Le jeune trois-quarts centre de l’Union Bordeaux-Bègles, Pablo Uberti s’est confié via France Bleu Gironde sur la victoire remportée par l’UBB contre le Rugby Club Toulonnais, dimanche soir à Chaban-Delmas, dans le cadre de la 9ème journée du Top 14 (27-26).

Ce-dernier savoure cette victoire et se dit soulagé.

Il l’affirme : ce match était interminable. Il a eu très peur en fin de rencontre de voir la victoire s’envoler.

C’est une victoire précieuse qui fait du bien ?

Oui, soulagé. On savait que c’était un match très important pour nous. La pression était sur nous, sur nos épaules. Donc c’est une belle victoire, surtout qu’elle n’était pas faite. Quant à la mi-temps, on est à dix points, on sait que ça va être très difficile. Il va falloir faire preuve de caractère pour aller chercher cette victoire, donc elle va faire du bien déjà, c’est une bonne opération comptablement mais aussi pour l’équipe. Je pense que ça va engranger de la confiance et on va devoir s’en servir pour la suite.

Quels ont été les mots de Christophe Urios à la mi-temps ? 

Le discours, il a été très clair qu’il fallait se réveiller, s’exciter un peu. Parce que voilà, on est tombé contre une équipe de Toulon qui a mis beaucoup d’intensité et on était pris dans l’engagement. Donc il fallait déjà se réveiller là-dessus. Et après le rugby, ça allait venir naturellement avec, mais avant tout de se réveiller et de faire preuve de caractère.

Vous avez été surpris par les changements de Christophe Urios ? Dès la mi-temps, il a sorti son capitaine Jefferson Poirot.  

Ce sont des choix des coachs. Nous, on est concentré sur la tâche qu’on doit accomplir. Donc là, ça a marché. Et voilà, il faudra se servir de ça, du caractère dont on a fait preuve. Les 23, c’était une victoire vraiment à 23, parce que même les remplaçants, quand ils sont entrés, ils ont fait un beau bon boulot. Donc voilà. Franchement, c’était une belle victoire.  

La dernière action a été très chaude, comment l’avez-vous vécue ?

C’était interminable. Je pense que je regardais le chrono toutes les dix secondes. J’espérais que les avants feraient le job, mais je n’en doutais pas un instant. Je pense que tous les avants ont fait un match extraordinaire hier soir et on leur doit franchement une fière chandelle parce que c’est eux qui vont nous chercher cette dernière mêlée, c’était un bon moment. Je regardais le chrono parce que je n’avais qu’une envie c’était que le match se finisse. On savait que Toulon pouvait revenir à tout moment et j’ai quand même regardé le chrono. Après c’est le job du 9 aussi, de savoir garder le ballon ou de le dégager si c’est trop tôt encore. Mais Jules (NDLR Gimbert) a fait une très bonne entrée, il a su gérer cette fin de match. Ce n’était pas facile pour lui aussi, donc il a le mérite aussi d’avoir fini ce match.  

Frédéric Charrier, entraîneur des arrières, disait que le soutien du public était pratiquement capital dans un match comme ça ?

L’ambiance est incroyable chaque fois à Chaban. L’affluence est énorme et on doit les remercier pour ça aussi. Parce que dans des moments comme ça, quand c’est dur et sur les fins de match comme on a pu vivre hier, on a besoin de ça aussi, donc on peut les remercier pour ça. Ça nous permet d’avoir quelque chose sur quoi s’accrocher, quand sur les temps forts, on les entend, mais même sur les temps faibles, quand on sent qu’il y a tout un peuple derrière nous, qu’on se doit de rendre fier, c’est aussi notre mission. Donc c’est vrai qu’on en a besoin et que, comme l’a dit Fred, c’est capital dans ces moments-là.