Revivez l’échange entre Bernard Laporte et les juges !
Revivez l’échange entre Bernard Laporte et les juges !
Le mardi 13 septembre 2022 à 14:22 par David Demri
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Nouvelle levée dans le procès Laporte-Altrad au tribunal correctionnel de Paris. Le président de la Fédération française de rugby était encore auditionné ce lundi, où il a été largement question des relations de l’époque entre la LNR et la FFR.
Avec toujours autant de naïveté quant aux arcanes du rugby français, pendant un après-midi, la Présidente du tribunal, Mme Hunault, a mis Bernard Laporte dans les cordes. En posant très rapidement les bases du débat: « L’intérêt général du rugby que vous avez expliqué, je pensais qu’il dépassait l’intérêt général de chaque dirigeant ».
Après une audience difficile jeudi, le président de la FFR a toujours éprouvé autant de mal à s’expliquer concernant le fond du dossier ce lundi. Les arguments sont souvent répétés, les juges obligés de renouveler leurs questions pour tenter d’accrocher une réponse convaincante du patron du rugby français. A plusieurs reprises, la Présidente a répété: « Vous venez de m’indiquer l’inverse monsieur Laporte, ou c’est moi qui ne comprends pas bien. » Effectivement, la Présidente et même les procureurs du Parquet national financier (PNF) ne seront pas toujours clairs dans leurs explications.
« L’histoire démarre d’une éventuelle fusion entre le Racing et le Stade français »
Une grande partie de l’après-midi a été réservée à l’analyse et aux contours de la fusion avortée entre le Stade français et le Racing 92, en 2017. Un acte qui avait entraîné des semaines turbulentes pour le rugby français, avec une grève des Stadistes. Le timing interpelle la Présidente et le procureur du PNF, seulement quelques semaines après la signature du contrat entre Bernard Laporte et AIA, concernant les droits à l’images de l’ancien secrétaire d’Etat.
« L’histoire démarre d’une éventuelle fusion entre le Racing et le Stade français. C’est important, une fusion de deux clubs, on doit être au courant, explique Laporte devant la justice. A partir de ce moment-là, les joueurs du Stade français se mettent en grève. On arrive le vendredi, avec un comité de la FFR. On apprend pendant ce comité, que la LNR (Ligue nationale de rugby) va reporter les deux matchs Castres-Stade français et Montpellier-Racing. On se dit que reporter les deux matchs, c’est annihiler la grève des joueurs du Stade français. Le capitaine du Racing dit même: « Nous voulons jouer« . Nous décidons d’un bureau fédéral exceptionnel le 22 mars et nous pensons qu’il n’est pas normal de reporter ces deux matchs. On va réaliser le bureau le 22, et nous décidons d’engager un droit de réforme. »
« Nous étions en situation délicate avec la LNR »
« Nous sommes en guerre avec la Ligue à ce moment-là », explique Bernard Laporte. Dans les échanges avec le tribunal, ce dernier n’hésite pas à pointer du doigt Paul Goze, ancien président de la Ligue, et Jacky Lorenzetti, le président du Racing. « Les raisons je les connais, c’est que Monsieur Lorenzetti, le président du Racing, veut annuler le match », dévoile le président de la FFR. « On a deux éléments dans le dossier qui ne vont pas dans votre sens », rétorque la présidente. Affichant un communiqué du club de Montpellier, où le club demande l’intervention du président de la FFR, et une déclaration de Mohed Altrad en garde à vue qui a déclaré face aux enquêteurs que les deux hommes s’étaient entendus sur le maintien de la rencontre.
« Pour ma parfaite compréhension des enjeux, quel était le sujet pour la FFR, pourquoi la FFR s’est emparée de ce dossier? », questionne le Procureur, François-Xavier Dulin. « Je crois que j’ai été clair, nous étions en situation délicate avec la LNR, répond Laporte. A partir du moment où nous estimons qu’elle enfreint les règlements, ce n’est pas un président de club qui va gérer la Ligue. » Avant la réponse du Procureur en pensant à Altrad: « Ce n’est pas un président de club qui va gérer la FFR. » « Ce n’est pas un président qui gère la Fédération », termine Laporte. Surenchère du membre du PNF: « En tant que président de la Fédération, ce n’est pas vous qui gérez le Top 14, c’est la Ligue ».
Le Procureur ironique avec Laporte
La Présidente évoque aussi les demandes de Bernard Laporte auprès des juristes de la FFR. « On ne va jamais à l’encontre des décisions de notre juriste« , affirme-t-il. « On verra dans ce dossier que des fois, elles ne sont pas suivies », répond Mme Hunault. Les éléments qui apparaissent dans le dossier font aussi apparaître à 14h15, en plein comité directeur de la FFR lors de la fusion avortée Racing 92/Stade français, un échange téléphonique entre Bernard Laporte et Mohed Altrad.
