force de ne pas voir le bout du tunnel, on finit par craquer.

Craquer, C’est être dans le dur, avoir un gros coup de mou. Baisser la tête. Un peu de larmes aussi… C’était une période pas facile. Tu te sens inutile. Tu ne peux plus t’exprimer. Tu ne sers plus à grand-chose. L’amitié de mes coéquipiers m’a permis de tenir. Mais il me manquait une partie de moi : le Gabin rugbyman, le Gabin du terrain. Pour pouvoir moins réfléchir, cesser de me demander ce que je peux faire de plus, ce que j’ai mal fait. »

Pour conclure, Gabin Villière affirme être cependant obligé d’écouter son corps. Extrait:

« Je l’écoute, parfois. De toute façon, je suis obligé. Dans la saison, quand on prend des coups, on ne l’écoute pas. La tête commande. Mais quand des choses comme ça te ralentissent, il te faut être à l’écoute. C’est dur, la tête meurt d’envie de retourner sur un terrain. Il faut parvenir à faire des concessions avec ton corps. »

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