Arrivé à l’USAP, Brad Shields raconte le cauchemar qu’il a vécu: « Ce qui est arrivé au club est très triste… »
Arrivé à l’USAP, Brad Shields raconte le cauchemar qu’il a vécu: « Ce qui est arrivé au club est très triste… »
Le jeudi 17 novembre 2022 à 17:36 par David Demri
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Le troisième ligne international Anglais Brad Shields est récemment arrivé à Perpignan suite à la liquidation des London Wasps.
Le joueur de 31 ans qui compte 9 sélections avec le XV de la Rose va ainsi renforcer l’USAP pour la suite de la saison.
Lors d’un entretien accordé à Rugbyrama, ce-dernier a expliqué être soulagé d’avoir pu retrouver un club, lui qui s’est soudainement retrouvé sans contrat avec la faillite des Wasps. Extrait:
« Je me sens bien. J’ai atterri samedi dernier à Toulouse et je suis arrivé à Perpignan dimanche. Je partage un appartement avec Ali (Crossdale, ancien joueur des Wasps, également recruté par l’Usap). Je suis soulagé d’avoir pu rebondir et d’avoir trouvé un nouveau club pour repartir de l’avant. Je m’estime chanceux d’avoir eu cette opportunité. Car les dernières semaines ont été folles. »
Il raconte sa tristesse de voir les Wasps disparaître de la carte du rugby. Extrait:
« Ce qui est arrivé au club est très triste. Personnellement, cette situation a généré beaucoup de stress. Disons que c’était un bon test de caractère (sourire). Pendant quelque temps, nous avons tous été sur le carreau. Ça a été une période dure à vivre. La situation était inhabituelle : on était plusieurs à continuer de s’entraîner ensemble alors qu’il n’y avait plus de club. On trouvait des terrains où l’on pouvait. Progressivement, nous avons retrouvé des contrats à droite et à gauche. Certains se sont demandés s’ils n’allaient pas prendre leur retraite. Encore une fois, je m’estime heureux d’avoir pu trouver un challenge aussi appréciable que celui de Perpignan. »
Il pensait réellement que le club Anglais allait trouver une solution pour se sauver, en vain. Extrait:
« Nous sommes restés optimistes jusqu’au bout. On se disait : « Ça va le faire. » Mais un jour, on nous a dit : « C’est fini. » Ça a été un choc. Il y avait de la frustration et de la colère. Car nous venions tout bonnement de perdre notre travail du jour au lendemain. Ça ne devrait pas arriver, surtout quand on joue dans un si gros club en Premiership. Tout s’est arrêté comme ça. Il y a des potes que je n’ai pas revus depuis. Chacun a dû gérer ses affaires. Heureusement, on a pu compter sur des amis comme Daniel Robson, le demi de mêlée. Nous avons emménagé chez lui avant de venir à Perpignan. On a pu profiter d’instants supplémentaires ensemble. »
Dès que les Wasps ont été placés en liquidation judiciaire, il affirme avoir sollicité plusieurs clubs pour rebondir. Extrait:
« A partir du jour où c’était fini aux Wasps, les coup de fil se sont multipliés. Il a fallu attendre. Certains patientent encore, malheureusement. Je pense que la plupart des gars trouveront une équipe pour la saison prochaine. Pour celle-ci, c’est délicat, les effectifs sont presque tous complets, à moins d’une blessure. Et le salary cap est contraignant aussi. Ca ne dépend pas de nous, c’est beaucoup une affaire de « timing ». Que pouvons-nous y faire ? En tout cas, ce n’est pas une question d’argent. »
Il a désormais hâte de se lancer dans cette nouvelle aventure avec l’USAP. Extrait:
« C’est un très beau challenge à relever. J’ai regardé les derniers matchs de l’équipe. J’ai vu du potentiel même si, comme lors du match au Racing, elle n’arrive pas à être compétitive sur toute la durée d’un match. J’ai envie d’apporter mon énergie et mon vécu à ce groupe. Il faudra aussi que je me familiarise avec le rugby français. Ça a l’air bien fatigant. Mais quand je vois le jeu qui est pratiqué, avec les off-loads notamment, je me dis qu’il y a moyen de prendre du plaisir. »
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