Quand Juan Imhoff s’agace : « Ça me fout les boules, je ne prends même pas plaisir à parler de ça et je préférerais ne pas répondre »
Quand Juan Imhoff s’agace : « Ça me fout les boules, je ne prends même pas plaisir à parler de ça et je préférerais ne pas répondre »
Le samedi 29 octobre 2022 à 16:35 par David Demri
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L’ailier international Argentin du Racing 92, Juan Imhoff s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer sa carrière sportive.
Ce-dernier explique dans un premier temps à quel point le club du Racing 92 est important pour lui.
Il affirme avoir créé sa famille en étant au Racing. Extrait:
« Quand je suis arrivé au Racing, c’était un projet avec de très bons joueurs. Les ambitions étaient très claires : devenir le meilleur club au monde. Le président Jacky Lorenzetti m’a accueilli d’une façon très familiale, comme ce que je connaissais dans mon club de formation à Duendes. Je me suis rendu compte que sans ça, je n’aurais pas joué au rugby. Je n’aurais pas pu avoir le niveau que j’ai eu. Au-delà des salaires et des joueurs qu’il y avait ici, j’ai créé ma famille en étant au Racing 92, je me suis marié et j’ai eu mes enfants ici. »
La saison dernière, le joueur des Pumas était en fin de contrat. Annoncé partant, il a finalement réussi à convaincre ses dirigeants de le conserver. Il explique ses échanges avec Jacky Lorenzetti, le président du club. Extrait:
« J’avais 21 ans quand il m’a connu. Il m’a fait venir en France. On a tout donné pour ce club même si nous sommes tous les deux très frustrés car nous voulons davantage de titres. On déteste perdre. Je garde pour lui et moi la discussion que nous avons eue. C’était un peu compliqué des deux côtés. Je pense que j’ai fait une très belle saison l’année dernière mais cela ne sert à rien d’être bon tout seul car ce qui compte à la fin, ce sont les titres. »
Il ne cache pas avoir eu très peur de devoir quitter le club Francilien. Il n’était pas prêt à partir. Extrait:
« Je savais où était le danger. J’avais peur car je n’étais pas prêt à quitter ce club. Il y a eu un moment où l’on m’a dit que je ne serais pas gardé. J’ai dû aller chercher des clubs ailleurs. Cette période a été compliquée pour moi. Les mecs qui disent qu’ils n’ont pas peur, ce n’est pas vrai. Quelqu’un qui n’a pas peur est franchement inutile. Moi, j’ai eu peur de savoir que l’aventure pouvait s’arrêter là alors que j’avais encore des choses à faire. »
Lorsque le journaliste lui rappelle que le Racing 92 dispute toujours les phases finales mais remporte finalement très rarement des trophées, Juan Imhoff s’agace et préfère changer de sujet. Extrait:
« Ça me fout les boules. Ça me dérange. Je ne prends même pas plaisir à parler de ça et je préférerais ne pas répondre. J’ai une mentalité de gagnant. Mais on ne peut pas nier tout le travail accompli. Le Racing 92 a sa place dans les quatre meilleures équipes d’Europe. Pour valider tout ça, il faut des titres. J’en ai discuté avec certains joueurs à qui j’ai dit qu’il faut changer quelque chose pour que les futures générations puissent gagner plusieurs titres d’affilée, comme Toulouse l’a fait. »
Une chose est sûre : il espère rester au Racing 92 encore longtemps, et intégrer pourquoi pas le staff technique. Extrait:
« Le Racing, c’est ma vie. À la fin de ma carrière, si le club a besoin, je ferais tout pour l’aider de l’autre côté. Je ne sais pas quel sera mon poste mais ce qui est sûr, c’est que je resterai dans le rugby. Je veux me former pour le faire. »
Pour conclure, Juan Imhoff indique penser à la Coupe du monde de 2023. Il espère pouvoir la jouer avec les Pumas. Extrait:
« La Coupe du monde ? Ça fait partie de mes rêves. L’une des plus grandes frustrations de ma vie est de ne pas avoir été pris pour la Coupe du monde 2019. On parle beaucoup d’âge. Je vais avoir 35 ans. L’âge, c’est un numéro. Il faut savoir le gérer. J’ai décidé de ne plus penser aux limites. Le moment est venu d’y aller à fond et profiter de ces dernières années de rugby. Je ne me sens plus tout jeune mais je ne veux pas me cacher derrière l’âge. »
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