Les commotions, les problèmes cardiaques… Les vérités de Gaël Fickou sur les risques du métier de rugbyman

Les commotions, les problèmes cardiaques… Les vérités de Gaël Fickou sur les risques du métier de rugbyman

Le vendredi 14 octobre 2022 à 16:12 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Le trois-quarts centre international Français Gaël Fickou s’est longuement confié dans les colonnes du journal Le Parisien pour évoquer sa blessure contractée à un genou au mois d’août dernier, lors d’un match amical de prépartion.

Ce-dernier indique aller mieux et être apte pour la compétition. Extrait:

« J’ai eu le temps de récupérer et de me préparer. Je m’étais tordu le genou, mon ligament intérieur était un peu touché. Mais il est comme neuf, c’est pour ça qu’on a attendu six semaines. »

Lorsque le journaliste lui demande si les joueurs sont plus vigilants sur les blessures à l’approche de la Coupe du monde, Gaël Fickou répond par la négative. Extrait:

« Pour nous, ça ne change rien. On ne pense pas aux risques. On se dit que si on est bien préparé, bien entraîné, il y a très peu de chance de se blesser. Il y a peut-être des joueurs qui se blessent plus fréquemment. Moi, c’est quelqu’un qui m’est tombé en travers sur la jambe, je ne pouvais pas l’éviter, ça arrive de temps en temps mais c’est rare. »

Concernant la fin de carrière soudaine de Virimi Vakatawa, Gaël Fickou se dit surtout heureux que son ancien coéquipier aille bien. Extrait:

« C’est triste pour lui. Mais le plus important, c’est qu’il soit en vie. Le rugby ça dure 15 ans, ce n’est qu’une période. Il lui reste 50 ou 60 ans à vivre, c’est ça le plus important, qu’il soit en bonne santé. Même s’il va nous manquer, sur le terrain et en dehors. »

Lorsque le journaliste lui demande si les joueurs sont suffisamment contrôlés au niveau cardiaque, Gaël Fickou explique que oui. Extrait:

« Bien sûr. À chaque début de saison, chaque transfert. Virimi savait qu’il avait une anomalie. Nous, on ne le savait pas, car il a choisi de ne pas le dire. Mais par exemple pour Kevin Gourdon (3e ligne international de La Rochelle contraint d’arrêter sa carrière l’an dernier), je le savais très bien. Depuis dix ans, chaque année il fait un test, chaque année ça rétrécit, et chaque année on lui dit peut-être qu’il ne te restera qu’un ou deux ans. Il nous disait : J’ai de la chance, je suis là, je profite, si ça se trouve l’année prochaine je refais le test, et c’est mort. Et c’est ce qui est arrivé il y a un an. Ça arrive dans d’autres sports aussi. Au foot ou au badminton, c’est la même chose. Regardez Eriksen (le Danois avait eu un accident cardiaque en plein match lors de l’Euro 2021). »

Il rappelle que tout le monde risque de se blesser au quotidien. Concernant les commotions cérébrales, il affirme que les joueurs sont conscients des risques. Extrait:

« En traversant la route, en descendant l’escalier, dans la vie de tous les jours on prend des risques. Les commotions, c’est vrai que ça peut arriver un peu plus dans le rugby, le foot américain, la boxe… Le rugby est un sport de combat et de contact. On le sait. On le choisit et ça nous plaît. On est peut-être un peu bizarres mais c’est comme ça. C’est un risque qu’on prend, mais consciemment. »

Pour conclure, Gaël Fickou évoque l’arrivée prochaine de Stuart Lancaster à la tête du Racing 92 pour succéder à Laurent Travers. Extrait:

« Ce sera quelque chose de différent. Il est étranger, il a pas mal d’expérience avec le Leinster et l’Angleterre. C’est un coach très performant, qui va nous apporter de la régularité, de la rigueur, le côté anglo-saxon. Laurent Travers continue son histoire avec le club dans un rôle différent. Ils seront très complémentaires. Toto a le côté très humain, Lancaster sera plus pragmatique, un peu à l’anglaise. Dimitri Szarzewski restera dans le staff je crois. Tout ça mis bout à bout fera un staff de qualité, et on aura une très bonne équipe aussi. »

Publicité

0 Commentaire