Le deuxième ligne international Australien Sitaleki Timani a quitté Clermont en plein milieu de la saison 2020 / 2021 afin de retourner en Australie, à la Western Force.

Finalement, le voilà de retour en France et plus précisément du côté du Rugby Club Toulonnais.

Le retour précipité de Sitaleki Timani en France, qui plus est chez un concurrent direct, a interpellé les supporters Clermontois.

Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, le joueur Varois a fait le point sur sa situation.

Il explique dans un premier temps avoir accepté l’offre du RCT car il apprécie énormément Franck Azéma. Extrait:

« Je sentais que je n’en avais pas fini avec le rugby. J’avais encore faim. Alors mon agent a prospecté. Quelques clubs m’ont contacté mais, quand le RCT m’a proposé et sachant que Franck Azéma était l’entraîneur, j’ai foncé. »

Il précise ensuite pourquoi il a quitté la Western Force pour rejoindre le RCT : en raison d’un problème de vaccination. Extrait:

« Nous étions obligés de nous faire vacciner pour jouer. Et j’avais une problématique médicale qui ne me le permettait pas. J’ai rencontré des spécialistes, mais ce n’était pas possible. C’était donc une question de santé, sur laquelle j’aimerais ne pas m’étaler. Mais ce n’était pas ma décision, ni quelque chose lié à des convictions religieuses ou autres.

On a essayé d’obtenir une exemption médicale avec le club, mais c’était impossible. Alors il a fallu choisir entre me faire vacciner avec le risque que ça impliquait, ou quitter le Super Rugby, et je ne voulais pas prendre de risque avec ma santé. J’ai donc continué de m’entraîner avec la Force, mais arrivé les premiers matchs, on m’a dit que je ne pouvais pas jouer. La retraite? Je ne l’ai pas envisagé. »

Il est ensuite revenu sur son départ précipité de Clermont au cours de la saison 2020 / 2021. Extrait:

« Quand la Covid-19 a frappé, nous avions besoin de nous retrouver en famille. Revenir en Europe un an et demi plus tard n’était pas le plan. Je voulais rentrer en Australie, sans penser au rugby. D’ailleurs, je n’avais pas de contrat, ni même de proposition à ce moment-là. J’avais accepté que c’était terminé, probablement… Je commençais même à chercher un travail « classique ». Sauf qu’après deux semaines de quarantaine à Perth, et alors que je devais rentrer à Canberra, d’où est originaire ma femme, un deuxième ligne de la Western Force s’est blessé, et on m’a demandé si j’étais OK pour jouer, alors j’ai accepté.

J’ai joué la première saison, jusqu’en juin 2021, date de mon dernier match avec la Force. Ensuite, je suis allé à un camp d’entraînement avec les Wallabies pendant trois ou quatre mois, mais je me suis blessé dès la première semaine, donc je n’ai pas joué. Ensuite, je suis revenu à Perth, j’ai fait la présaison de trois mois, les deux matchs amicaux en février, mais je n’avais plus l’autorisation de jouer en Super Rugby… J’ai donc trouvé un petit club, d’un niveau de Fédérale 1, qui s’appelle Wanneroo. J’ai joué deux matchs, et me voilà de retour en France. »

Concernant la colère des supporters Clermontois qui n’ont pas forcément apprécié son retour en France, à Toulon, Sitaleki Timani refuse de se justifier auprès d’eux. Extrait:

« Les choses qui se passent en famille appartiennent à la vie privée. Et doivent le rester. Je n’ai pas envie de me justifier. »