Le manager du Rugby Club Toulonnais, Franck Azéma s’est confié en conférence de presse à l’approche du match contre le Stade-Toulousain, programmé ce samedi soir au Stade Vélodrome de Marseille à l’occasion de la 23ème journée du Top 14.

Dans un premier temps, le technicien Toulonnais a expliqué l’importance de cette rencontre dans un stade qui s’annonce plein à craquer. Extrait:

« Jouer au Vélodrome, ça compte pour le public, pour les médias et pour les joueurs aussi. C’est un privilège que de pouvoir jouer dans ce stade avec l’atmosphère qui va y régner. C’est pratiquement plein donc c’est stimulant. Tu joues au rugby pour aller dans des stades comme celui-ci et partager. Il va y avoir une belle confrontation. Je sens que c’est différent cette semaine. Il n’y a pas de pression supplémentaire. C’est de la bonne pression, c’est stimulant. Pouvoir s’exprimer à quatre journées de la fin sur un match comme ça, on ne peut pas rêver mieux, c’est intéressant. Ce n’est pas quelque chose de subi. Il faut réussir à maîtriser cela tout au long de la semaine et ne pas jouer le match avant. Mais les garçons ont suffisamment d’expérience pour maîtriser cet aspect-là. » 

Il rappelle que Toulouse est l’une des meilleures équipes d’Europe à l’heure actuelle. Il énumère d’ailleurs toutes les qualités du Stade-Toulousain. Extrait:

« Toulouse, c’est ce qui se fait de mieux dans la qualité du jeu qu’ils proposent, ce sont des compétiteurs dans leur staff et dans l’environnement du club. On sent qu’ils sont affamés de titres. Ils sont tout le temps dans cette culture de la gagne. On va retrouver cela samedi soir. C’est aussi un bon test pour nous. On est focalisé sur l’enjeu sportif aussi. Il y le Vélodrome mais aussi ce qu’il va se passer sur le terrain et sur ce que l’on peut aller chercher. On se prépare pour cela.

On connait les qualités de cette équipe de Toulouse. Un gros paquet d’avants, de grosses individualités dans ce collectif, la maîtrise dans le tempo d’un match et cette culture autour de la gagne. On connait Toulouse. Il faut se concentrer sur ce que l’on peut maîtriser, sur ce que l’on peut faire et à quelle intensité. Notre conquête, notre défense, notre jeu au pied, notre capacité à contre attaquer, comment on va exprimer tout cela ensemble. »

Dans la foulée, il explique pourquoi ses joueurs se lâchent davantage sur le terrain. Extrait:

« On est dans une dynamique positive et du coup ça se pose moins de question, il y a cette insouciance et il n’y a pas cette peur de perdre. Il faut profiter de cela et ça n’empêche pas d’avoir de la qualité dans ce que l’on propose. Il faut maitriser notre jeu, ne pas faire n’importe quoi, ne pas se griser non plus et profiter de cette atmosphère de travail car c’est positif.

On sait d’où on est parti et on essaye de gratter des places semaine après semaine. On reste dans cela car ça ne dépend pas que de nous. On peut maîtriser notre match donc à nous de tout faire pour le remporter. Ce qui se passe autour de nous, on verra. Si des équipes ont envie de nous faire un cadeau… On essayera d’en profiter. Mais il faut se tenir prêt. On essaye de bien maîtriser ce que l’on peut c’est-à-dire notre qualité d’entrainement, notre enthousiasme, notre façon de vivre ensemble au quotidien, les choses que l’on partage. »

Il explique ensuite pourquoi il est important de pouvoir remplir le Stade Vélodrome de Marseille. Extrait:

« C’est important d’être reconnu des autres, donner envie aux autres, aux jeunes, aux partenaires, aux supporters qu’ils soient à Toulon, à Marseille ou à Nice. Pourquoi ? Car ils se reconnaissent là-dedans. On veut donner l’opportunité aux jeunes de s’exprimer dans ce club. Donc pouvoir jouer à Marseille, c’est une belle tribune. A nous d’avoir le comportement exemplaire qui stimule les gens et la passion qu’il y a dans la région. Si c’est plein, c’est que les gens se reconnaissent en cela, ils ont envie d’y être et ils ont envie de pousser derrière Toulon, de sentir que même si c’est Toulon – Toulouse qui se joue à Marseille, on sent cette ferveur de notre côté. J’espère que l’on va sentir cela et je vais le découvrir.

J’ai des souvenirs douloureux ici mais aussi de très bons (rire). C’est l’un des plus beaux stades de France, en tout cas pour un joueur et pour un entraineur, le format est excitant, on sent la ferveur et on sent que c’est proche. C’est particulier, c’est différent. C’est bon de profiter de l’enthousiasme qu’il peut y avoir autour de l’événement. Mais ce qui est important c’est ce qu’il se passera sur le terrain. Il faudra savourer ce match après, pas pendant. Il faut surtout se concentrer sur ce que l’on va faire. Il faudra être précis dans notre communication que ce soit avec les kiné, les médecins ou encore quand on a un temps mort, il faut être capable de faire passer le message et ne pas se perdre dans un monologue. Quand on peut aider les joueurs on le fait mais il ne faut pas en rajouter. »

Lorsqu’un journaliste lui rappelle que Romain Ntamack et Antoine Dupont ne joueront pas, Franck Azéma répond illico. Extrait:

« Je ne crois pas que Toulouse repose sur une ou deux individualités. Ils en ont suffisamment et la force de Toulouse c’est la force de son effectif et le collectif qu’il dégage. Je ne m’arrête pas à cela. »