Daniel Ikpefan a fondu en larmes dans les vestiaires
Daniel Ikpefan a fondu en larmes dans les vestiaires
Le vendredi 21 octobre 2022 à 16:46 par David Demri
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L’ailier de la Section Paloise, Daniel Ikpefan a disputé son premier match de Top 14 de la saison 2022 / 2023 le week-end dernier contre la Section Paloise.
Interrogé via La République des Pyrénées, ce-dernier est revenu sur son doublé inscrit à l’occasion de son retour sur les terrains.
Il affirme avoir ressenti du plaisir à marquer ces deux essais, mais il regrette bien évidemment la défaite concédée contre Paris en toute fin de match.
Il avoue avoir pleuré dans les vestiaires. Extrait:
« Certes, j’ai ressenti un plaisir individuel mais malgré tout, je vis ma deuxième saison à la Section Paloise et par rapport à ce qu’on a réalisé l’an dernier, c’est déplaisant… Certes, ça ressemble à une petite victoire pour moi au bout de mon deuxième match après quatre mois d’absence. Mais dans le vestiaire j’ai pleuré. Il y avait trop d’émotions. Pour moi, ce match-là, on ne peut pas le perdre. Surtout si on se souvient de ce qu’on a su produire la saison dernière. On ne peut pas perdre comme ça, être à cette place au classement. Pour nous et pour nos supporters. »
Il est ensuite revenu sur sa blessure qui l’a éloigné des terrains pendant plusieurs mois. Extrait:
« Ces quatre mois passés loin des terrains, sans pouvoir jouer, à devoir me contenter de m’entraîner ou de me renforcer, m’ont motivé à revenir plus fort individuellement. Et ainsi, je serai plus fort pour l’équipe…
C’était en fin de saison dernière sur le terrain du Stade Français. En plaquant un Parisien, un coéquipier m’est retombé sur le genou. Ce n’était pas une grosse blessure en soi. Mais c’était la première aussi sérieuse pour moi. Et j’ai dû passer par le bloc. C’était obligatoire : je ne pouvais plus faire d’appuis. On m’a enlevé un bout du ménisque externe. Ma saison s’est arrêtée sur cette blessure. Mais c’était un mal pour un bien : depuis trois ans, je n’ai jamais cessé d’enchaîner. Physiquement ça m’a fait du bien, mentalement aussi. Je suis parti au Cers (à Capbreton, NDLR). C’était mon premier séjour là-bas : j’ai pu travailler physiquement et je me suis senti à l’aise en revenant. »
Il ne cache pas que son arrivée à Pau a été un peu compliquée pour plusieurs raisons. Extrait:
« J’ai fait dix-onze matches entre Challenge Cup et Top 14. C’est vrai qu’en arrivant de Toulon, c’était un peu compliqué pour moi : je suis arrivé tard, ma fille est née, on a changé de vie. Je voulais tout donner dans le rugby mais mentalement j’étais peut-être un peu ailleurs. C’est humain. J’ai aussi eu des petits pépins de santé. Et puis en milieu de saison, j’ai commencé à enchaîner, à mettre mes qualités au service de l’équipe, à donner, je crois, satisfaction aux entraîneurs. Marquer contre le Racing après un an sans essai m’a fait du bien. Mais non, cette blessure ne m’a pas mis la tête dans les chaussettes : je me suis dit qu’il faudrait que je revienne plus fort. Je l’ai bien appréhendée. J’étais content d’aller au Cers, je savais que ça serait dur mais que je serai prêt. Je me sens bien sur le terrain, bien avec mes coéquipiers. J’ai 29 ans, je veux me faire plaisir, plutôt que de me focaliser sur des objectifs. Ça se voit sur le terrain. »
Pour conclure, Daniel Ikpefan explique regretter que les Palois soient trop gentils sur les terrains. Il prend pour exemple l’agression de Marcos Kremer sur Zack Henry. Extrait:
« Parce qu’on n’a pas de réaction ? On a vu les images. Clairement on est trop gentil. On a été plus agressifs sur ces deux derniers matches. Mais il en manque encore par rapport à ce que je vois quand je regarde les autres matches chez moi. »
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Lui , c’est un de ces joueurs qui doivent être content d’voir rencontrer Colazo