Le troisième ligne et capitaine du Rugby Club Toulonnais, Charles Ollivon s’est confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la folle remontée du RCT au classement et l’enchaînement de victoires en Top 14.

Ce-dernier explique dans un premier temps l’ambiance qui règne dans le vestiaire Toulonnaise depuis quelques semaines. Extrait:

« Ça pétille, ça chambre, c’est franc et ça se régale. C’est un vestiaire qui ne fait pas de messes basses, qui se parle plus qu’à une époque. Ce n’était pas comme ça jusqu’à février-mars, au moment où on était treizièmes. »

Pour Charles Ollivon, le déclic a véritablement été le match contre Montpellier, perdu de justesse au GGL Stadium. Il l’affirme sans honte : avant cette rencontre, le RCT était la risée du Top 14. Extrait:

« Ce qui a tout changé ? Notre match face à Montpellier. Pour en avoir parlé avec Baptiste Serin et plusieurs mecs, il s’est passé un truc là-bas. Un déclic. Le match approchait de sa fin, on a été acculés devant notre en-but. On a tenu. Nos gros ont fait un énorme boulot. Et on a récupéré une pénalité. Depuis le bord du terrain, autour de moi j’ai senti les mecs du banc transcendés.

Tous, jusque-là, on était la risée de tout le monde. Et ce soir-là, on a été costauds sur les fondamentaux face au leader du Championnat. Potentiellement, on pouvait remporter le match. J’ai ressenti une énergie dingue. Cette nuit-là, on a été soulagés de constater qu’on n’était pas à la ramasse. Ce match a relancé le groupe. Jusque-là, j’entendais que le vestiaire était scindé. Eh ben je n’ai pas ressenti ça ce soir-là. J’ai perçu une équipe soudée. Et on en voit le fruit aujourd’hui. »

Sur un plan personnel cette fois-ci, Charles Ollivon a expliqué comment il a effectué son retour à la compétition après de nombreux mois d’absence. Extrait:

« Il m’a fallu 2-3 matchs pour retrouver les jambes et le rythme. Je n’ai pas trop ressenti d’appréhension. Aujourd’hui je me sens beaucoup mieux. Le rythme revient. Il m’a fallu monter en gamme pour retrouver ma place dans le collectif. Et le naturel est revenu de lui-même. La meilleure manière de se connecter aux autres, c’est d’être soi-même. Ne jamais arriver en terrain conquis ni expliquer tout, à tout le monde. Ce n’est pas moi ça. Ne pas forcer les choses, non plus, même si j’avais ma petite idée sur la situation et comment aider l’équipe. En apportant de la franchise dans les discours, de la simplicité. En respectant chacun. Le staff nous a aidés aussi. Il y a eu beaucoup de dialogue. La base, c’est de ne pas se raconter des conneries, être franc.

Quand les choses ne vont pas, le mieux est de ne pas se mentir. Mais, de même qu’il ne faut pas chercher un responsable à une défaite, la réussite en rugby n’est jamais le fait d’un seul mec. C’est une dynamique collective qui s’est mise en place. Tout le monde se sent concerné et a pris sa part dans le renouveau de l’équipe. »