Le jour où Jiuta Wainiqolo a appris que son papa allait mourir

Le jour où Jiuta Wainiqolo a appris que son papa allait mourir

Le dimanche 5 juin 2022 à 17:04 par David Demri

3 Commentaires

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Ce dimanche, le journal L’équipe fait un petit reportage sur l’ailier Fidjien du Rugby Club Toulonnais : Jiuta Wainiqolo.

L’occasion pour le journal sportif d’évoquer ce joueur toujours très joyeux qui a eu le malheur de perdre son papa cette année.

A la fin du mois de février, le Rugby Club Toulonnais se déplace à Brive pour le compte d’un match de Top 14.

Sagement assis dans le bus du trajet aller, le joueur de 23 ans reçoit un appel de son grand frère depuis les Fidji. Ce-dernier lui annonce que leur père vient d’être hospitalisé en raison d’un grave problème rénal. Le verdict est terrible : il ne lui reste plus que quelques heures à vivre.

Jiuta Wainiqolo comprend donc qu’il ne verra plus jamais son père.

Dans le bus, le Fidjien s’effondre en larmes. Extrait:

« Les médecins ne pouvaient pas le sauver. Je me suis mis à pleurer. Je pleurais, mais je ne voulais pas leur transmettre des ondes négatives. »

Contre Brive, Jiuta Wainiqolo décide de tout de même jouer. Lors de cette rencontre, il inscrit d’ailleurs un essai remarquable, un exploit personnel. C’est une fois rentré à Toulon que le Fidjien apprend le décès de son papa.

Jiuta Wainiqolo explique que le manager Franck Azéma s’est mis à pleurer avec lui lors de cette annonce. Extrait:

« Le coach Franck Azema m’a appelé, a pleuré avec moi. J’étais sans mots. »

La semaine suivante, Toulon défie le Biarritz Olympique à Aguiléra. Pour sa part, Jiuta Wainiqolo s’envole pour prendre la direction des Fidji et assister aux funérailles de son père. Extrait:

« Mon père nous levait à l’aube. Il allumait la radio, puis frappait dans ses mains « c’est l’heure les enfants ! » Certains devaient traire les vaches, d’autres nourrir les cochons. J’aimais m’occuper des tilapias, ces poissons qu’on élève dans un bassin. Papa nous répétait de nous appliquer sur les petites choses, essentielles pour que les grandes choses s’accomplissent : nettoyer la table, balayer le sol ou s’entraîner au rugby, donner 100 % de soi. »

Le papa du joueur Toulonnais est enterré le 7 mars. Extrait:

« Ma mère était apaisée que papa ne souffre plus. »

Jiuta Wainiqolo décide cependant de ne pas s’éterniser aux Fidji. Il veut rentrer au plus vite à Toulon pour reprendre la compétition malgré les recommandations de son manager Franck Azéma. Extrait:

« C’était un voyage lointain et durJ’avais dit à Jiuata : « Prends le temps dont tu as besoin chez toi ». Mais il tenait à revenir au plus vite, pour l’équipe. » 

Le Fidjien s’explique. Extrait:

« Mon père était un bosseur, il nous a transmis ça. »

Le week-end suivant, Wainiqolo joue contre La Rochelle et marque un essai refusé. Extrait:

« Les copains, étonnés, m’ont dit : « Tu as joué comme si de rien n’était ». »

Merci Jiuta.

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3 Commentaires

  1. Eric 5 juin 2022 at 17h- Répondre

    On le voit sur son visage. Toujours le sourire la banane. Que du bonheur ce gars j’imagine pour les coachs et pour ses copains de clubs.
    En tout cas, Juita je ne te connais pas mais tes valeurs,celles que t’a transmises ton papa gardes les toutes ta vie au delà du rugby. Un gars que l’on aimerait mieux connaitre.
    Eric
    Pilou Pilou

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  2. ST de La Valette 5 juin 2022 at 17h- Répondre

    Franchement bravo ! Une très belle personne, un très grand coeur et un très grand courage ce Wainiqolo, respect

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  3. Bubu 5 juin 2022 at 17h- Répondre

    « Le coach Franck Azema m’a appelé, a pleuré avec moi. J’étais sans mots. »

    Zut comment dire !!!!!

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