Martin Jagr : « Je rêvais toutes les nuits de revenir à Toulon »
Martin Jagr : « Je rêvais toutes les nuits de revenir à Toulon »
Le dimanche 30 octobre 2022 à 19:08 par David Demri
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L’ancien ailier du Rugby Club Toulonnais, Martin Jagr s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin.
Ce-dernier s’est notamment rappelé de son départ du Rugby Club Toulonnais.
Pour l’occasion, il était entré sur la pelouse de Mayol avec Gia Labadze pour une ovation de folie.
Il rappelle qu’il ne souhaitait vraiment pas quitter Toulon. Extrait:
« À l’époque, j’ai eu du mal à réaliser, mais c’est mon dernier match à Mayol. Nous étions entrés sur le terrain avec Gia Labadze sous une standing-ovation de folie. Mayol était debout… Désolé, j’ai la voix qui pète, ça m’émeut d’en parler… C’était hallucinant. Et quand je vois les hommages qu’ont eus des légendes, bien plus grandes que nous, comme Ali Williams, Bakkies Botha, ils n’ont jamais eu le droit à ce genre d’ovation. C’est mon plus beau souvenir… Moi, je ne voulais pas partir de Toulon. J’avais appris que je n’étais pas conservé un jour en ouvrant Var-matin. Et je l’avais vécu comme une petite mort… Et cet hommage que m’a rendu Mayol… ça me touche d’en parler. »
Il précise avoir souvent eu l’opportunité de quitter Toulon pour des équipes plus talentueuses de l’époque, mais il n’a jamais partir du RCT. Extrait:
« Vous savez, dans ma carrière j’ai eu quelques opportunités dans des clubs plus « huppés », mais entre une saison à Toulon en Pro D2 et une saison dans un club de Top 14, je n’ai jamais hésité. Toulon, c’est mon club. Il n’a jamais été question de partir. J’aurais aimé finir ma carrière ici, mais ça ne s’est pas fait. »
Il affirme que Philippe Saint-André ne voulait pas le conserver. Extrait:
« Car on ne m’a pas gardé. Philippe Saint-André arrivait, et il avait décidé qu’il voulait des ailiers plus gaillards que moi. Je ne rentrais pas dans ses plans. C’est ainsi. Ce qui m’a dérangé, c’est plus la méthode. J’aurais aimé ne pas l’apprendre dans le journal. Surtout quand deux heures avant on m’avait dit « ne te fais pas de souci ». On aurait pu avoir la décence de me le dire en face. »
C’est alors qu’il a rejoint Bordeaux-Bègles. Extrait:
« Le projet de Laurent Marti, qui voulait réinstaller un grand club à Bordeaux, m’a beaucoup plu. On ne partait pas de zéro, mais presque, c’est ce qui m’a excité. Il voulait que je fasse partie des cadres, donc j’y suis allé. »
Mais son aventure avec l’UBB a été délicate. Et pour cause : il ne rêvait que d’une seule chose : revenir à Toulon. Extrait:
« Ce n’était pas la faute du club, mais la mienne… Car j’ai eu du mal à faire le deuil de Toulon. La première saison a été compliquée. Je me battais, mais je n’y arrivais pas. Je n’étais pas au niveau espéré. La deuxième était meilleure, mais ça s’est mal passé humainement avec Marc Delpoux. Il n’était pas correct avec moi, et malgré la montée en Top 14, j’ai demandé à partir.
Je rêvais toutes les nuits de revenir à Toulon, mais quand on voit les joueurs de l’époque… Je n’étais pas extraordinaire, je n’étais pas un ovni et on n’avait plus besoin de moi à Toulon, et je l’ai accepté sans problème (rires). »
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