Le demi-de-mêlée du Rugby Club Toulonnais, Baptiste Serin s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer divers sujets dont notamment sa saison avec le RCT.

A l’issue du match contre Toulouse, de nombreux supporters du Stade-Toulousain ont pesté contre le comportement de Baptiste Serin.

Le joueur Varois a réagi.

Selon lui, lors de cette rencontre face à Toulouse, il n’a pas été si embêtant que cela, comme certains veulent le faire croire. Extrait:

« Il y a des matchs où je suis un vrai casse-couilles, c’est vrai. Mais sur celui-là, c’est dur ! (rires) Contre Toulouse, je râlais après mes mecs. On était en retard car on ne gagnait pas la course sur les rucks. »

Il est d’ailleurs revenu sur la passe contrée par Anthony Jelonch à cinq mètres de l’en-but Toulousain, qui plus est en position de hors jeu. Extrait:

« Déjà, je vous jure que ce n’était pas une roublardise. Je ne le vois pas arriver. Il ne doit pas se placer ici. S’il avait senti qu’il me gênait, il se serait baissé. Mais, c’est vrai, je suis allé voir Charles Ollivon pour lui dire que c’était carton. (rires)

C’était la seule fois. Les apparences sont trompeuses. J’ai déjà été plus chiant que ça… Avec le retour des cadres, je m’efface. Ma mère scrute ça avec attention. Elle déteste que je parle. »

Dans la foulée, Baptiste Serin rappelle avoir été pris à retardement à deux reprises sans que l’arbitre n’intervienne. Extrait:

« Contre Toulouse, j’ai été pris deux fois à retardement. Pourtant, je n’ai rien dit. L’arbitre, un Landais comme moi, m’avait demandé de ne pas trop lui parler. (rires) Je n’ai rien dit, hormis sur l’action de Jelonch. Mais, qui n’est pas casse-couilles dans le rugby ? (rires) Je suis présent pour faire gagner mon équipe. J’aime être un peu casse-couilles.

Dans ma vision, un neuf doit être présent. Pour ça, il doit être regardé et écouté par l’arbitre. On se doit de peser. On ne doit pas être pénible tout le temps. Mais, par expérience, j’ai remarqué que quand tu ne demandes pas, tu n’as rien. Je suis donc chiant dans le respect. Je sais me taire. Je cherche à établir une relation de respect avec l’arbitre et mes adversaires. »

Baptiste Serin avoue avoir toujours été un râleur sur les terrains de rugby. Extrait:

« Toujours. Ce caractère s’accentue sur certains matchs, avec la frustration. J’avais pour modèle Morgan Parra. Il était chez les Bleus quand j’étais en moins de 20 ans. J’aime le fait qu’il pèse aussi bien sur le terrain, qu’au moment où ça doit siffler en sa faveur. Dans ma vision, c’est ça, être neuf. »

D’ailleurs, il indique adorer des joueurs comme Rory Kockott, lequel a fait ce qu’il a voulu lors de la victoire du Castres Olympique sur la pelouse de Mayol. Extrait:

 « Il a fait ce qu’il a voulu ! (rires) Il fait une faute sur un maul, il y a essai de pénalité et deuxième carton jaune. Il n’a rien eu. Il a tellement retourné le cerveau des arbitres. C’est le tournant du match ! J’adore ce côté de Rory. Il est détesté par les supporters adverses, ça veut dire que c’est un grand neuf. »

Ce qu’il cherche par dessus tout : agacer son adversaire. Extrait:

« En vérité, je cherche juste à agacer mon adversaire. Quand il y en a qui le font trop, ça me gave aussi. Je n’ai pas envie d’être pénible pour l’être. Je suis présent pour accélérer le jeu. Certains font exprès de rester au milieu du ruck pour me ralentir. On les appelle comment eux ? (rires) C’est ça qui me fait devenir chiant. »