« Je m’étonne que vous n’ayez pas le souvenir de cet échange cinq ans après, affirme François-Xavier Dulin. Un des moyens que vous soyez informé des nouvelles, c’est via Monsieur Altrad. » Encore une fois au cours des débats, François-Xavier Dulin n’a pas hésité à manier l’ironie avec Bernard Laporte. « Vous aviez parlé de la charte éthique dans votre lettre? Je croyais que vous ne lisiez pas la charte éthique », interpelle le Procureur du PNF. Les débats ont ensuite tourné autour du projet de rachat du club anglais de Gloucester et des sanctions de la commission de discipline.
RMC Sport vous propose de revivre des échanges entre Bernard Laporte et le tribunal. Le sujet de cette discussion est relatif à un courrier envoyé à la FFR au mois d’août concernant le maintien de la procédure de la Ligue sur le report des matchs.
Présidente : Monsieur Laporte, pourquoi ce courrier est soumis à la relecture de Monsieur Altrad ?
Bernard Laporte : Je ne savais pas du tout. Pourquoi faire ?
Présidente : Pour lui demander ses commentaires ?
B.L : Si Serge Simon l’a envoyé, c’était un club ami, c’était quelqu’un de brillant. Ce n’est pas moi qui ai écrit ce courrier.
Présidente : L’intérêt général du rugby, est-ce logique de demander l’avis du club amis de la FFR ?
Bernard Laporte : Quand ce courrier est envoyé, la saison est terminée. Oui, ça a des conséquences, on n’avantage personne.
Présidente : Ca n’avait pas de conséquences sur l’année suivante ?
Bernard Laporte : Non, il y a un champion de France. Ça n’a aucune incidence sur l’équipe du MHR.
Présidente : Vous ne considérez pas que Mohed Altrad pouvait être concerné par cette décision ?
Bernard Laporte : Est-ce que c’est moi qui ai sollicité cet avis ? On fait aussi des choses sans se concerter.
[…]Présidente : Lorsque vous aviez été entendu, vous avez dit : « Altrad est quelqu’un qui donne de bons renseignements, il est haï par la Ligue. C’est quelqu’un de très important pour nous. »
[…]
Présidente : La semaine dernière, vous m’avez dit qu’une sanction pouvait rester dans la tête des personnes concernées…
Bernard Laporte : Oui.
Présidente : Ce n’est pas pareil pour monsieur Altrad ?
Bernard Laporte : Il faut lui poser la question !
[…]Juge n°2 : Avec du recul aujourd’hui, vous pensez que c’était une bonne décision ?
Bernard Laporte : A posteriori, non !
Juge n°2 : Pour quelles raisons ?
Bernard Laporte : Parce qu’il avait été concerné.
Source : RMC Sport
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Il va charger grave, comme on dit…. Personne n’en a jamais douté dans cette affaire et ça le ramènera sur Terre car on n’est plus à l’époque de Ferrasse !
Mais des affaires comme ça il y en a tous les matins. C’est pour autre chose qu’on se sert de ça pour le faire tomber, faut pas être dupe….
Merci pour le Rugby. Il est grand temps de dégager de notre sport ceux qui le ternissent. Espérons une sanction sévère, et que le flou n’entache pas la grande fête que sera la CDM.
La grande fête que sera la Coupe du monde on la doit à Laporte !
C’est lui qui a choisi de laisser tomber le Grand stade, non financé, pour offrir au public la Coupe du monde à la place. Et il a fallu gagner l’attribution….
L »énorme business du chantier avorté du Grand stade a fait perdre des marchés à ceux qui le font tomber aujourd’hui et les places de corrompus des tables de restos à l’autre liste qui avait envoyé la France à la 10 ème place mondiale.
Montrant quelles étaient ses priorités !
Ses ennemis ont vraiment trouvé comment le descendre. Dommage le rugby français marchait trop bien en ce moment… Mais ah oui c’est vrai c’est seulement grâce à une génération dorée. Galthié Laporte et son équipe de dirigeant ne valent rien. Les opposants feraient même mieux si les élections n’avaient pas été truquées.
Je rappelle quand-même que le procès est en cours, et que jusqu’au jugement la présomption d’innocence prévaut. Jusque là, cessez de le condamner svp.
Si le procès n est pas reporté il n arrivera pas à la coupe du monde.
A ses avocats de chercher une faille…
Malheureusement. Au moins il aura fait ce qu’il a pu pour redresser le rugby français et pourra partir l’esprit libre même s’il aura de la haine envers ceux qui l’ont poignardé…
C’est juste une crapule quand il est en costard, une vraie ceapule affamé par le bifton. Le reste c’est de lz littérature.
@Dranix !.. + 10 pouces verts . Tellement , vrai . * Pour certains , morceaux avalés à bien vite plus de goût . * En attendant , on oublie assez rapidement ce que cet homme à pu produire depuis 2017 et ce sans même aucun relâche jusqu’à présent , pour notre Rugby Français !..* Car sinon , où en serions nous présentement . On se le demande bien .